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Affaire Théo : prétexte à des violences urbaines. Prélude à une guerre civile ?


Nuit de violences à Argenteuil : un chauffeur… par BFMTV

L’affaire Théo est devenu un prétexte à des violences urbaines durant tout le week-end. Sous couvert de réclamer « justice » pour ce noir maltraité par des policiers sous tension depuis des mois et des mois à cause des violences et attentats dont ils sont victimes et l’inertie du gouvernement à les défendre et leur donner des moyens efficaces de défense, des individus qui se contre-fichent de la justice et des lois, des « jeunes » de banlieues qui font la loi, s’en sont pris aux forces de l’ordre et ont vandalisé, saccagé, l’espace public.

Après Bobigny, Aulnay-sous-Bois, c’est Argenteuil, dans le Val-d’Oise, qui a connu une nuit d’émeutes. Vers 17h30, une cinquantaine de jeunes se sont regroupés sur la dalle d’Argenteuil, « suite à un appel sur les réseaux sociaux », a relaté la préfecture du Val-d’Oise dans un communiqué.  

Cet appel sur Facebook incitait à reproduire les violences de 2005 : « 17 heures dimanche sur la dalle à la ZUP venez nombreux même si vous êtes pas d’Argenteuil. Venez équipé et capuché y’a des caméras. En masse et foutez le zbeul. #Adama #Théo. La France comme en 2005 », rapporte Le Parisien. « On a vu arriver une trentaine de jeunes cachés derrière des écharpes avec des barres de fer. Il y avait des bidons avec de la fumée renversés par terre », a témoigné une habitante du quartier du Val d’Argent Nord auprès du quotidien.

Ils s’en sont d’abord pris à des voitures avant de caillasser un bus. Le chauffeur du bus a été « blessé au visage », selon la préfecture. Un véhicule et trois poubelles ont été incendiés. De « nombreux projectiles » ont été lancés sur les forces de l’ordre, sans faire de blessé. Un journaliste de BFM Paris a également été agressé mais « il va bien », selon le site internet de la chaîne. 

Vers 19h, les secteurs du Val Nord et de l’hôpital étaient quadrillés par les forces de l’ordre selon Le Parisien, notamment « des CRS équipés de flash-ball et de boucliers », avant que le calme ne revienne vers 19h30. « C’était violent, ils ont tiré au flash-ball, certains ont bien été amochés », a raconté un jeune qui rentrait chez lui.

Onze personnes, dont huit mineurs, ont été interpellées. Ces incidents sont liés à l’affaire de Théo.

Après les débordements de samedi à Bobigny en marge d’une manifestation de soutien à Théo, dix personnes également ont été interpellées dans la nuit de dimanche à lundi en Seine-Saint-Denis.

Ces arrestations, toutes de mineurs, ont eu lieu à Drancy. « Un groupe d’une cinquantaine de jeunes (de la commune voisine) du Blanc-Mesnil sont allés à Drancy avec des barres de fer. Ils ont cassé sept voitures et la vitre d’une crèche a été brisée d’un coup de marteau« , a ajouté cette source. Une dizaine de voitures ont par ailleurs été incendiées dans le département pendant la nuit et des projectiles ont été lancés en direction des policiers en faction devant le poste de police situé au cœur de la cité des 3.000 d’Aulnay-sous-Bois, d’où est originaire Théo. 

Des émeutes du même calibre ont été signalées dans d’autres départements franciliens. Dans les Yvelines, quatre véhicules ont été incendiés dans la soirée, aux Mureaux, à Viroflay et à Limay. Plusieurs échauffourées ont éclaté dans ce département, notamment à Dannemarie ou Sartrouville, à la suite de jets de projectiles et d’incendies de poubelles. 

À Mantes-la-Jolie, un policier a été légèrement blessé au tibia après avoir fait l’objet de jets de pierres et de cocktails Molotov par une soixantaine de jeunes. Des violences ont été signalées aussi notamment aux Ulis (Essonne), où une patrouille de police a dû se réfugier dans le commissariat après avoir essuyé des jets de pierre et de bouteilles par une trentaine d’individus, selon deux sources policières. Il n’y eu aucune interpellation. 

D’autres heurts ont eu lieu dans les Hauts-de-Seine, à Nanterre, la cité Pablo-Picasso, et en Seine-et-Marne à Torcy, mais aussi en province à Villeurbanne (Rhône), Chambéry (Savoie) et Rodez (Aveyron).

Scènes de violences urbaines, prélude à une guerre civile ?

Francesca de Villasmundo

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