« Dans la première lettre imaginaire, Poutine dit à l’amie May : “Mais j’allais oublier Bibi, votre prudent complice qui a su, lui, agir en coulisse comme à son ordinaire et laisser aux costauds le soin de tenir des propos excessifs. Dites lui que je ne l’oublie pas et qu’il garde une place très spéciale dans mes pensées…”
En effet, écrit Blondet, Netanyahu ne s’est pas uni à la marée d’expulsions coordonnées de diplomates russes, ni n’a prononcé l’accusation qu’il est « hautement probable » [que les Russes soient derrière l’empoisonnement de l’ex-agent double Skripal, ndlr]…
Dans la seconde lettre, le Poutine imaginaire parle à l’imaginaire May : “la troisième hypothèse, tout à fait abracadabrantesque évidemment, serait que votre gouvernement et vous-même soyez tombés sous la coupe d’un personnage plus fort que vous car contrôlant une part importante du personnel politique britannique ainsi que des moyens médiatiques et financiers considérables au sein du royaume de sa gracieuse majesté. Cet homme pourrait vous demander des services allant dans le sens des intérêts qu’il défend, services que vous ou vos ministres ne pourriez pas refuser de lui rendre.
“Une enquête de mes services spéciaux est en cours depuis plusieurs mois et les premiers rapports mettent en évidence la présence d’un homme en cours d’identification vous rencontrant devant une porte sombre qui est, à première vue, celle d’une maison close […]. A ce stade de l’enquête il est établi que votre complicité avec lui est ‘hautement probable’.
Ce même homme aurait été aperçu, quelques instants plus tard, dans le bureau de votre ministre des Affaires étrangères en état d’hilarité avancé. Leur complicité est donc, elle aussi, ‘hautement probable’.
Après avoir utilisé le même langage [que les adversaires de Poutine, ndlr], le général Delawarde poursuit, toujours dans la peau d’un Poutine fictif : “Bien qu’il ne soit pas encore formellement identifié, la tête de cet individu mystérieux me rappelle quelqu’un que j’ai rencontré à plusieurs reprises.”
“Mes services viennent d’ailleurs de m’indiquer que l’homme que j’ai rencontré périodiquement et l’homme qui figure sur ces photos, avec votre ministre, pourraient ne faire qu’un et avoir été impliqué dans trois affaires de corruption dans son propre pays. Il serait aujourd’hui interrogé par la police. [Netanyahu est mis en cause pour corruption].
“Sa carte d’identité aurait été retrouvée sous une feuille morte par les enquêteurs de Scotland Yard à proximité immédiate du lieu où l’on a retrouvé le malheureux Skripal et sa fille. Mais vos enquêteurs semblent gênés aux entournures pour divulguer ce détail car le personnage disposerait de puissantes protections dans votre pays et les journalistes, étrangement, ne seraient pas preneurs de ce scoop qu’ils jugent inapproprié et déconnecté de l’enquête.
“Quant à votre ministre de la défense, il s’est livré à des déclarations enflammées lors d’une réception parlementaire annuelle, réservée aux députés conservateurs, qui s’est tenue à Londres. Le récit en a été fait par un journal que vous devriez bien connaître. L’article dont le lien est donné ci-dessous montre une collusion «hautement probable» entre 50 parlementaires britanniques conservateurs, soucieux d’assurer leur réélection et conduits par votre ministre de la défense, et un lobby défendant les intérêts d’un état étranger.
Si tout ou partie des faits rapportés ci-dessus était avéré, vous pourriez clore rapidement l’enquête sur le cas Skripal et la classer sans suite pour en éviter les éclaboussures…”
https://fr.timesofisrael.com/gavin-williamson-salue-la-relation-extraordinaire-avec-israel/
est le lien fourni par le général Delawarde. Il retranscrit le discours du ministre de la Défense britannique, Gavin Williamson, à l’annuelle rencontre des Conservative Friends of Israel (Les Conservateurs amis d’Israël), le 1er février dernier, au cours duquel le ministre s’est livré à une louange d’Israël “phare d’espérance, pays libéral, libre et captivant”, louant “le merveilleux épanouissement de la démocratie en Israël ” et condamnant sans mâcher ses mots “la haine déraisonnable” dont est victime l’État d’Israël.
En somme, le général Delawarde accuse, de manière transparente, le lobby et “Bibi”. Serait-ce un “antisémite” comme il y en a tant sur internet ? Mais le général n’est pas un blogger complotiste quelconque. C’est un haut dirigeant des services, qui fait savoir qu’il sait, et envoie un message.
“Les États-Unis ne comprennent que la force” : Anatoly Antonov, ambassadeur russe à Washington.
En attendant aucun de ces pays n’a fait ses condoléances à la Russie pour l’horrible incendie, que l’on soupçonne criminel, d’un grand centre commercial de Kemerovo, en Sibérie : 64 morts dont 11 enfants. » (Traduction de F. de Villasmundo)
Francesca de Villasmundo
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