D’eux d’entre eux appartiennent au diocèse de Xiwanzi, les deux autres à celui de Xuanhua. Tous les quatre ont eu le courage de refuser de s’inscrire à l’Association patriotique, association reliée à l’Église officielle et courroie de transmission de l’idéologie athée du marxisme chinois. Le pape Benoît XVI, dans une lettre aux Chinois, avait souligné d’ailleurs que cette Association patriotique a des statuts « inconciliables » avec la doctrine catholique.
Depuis leur arrestation, révèle le site Asaia News, ces prêtres sont soumis à « un endoctrinement et à l’isolement » pour les forcer à adhérer à la politique religieuse du gouvernement chinois. L’Association patriotique et le Front uni rappellent que l’accord entre Chine et Vatican, et la reconnaissance corollaire du pape comme chef de l’Église officielle, n’a pas résilié l’indépendance de l’Église de Chine ni donc l’obligation pour tout prêtre de s’inscrire à l’Association, organe du Parti Communiste chinois.
Les persécutions envers les catholiques n’ont pas cessé pareillement : le 1er novembre dernier, la croix du clocher de l’Église de Shangcai (Henan) a été détruite avec les flèches de l‘édifice. L’église a été scellée et personne ne peut l’utiliser comme lieu de culte. Tout effort d’évangélisation est stoppé par l’Association patriotique et le Front Uni ; le nombre de communautés souterraines suspendues ou dans l’impossibilité de se réunir continue de croître ; beaucoup de croix et de décorations des édifices sacrés sont détruites au nom de la soumission de la foi catholique à la culture chinoise et de la sinisation, procédé visant à « rendre le catholicisme compatible avec le communisme ».
Paradoxe de cette inculturation : vécue comme une étouffement de leur foi par les catholiques chinois, elle a été pourtant si vantée sous le concile Vatican II et les papes conciliaires qui l’ont imposée universellement comme un bienfait. Seulement en Chine communiste, l’inculturation joue ni de la sensiblerie ni de l’émotivité des êtres pour s’assujettir les communautés catholiques périphériques de l’Occident, elle ne règne que par la force brute avec un but : soumettre les Chinois religieux à la culture communiste. La brutalité de ce concept conciliaire se révèle ainsi, et dans toute sa subversion, en cette terre révolutionnaire qu’est la Chine maoïste : l’inculturation, cette volonté d’admettre des éléments culturels et des traditions religieuses des divers peuples dans la liturgie elle-même, d’incorporer des rites et de gestes venant d’autres religions, ce processus à travers lequel l’Église s’insère dans une culture déterminée pour converger vers un catholicisme « polymorphe », vers un syncrétisme religieux avec les fausses églises et le paganisme, est un sûr moyen de désintégration de la foi catholique, les communistes chinois le savent et en usent et abusent, avec la bénédiction conciliaire… Pour fabriquer ds millions de gentils petits catholiques communistes !
Les catholiques chinois de l’Église souterraine le disent, comme l’avait prédit l’évêque émérite de Hong-Kong, Mgr Joseph Zen : ils se sentent « trahis », « abandonnés », « oubliés ». Par un Vatican relativiste et indifférentiste qui les sacrifie sur la table du ‘sacro-saint’ dialogue…
Francesca de Villasmundo
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