Il y a des choses qui font partie de notre société médiatique et auxquelles on ne s’habitue jamais. L’affaire Fiona en est. Tout le monde se souvient de cette petite qui aurait disparu au parc alors qu’elle était avec sa mère. En fait tout était faux et la petite est morte sous les coups du compagnon de sa mère. L’affaire a été largement médiatisée et je dirai même pire que ça.  On ne nous a épargné aucun détail dans la presse comme celui que l’enfant avait été enterré nu devant sa sœur et ainsi ça continue. Jour après jour, on a dans la presse l’évolution des fouilles pour retrouver le corps. On se demande bien ce que ces détails vont apporter de plus à ce qu’on appelle l’affaire Fiona. Etaler les souffrances et les horreurs subies par la petite, n’est là que pour satisfaire la curiosité malsaine d’une opinion publique qui avait été beaucoup émue par sa disparition. Aujourd’hui, cette opinion veut savoir ce qui s’est réellement passée. Elle veut comprendre comment on s’est joué d’elle, elle veut comprendre jusqu’où a été le cynisme de ce couple. Elle a été manipulée et on lui donne satisfaction, elle sera tout. En sera-t-elle pour autant soulagée ? Fiona reviendra-t-elle à la vie ? Et sa sœur qui aurait été aussi victime de violence ? Demain, elle  pourra lire sur internet tout ce que son aînée a subi. Ce n’est pas lui faciliter la vie. Demain, la société, elle, aura oublié la petite Fiona et sera passée à une autre histoire. Mais c’est le jeu d’une société spectacle qui se satisfait de détails sordides de faits divers et qui aime les titres sensation. Il s’agit de solliciter en permanence les sens en perdant tout sens de la raison.  On ne pense pas à l’entourage qui voit la vie, les souffrances d’un de ses proches étalées au public et au grand jour. Ça fait sensation alors c’est vendeur…à croire que la presse n’a plus que ça à donner. On ne connait plus la discrétion, la retenue et la pudeur. Il faut savoir. Le journal qui ne s’alignera pas sur l’autre se retrouvera alors en marge. C’est un véritable cercle vicieux. Il y a pourtant manière et manière de traiter une affaire. On peut se restreindre aux éléments principaux ou alors en donner les moindres détails si horribles soient-ils. La presse semble avoir choisi la deuxième option. On peut regretter cet état de fait qui dure mais tant que la société réclamera, on lui donnera satisfaction. C’est la terrible loi du marché. En attendant, que la petite Fiona repose en paix !

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