La communauté Sant’Egidio, née à Rome en 1968, au lendemain du Concile Vatican II, est un mouvement de laïcs qui s’investissent particulièrement, à travers le monde, dans les rencontres œcuméniques et dans des œuvres de solidarité, la plus importante consistant aujourd’hui dans l’accueil des migrants. Le pape François se rend régulièrement dans les centres tenus par cette communauté dont les activités sont en symbiose avec ses idéaux humanitaristes et interreligieux.

Hier, dimanche 10 septembre, s’est ouverte en Allemagne, à Munster, la rencontre « Chemins de la Paix : religions et cultures en dialogue » organisée par la Communauté Sant’Egidio. Une rencontre annuelle dans l’esprit des rencontres d’Assise lancées par Jean Paul II en 1986, et qui a pour but de continuer d’encourager le dialogue interreligieux.

Si le pape n’a pu s’y rendre à cause de son voyage en Colombie, il a adressé un message aux nombreux participants parmi lesquels Angela Merkel et le président du parlement européen, Antonio Tajani. Il a répété son leitmotiv : pour un avenir de paix, il préconise de construire des ponts et d’abattre des murs, en favorisant le dialogue entre les religions. Comme à l’accoutumée, ce n’est pas le Christ, le Prince de la Paix, qui est la solution proposée par le pape François mais la prière œcuménique à une multitude de dieux qui se retrouvent uni en un Dieu Unique des religions  : « Mais il faut surtout prier, parce que, et je le crois fermement, la prière est à la racine de la paix » est l’exhortation de François auprès des chefs religieux.

Appel repris par le fondateur de la Communauté, Andrea Riccardi, qui souhaite une « unification spirituelle » : « les religions n’ont pas compris que la globalisation est aussi une aventure de l’esprit. » « L’unification spirituelle ne veut pas dire homologation ou uniformité. Mais un grand et profond mouvement de dialogue spirituel et interreligieux qui rend amis, bien que différents. »

Outre Riccardi, d’autres discours ont préconisé l’ouverture dans tous les domaines. Le président du parlement européen, Antonio Tajani, a soutenu l’initiative de Sant’Egidio concernant les couloirs humanitaires qui font venir des migrants en Europe et a aussi exprimé le souhait de voir s’affermer « un islam européen ». Il a souligné l’urgence selon lui de favoriser le dialogue non seulement entre les chefs religieux mais aussi parmi les jeunes.

La chancelière allemande, Angela Merkel, a également remercié les initiatives de la communauté en faveur de l’arrivée des migrants : « l’accueil humanitaire représente un instrument fondamental de notre politique. Et je remercie de fond du cœur Sant’Egidio pour son engagement dans la création de couloirs humanitaires qui aident les réfugiés à ne pas finir dans les mains des trafiquants».

L’évêque Felix Genn dans son intervention a quant à lui rendu hommage à la chancelière allemande pour ne pas avoir cédé aux critiques et ne pas avoir archivé sa politique sur l’accueil des migrants.

A Munster, il est donc patent qu’invasion migratoire et dialogue interreligieux sont les deux tenailles avec lesquelles on veut changer le monde et révolutionner la sphère religieuse : un seul peuple humain, nomade et déraciné, avec une seule religion, maelström des confessions.

Francesca de Villasmundo  

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