Scènes de guerre à Calais, hier jeudi en fin d’après-midi entre environ 200 Soudanais et Afghans clandestins, avec incendies volontaires, notamment des locaux de Médecins sans frontière et explosions. Les forces de l’ordre intervenues ont été prises à partie, de même que des travailleurs sociaux. Bilan:  57 blessés, dont une quinzaine évacués vers l’hôpital de Calais, 5 dans un état grave. Parmi eux 5 travailleurs sociaux dont un grièvement blessé a reçu un projectile au visage, et deux CRS dont l’un a reçu un pavé au niveau du thorax.

Malgré l’importance des forces déployées: 250 policiers et gendarmes ainsi que 2 unités et demi de forces mobiles, aucune interpellation n’a été faite, de crainte probablement, de violer l’identité des clandestins…

Depuis le témoignage d’un officier CRS, nous savons que la non-répression est l’expression d’une complaisance politique. Quand il y a répression, c’est que les policiers ont ordre de casser du catholique.

En outre 70 sapeurs-pompiers ont été mobilisés pour éteindre les incendies. Une épaisse colonne de fumée s’est élevée au-dessus du camp, et une odeur de brûlé était perceptible jusque dans le centre-ville de Calais, comme le montre l’une des vidéos ci-dessous, bonjour l’atmosphère!

Le théâtre d’origine de cet affrontement sauvage a été le centre d’accueil Jules Ferry au moment de la distribution des repas. Les centaines de clandestins afghans et Soudanais, armés de machette, de pierres et de lance-pierre, n’ont pas du aimer la soupe…

le préfet du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, arrivée sur place vers 19 heures a indiqué  qu’une « bagarre importante » avait eu lieu, « une situation qui s’est déjà produite, mais jamais à ce point », ajoutant qu’aucune interpellation n’avait eu lieu. Dormez, braves gens, tout va bien!

« J’ai entendu vers 17 h une déflagration qui ressemblait à un coup de feu ou un tir de lacrymo et j’ai entendu hurler », explique un riverain de la route de Gravelines. Sa maison est située presque en face du chemin des Dunes, qui longe la « jungle ». « Je suis sorti. J’ai vu des CRS qui demandaient qu’on emmène un CRS blessé, puis des migrants épaulant d’autres migrants blessés », d’après La Voix du Nord.

 

Le procureur s’est aussi rendu sur place ainsi que le sous-préfet, Vincent Berton, venu s’entretenir avec les responsables des communautés de la « jungle » pour apaiser la situation. Souhaitons qu’il a su déployer toute la diplomatie nécessaire pour ne pas heurter la sensibilité exacerbée de gens déjà survoltés par leurs affrontements. On comprend que dans ces conditions il aurait été de mauvais goût d’arrêter qui que ce soit.

Les bénévoles des associations qui œuvrent dans la « jungle » ont quitté les lieux, en fin d’après-midi. Il ne semble pas qu’ils aient eu des blessés à déplorer, ni qu’ils aient empêché quoi que ce soit.

« Dans le même temps, [le riverain de la route de Gravelines]  aperçoit des centaines de migrants quitter la « jungle » pour se diriger vers la rocade. « Ils semblaient prêts à en découdre. Ils ramassaient des pierres, ils avaient des barres de fer. Dans la jungle, une épaisse fumée et des flammes montaient dans le ciel. » Alors que les secours convergent vers Jules-Ferry, il regagne son domicile, où il vit avec son épouse et sa fille de 15 ans. « Des violences, on en voit tous les jours, vous savez. Mais elles ne sont pas si importantes ». 

Un Calaisien qui finalement n’a pas le temps de s’ennuyer…

emiliedefresne@medias-presse.info

 

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