La boucle est bouclée. L’ancienne ministre française de la Santé Agnès Buzyn a confirmé mardi sa nomination à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à Genève, où elle sera chargée du suivi des questions multilatérales.
« Je vous confirme » avoir rejoint le 4 janvier le cabinet du directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, a-t-elle déclaré à l’AFP, confirmant une information de l’Opinion.
Médecin spécialiste des leucémies et de la greffe de moelle, elle avait été nommée en mai 2017 au sein du gouvernement d’Edouard Philippe.
En février 2020, au tout début de l’épidémie de coronavirus, elle avait quitté son poste pour remplacer au pied levé Benjamin Griveaux, candidat de la majorité à la mairie de Paris et éclaboussé par un scandale sexuel.
A l’issue d’une campagne calamiteuse, l’ancienne ministre, est arrivée troisième au second tour.
Plus encore que son score décevant, ce sont des confidences publiées par Le Monde au surlendemain du 1er tour qui ont signé sa disgrâce. Elle disait avoir voulu « mettre fin à cette mascarade » des élections avant leur tenue en raison de l’épidémie qui s’annonçait, expression qu’elle a ensuite regrettée.
En retrait depuis son échec électoral, Agnès Buzyn s’était exprimée dans les colonnes du Figaro en mai pour dénoncer « un emballement médiatique d’une violence inouïe, des propos complotistes, antisémites, sur les réseaux sociaux« .
Rappelons que c’est Agnès Buzyn qui, peu avant de quitter son poste ministériel, avait modifié par un arrêté publié le 13 janvier 2000 au Journal officiel la liste des substances vénéneuses pour y inclure l’hydroxychloroquine (commercialisée sous le nom de Plaquenil), mettant ainsi fin à sa vente libre.
Agnès Buzyn qui est l’épouse d’Yves Lévy, l’ex-directeur de l’Institut national de la Santé et de la recherche médicale (Inserm). Le Professeur Raoult avait dénoncé le conflit d’intérêt entre l’Inserm et le ministère de la Santé compte-tenu des relations maritales entre celle qui devenait ministre de la Santé et celui qui était encore à la tête de l’Inserm. Le Professeur Raoult et l’IHU de Marseille étaient alors devenus des cibles de représailles du couple Buzyn-Lévy.
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