Serafin Fanjul, ancien directeur du Centre culturel hispanique du Caire, professeur de littérature arabe à l’Université de Madrid, membre de l’Académie Royale d’Histoire, est l’un des plus renommés arabisant espagnols.
L’histoire de l’Hispanie musulmane est un enjeu archétypique. On veut nous faire croire qu’au Moyen Âge la péninsule ibérique a connu une remarquable et inhabituelle cohabitation pacifique entre chrétiens, musulmans et juifs. Un symbiose culturelle qui aurait duré du VIIIe siècle jusqu’à l’expulsion des Morisques en 1609. Mais la réalité est bien différente. L’auteur de livre nous démontre que c’est le contraire qui caractérise la période qui s’étale de l’invasion de l’Hispanie (711) jusqu’à la fin de la Reconquête (1492). Précaire et difficile, la coexistence entre ces trois communautés a été très tôt insupportable et impossible.
Le mythe de la convivialité qui présente al-Andalus comme un modèle d’harmonie religieuse, culturelle et sociale est un mensonge qui s’explique par les préoccupations et les intérêts actuels de ceux qui contribuent à l’émigration massive vers l’Europe. L’ouvrage démonte méthodiquement cette manipulation des faits. Il nous rappelle également l’épopée de la Reconquista, cette lutte patiente et incertaine depuis le VIIIe siècle jusqu’à la fin du XVe siècle, qui a permis aux royaumes chrétiens du nord de la péninsule ibérique de se libérer du pouvoir musulman.
Al Andalus, l’invention d’un mythe, Serafin Fanjul, éditions L’Artilleur, 720 pages, 28 euros
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