Le ministre de l’Intérieur a été auditionné aujourd’hui lundi 23 juillet par la commission parlementaire au sujet de l’affaire Benalla. « Je condamne avec la plus grande fermeté les actes de Monsieur Benalla, que ce soit pendant ou après le 1er mai, a commencé le ministre de l’Intérieur. Ils sont en tous points contraires à mes valeurs et à ce que je souhaite impulser au sein de mon ministère depuis ma prise de fonction : un ordre républicain fondé sur un respect absolu de la déontologie ».

Collomb a rappelé que « le 1er mai s’annonçait lui-même difficile et les opérations de maintien de l’ordre délicates. Si les mots d’ordre des syndicats portaient sur des sujets revendicatifs, il était clair que pour un certain nombre de groupes, il s’agissait de casser, d’agresser des policiers dans un appel assumé à saper tout cadre légal. (…) Et effectivement, ce 1er mai allait être d’une violence extrême ».

Il a également expliqué que « certaines personnes peuvent être autorisées à assister aux opérations de maintien de l’ordre en qualité d’observateurs. C’est le cas d’un certain nombre de parlementaires, de magistrats, de journalistes ou de chercheurs » bien que cela ne justifie pas, souligne-t-il, pour autant les violences auxquelles s’est livré monsieur Benalla.

Mais c’est sur le silence du ministère de l’Intérieur que la commission parlementaire attend des explications convaincantes. Pour justifier son inaction, Gérard Collomb soutient n’avoir été informé que le 2 mai dans l’après-midi de la vidéo impliquant Alexandre Benalla : « Ce n’est qu’en rentrant, début d’après-midi, que lors d’un de nos points de situation quotidiens, mon directeur de cabinet et mon chef de cabinet m’informent de l’existence d’une vidéo montrant des faits de violence sur la place de la Contrescarpe, de l’implication de Monsieur Benalla dans ces faits et de la qualité de celui-ci. » Et que l’Élysée ayant été mis au courant, il ne s’occupe pas du dossier :

« Ils (son directeur et son chef de cabinet, ndlr) m’indiquent s’être déjà entretenus et avoir informé le préfet de police et avoir porté cette information à la connaissance du cabinet du président de la République – ce qui est une démarche appropriée puisque c’est à l’autorité hiérarchique de prendre toutes les mesures qui s’imposent sur le plan administratif comme sur le plan judiciaire.

Plus tard dans la soirée, mon directeur est prévenu que le cabinet de la présidence considère bien l’action de Monsieur Benalla comme inacceptable et qu’une sanction va être prise. Monsieur Benalla ne faisant pas partie des effectifs placés sous mon autorité, le cabinet du président de la République et la préfecture de police disposant de toutes les informations nécessaires pour agir, j’ai considéré que les faits signalés étaient pris en compte au niveau adapté et donc je ne me suis plus occupé de ce sujet ».

Par ailleurs il assure n’avoir évoqué le cas Benalla avec le président de la République que le 18 juillet :

« Je n’ai jamais évoqué le cas d’Alexandre Benalla (avec le président de la République) avant le 18 juillet. »

En résumé Gérard Collomb rend l’Élysée et la préfecture de police responsable du laxisme et de l’indulgence anormale dont a bénéficié ce proche d’Emmanuel Macron. Avec l’affaire Benalla, véritable scandale politique, les temps s’annoncent durs pour le président de la République…

Francesca de Villasmundo

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