C’est bien un accord de dupes, que celui signé par le Vatican conciliaire avec Pékin la Rouge : il a livré tous les catholiques chinois entre les mains du Parti Communiste au nom de ce messianisme terrestre qu’est l’unité de la famille humaine, utopie chère au pape François.

Le discours prononcé par l’évêque de Pékin Joseph Li Shan, en visite officielle à l’Université catholique de Milan, en compagnie du secrétaire d’État du Saint-Siège le cardinal Parolin, en donne une preuve éclatante. Mgr Li Shan, évêque nommé en son temps par l’Association patriotique catholique chinoise, la courroie de transmission des ordres du Parti, peut bien argumenter que les ‘évêques’ – considérés schismatiques- choisis pendant des décennies par le gouvernement communiste chinois sont « restés fidèles à l’Église une, sainte, catholique et apostolique » et que maintenant grâce à l’accord Chine-Vatican ils sont enfin « en pleine communion avec le pape et avec l’Église universelle », la réalité est tout autre !

Qu’ils soient « en pleine communion » de mentalités hétérodoxes et naturalistes avec le pape François, peut-être bien, mais avec l’Église Catholique Une Sainte et Apostolique certainement pas, plutôt avec le Parti Communiste et le gouvernement marxiste ! Et c’est Li Shan lui-même qui le dévoile au cours de ce colloque international sur le thème 1919-2019. Espérance de paix entre Orient et Occident.

Avec un langage étudié, très diplomatique, maniant avec une aisance fort naturelle les contre-vérités sur la nature réelle de la vie catholique en Chine, faite avant tout de persécutions par les marxistes toujours au pouvoir, l’évêque de Pékin a expliqué au public milanais que l’Église en Chine « est gérée de manière démocratique et autonome » ; et que le gouvernement chinois « en conformité avec la loi » oriente les religions afin qu’elles puissent s’adapter au socialisme et s’intégrer dans la réalité de la société en approfondissant et valorisant « tous ces éléments de la doctrine [marxiste] qui favorisent l’harmonie sociale, le progrès, une civilisation saine » et donc en accroissant dans ce contexte « le rôle actif de l’Église catholique dans la construction du socialisme avec des caractéristiques chinoises ».

Et c’est bien pourquoi, pour faire avancer cette marxisation à la chinoise de la religion catholique, encore aujourd’hui croix et églises sont détruites, les vrais catholiques persécutés, tandis que de nombreux prêtres de l’Église souterraine sont écrasés par l’Association Patriotique Catholique Chinoise. Mais ces réalités contre-disent toutes les belles paroles du cardinal Parolin, la voix de son maître François, et de Li Shan, alors il les taisent.

La Rome bergoglienne préfère continuer à répéter, comme un mantra, paix, paix, paix, avec le gouvernement communiste chinois ! En totale contradiction avec l’encyclique du pape Pie XI, publiée le , Divini Redemptoris (Le Divin Rédempteur) portant sur le « communisme athée » et le condamnant comme « intrinsèquement pervers » :

« l’on ne peut admettre sur aucun terrain la collaboration avec lui de la part de quiconque veut sauver la civilisation chrétienne ». (Pie XI, Divini Redemptoris).

Francesca de Villasmundo


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