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À quand une nouvelle affaire du sang contaminé ?

Le don de sang par les homosexuels actifs est possible en France à condition que le donneur-demandeur n’ait pas eu de rapport sexuel durant un an. Les Anglais sont plus laxistes et se contentent de trois mois. Dans les deux cas l’idée est la même : éviter une contagion du sida. Or des homos anglais ont considéré que ces trois mois étaient discriminatifs et ils bravent sciemment en douce cette règle. Plusieurs témoignages dans ce sens ont été donnés ; pour un certain nombre de cas ; il s’agit pour eux « de combattre le système ». Il est bien sûr impossible de contrôler la véracité de ceux qui déclarent ne pas avoir eu de relation sexuelle depuis trois mois ou un an. Rappelons que la contamination par le sida met trois mois à entraîner une positivité du sérodiagnostic. Les Anglais déclarent qu’ils vont changer la règle pour arriver à un an de délai.

Quant à la France, elle veut descendre à quatre mois. On ne voit pas en quoi cela changera la volonté de certains homos de transgresser la règle. Il n’y a donc qu’à attendre qu’un transfusé soit contaminé pour comprendre que ces directives sont dangereuses et complètement idiotes. À noter que le Parti socialiste a essayé en vain de faire disparaître cette période d’abstinence et mettre les homos au régime général des donneurs en octobre 2018. Cette proposition est criminelle. En 2017, en France, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) étaient toujours jusqu’à 200 fois plus exposés au VIH que les hétérosexuels et représentaient 41 % des nouveaux diagnostics. Le don du sang n’est pas un droit, rappellent AIDES et l’Association française des hémophiles (AFH) dans un communiqué commun. « Il n’a pas à répondre à une demande sociale des donneurs mais aux besoins des receveurs […] Ces critères d’exclusion ne constituent pas des motifs de discrimination dès lors qu’ils reposent sur des données scientifiques … ». Sur quels critères scientifiques s’appuie Buzyn, ministre de la santé ? On aimerait savoir.

Jean-Pierre Dickès

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