Invitée de Guillaume Durand sur Radio-Classique ce matin, Marine Le Pen s’est exprimée au sujet de la garde à vue de l’ancien chef de l’État, Nicolas Sarkozy, dans l’enquête sur un éventuel financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007.
Pour la présidente du Front National, se pose la question de la « neutralité » du juge d’instruction, Serge Tournaire, qui conduit cette enquête :
« Nicolas Sarkozy, et il n’est pas le seul, se retrouve, quelles que soient ses affaires, toujours devant le même juge d’instruction. Est-ce qu’il n’y a que deux ou trois juges d’instruction en France ? C’est gênant, et ça pose un certain nombres de questions. »
Pour Marine Le Pen ce juge
« est engagé, comme d’autres juges d’instruction qui sont saisis d’affaires qui touchent à des politiques, dans un soutien au syndicat de la magistrature. Et […] ceci pose un vrai problème de fond, sur le soupçon d’absence de neutralité de la part de ces magistrats ».
« La justice dans cette affaire, parce qu’il s’agit d’un ancien président de la République, mais aussi parce que les conséquences pourraient être très lourdes, doit faire son travail de manière très sérieuse, et avec la neutralité qu’on devrait toujours exiger de la part d’une instruction »,
a-t-elle souligné puisque rappelle-t-elle, sans vouloir se prononcer sur le fond , cette affaire
« ne touche pas seulement le financement d’une campagne électorale. Elle touche à la mise en œuvre d’une guerre, elle touche à l’élimination d’un chef d’État, elle touche à la déstabilisation profonde d’un pays, et sa conséquence qui a été une vague migratoire massive sur l’Europe ».
« Si les faits étaient avérés, les conséquences iraient beaucoup plus loin qu’un simple financement déloyal d’une campagne présidentielle »,
a affirmé la députée FN du Pas-de-Calais.
Francesca de Villasmundo
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