Le 30 janvier dernier MPI publiait un article sur cette question brûlante, en présentant une récente lettre du cardinal Joseph Zen évêque émérite de Hong-Kong et figure de proue du combat contre cette rémission du Vatican face aux exigences de Pékin la Rouge qu’il compare à une trahison du Christ.
Dans son courrier le cardinal Zen faisait part d‘un récent colloque qu’il avait pu obtenir avec le pape François dont il était ressortit réconforté. Jorge Maria Bergoglio l’avait en effet assuré qu’il avait dit à ses collaborateurs « de ne pas créer un autre cas Mindszenty. »
« J’étais là, raconte Mgr Zen dans sa lettre aux médias du 29 janvier pour clarifier sa rencontre au Vatican, en présence du Saint-Père. Je représentais mes frères chinois qui souffrent. Ses paroles [du pape François] devraient être bien comprises comme une consolation et un encouragement plus pour eux que pour moi. »
Le lendemain de ces révélations, la Salle de presse du Saint-Siège publiait un communiqué de mise au point, véritable désaveu public des propos du cardinal Zen. Dans ce bref texte le directeur de la Salle de presse s’exprime concernant
« des informations sur une prétendue divergence de pensée et d’action entre le Saint-Père et ses collaborateurs de la Curie romaine, vis-à-vis des questions chinoises ».
«Le Pape, indique Greg Burke, est en contact constant avec ses collaborateurs, en particulier de la Secrétairerie d’État, sur les questions chinoises, et il est informé par eux de façon fidèle et détaillée sur la situation de l’Église catholique en Chine et sur les étapes du dialogue en cours entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine, qu’il accompagne avec une sollicitude spéciale».
«Il est surprenant et regrettable, poursuit-il, que des personnes d’Église affirment le contraire, et que soient ainsi alimentées tant de confusions et de polémiques».
Ce communiqué émanant du Vatican a le mérite de clarifier la position du pape argentin sur le dossier chinois : il est donc tout-à-fait au courant du genre d’accord qui est en train de se sceller entre le Saint-Siège et la Chine communiste, des actes commis contre les évêques de l’Église souterraine, de l’officialisation par le Saint-Siège d’évêques « schismatiques et illégitimes » selon les mots de l’évêque émérite de Hong-Kong… Et il soutient ce dialogue de dupes, trahison du Christ, « avec une sollicitude spéciale » !
Les paroles bergogliennes exprimant le souhait, face au cardinal Zen, de ne pas créer « un autre cas Mindszenty » n’était donc que des paroles en l’air visant juste à calmer un prélat chinois inquiet… et récalcitrant. Il ne faut être étonné de ce double-langage : Jorge Maria Bergoglio a déjà usé de ce genre de procéder : rassurer en face, frapper par derrière… Ne s’est-il pas définit lui-même comme « un po‘ furbo » !
Morale de l’histoire : il faut mieux ne pas faire confiance à celui qui manie la confusion avec dextérité, à celui qu’en Italie on surnomme Imbroglio !
Francesca de Villasmundo
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