Depuis que, le 10 avril dernier, Alain Finkielkraut a reçu le fauteuil de Félicien Marceau à l’Académie française, les commentaires ne manquent pas. Et dans le monde des médias, la plupart des journalistes présentent Finkielkraut comme un réactionnaire. Il n’est pas rare qu’on lui impute même une responsabilité dans l’essor du Front National car il aurait légitimé de mauvaises pensées, à savoir l’amour de la Nation. Ici ou là, à mots couverts, on va jusqu’à sous-entendre que le nouvel académicien serait une graine de « facho ».
Il faut tordre le cou à ce genre de propos ridicules. Alain Finkielkraut a régulièrement parlé de son attachement à la Nation. Il a utilisé l’expression « Français de souche ». Il a dénoncé quelques errements de la gauche et du multiculturalisme. Soit. Et après ?
Autrefois étudiant maoïste, Alain Finkielkraut est avant tout un ami de quelques lobbies influents. Il intervient à diverses occasions en loges maçonniques, comme le 15 avril 2008, lorsqu’il vint défendre l’école de la République comme sanctuaire de la laïcité, un discours très proche de celui de Vincent Peillon.
Le 22 juin 2010, lors d’une manifestation à Paris en soutien à l’armée israélienne, il avait clamé : « Nous sommes tous des sionistes« .
Le 28 avril 2002, Alain Finkielkraut était intervenu à un meeting organisé par la LICRA et l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). Il s’agissait ce jour-là de « ne pas abandonner la Nation au Front National ». A ses côtés, il y avait notamment le rabbin Bernheim, l’imam Bencheikh, grand mufti de Marseille, et Alain Bauer, à l’époque « grand maître » du Grand Orient de France.
Dans Le Point du 10 octobre 2013, Alain Finkielkraut considérait Marine Le Pen « infréquentable ».
Bref, non, ce grand ami de Bernard-Henri Lévy qu’est Alain Finkielkraut n’a pas rejoint le camp de la résistance nationale, contrairement à ce que feignent de croire quelques plumitifs en mal d’épouvantail.
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