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Alain Soral et son avocat Damien Viguier poursuivis pour des conclusions en défense d’un dessin

Un communiqué de Maître Damien Viguier signale que son client Alain Soral et lui-même sont poursuivis pour des conclusions en défense d’un dessin.

Maître Viguier écrit dans son communiqué :

Alain Soral est à nouveau poursuivi devant la 17ème pour contestation de crimes contre l’humanité, mais cette fois c’est pour les écrits de son avocat, publiés sur le site d’E&R. Etant poursuivi lui aussi Maître Viguier ne pourra donc pas l’assister. Il avait pris pour la défense du pastiche de Charlie Hebdo « Shoah où t’es? » des conclusions qui répondaient aux arguments de la Licra, qui voyait dans savon, cheveux, chaussures et abat-jours « les symboles de la Shoah ».

Et Maître Viguier de préciser :

Avocat, je suis personnellement poursuivi du chef de contestation de l’existence de crimes contre l’humanité, pour un extrait de conclusions qui avaient été publiées sur le site d’Egalité et Réconciliation. Je ne sais pas ce qui m’est reproché exactement (…). L’écrivain Alain Soral est mon co-prévenu, poursuivi lui aussi pour mon écrit, puisqu’il est tenu pour directeur de la publication du même site.

J’avais déposé ces conclusions devant la cour d’appel de Paris précisément pour la défense d’Alain Soral, au sujet d’un dessin publié sur le site d’ER. Intitulé « Shoah où t’es? », ce dessin représentait en Une d’un fictif Chupztah Hebdo Charlie Chaplin entouré d’une savonnette, d’un abat-jour, d’une chevelure et d’un soulier de cuir, posant la question « Shoah où t’es? », avec en titre « historiens déboussolés ». Il s’agissait d’un pastiche de la Une de Charlie Hebdo parue juste après les attentats de Bruxelles du 22 mars 2016 et représentant le chanteur d’origine Rwandaise Stromae, orphelin d’un père mort durant le conflit et auteur de la chanson « Papa où t’es ? », situé au beau milieu de membres décharnés et demandant précisément « Papa où t’es? ». Cette affaire est actuellement devant la cour de cassation.

Une audience relais est prévue devant la XVIIème chambre correctionnelle, au nouveau Palais de Justice de Paris, le 12 septembre prochain à 13h30. Et le 7 novembre auront lieu les plaidoiries.

Maître Viguier considère que les poursuites, qui proviennent d’un signalement de la Licra, sont injustifiables à deux points de vue.

« Premièrement, des poursuites sont invraisemblables relativement à des conclusions d’avocat, qui entrent dans le cadre de la défense pénale, et dont la publication est traditionnellement admise. Il me semble que cet aspect ne me concerne pas personnellement, mais il touche toute la profession et au-delà toute personne attachée à notre droit et à nos libertés. Des confrères auxquels j’en ai parlé m’ont déjà proposé de m’assister à ce titre.

Secondement, des poursuites sont surprenantes aussi relativement aux faits évoqués (indépendamment de leur présentation et du contexte de leur énoncé). Mais sur ce point ni les magistrats ni moi ne sommes compétents ou autorisés pour nous prononcer. Autrement dit, si ce n’est certes pas l’état des connaissances actuelles et certaines de la science historique qui fait l’objet du procès, néanmoins pour apprécier la pertinence des propos que l’on me reproche au sujet de savonnettes, de chevelures, d’abat-jours et de chaussures, il importe de savoir si sur ces points il y a ou non consensus chez les historiens, et dans quel sens. Je compte par conséquent demander aux magistrats de désigner un historien en tant qu’expert. »

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