Ces jours derniers, les médias ont consacré de larges développements au traitement d’un incident a priori mineur survenu au Conseil régional de Bourgogne. Un élu du Rassemblement National a demandé qu’une accompagnatrice d’un groupe d’enfants, qui portait un voile tel que le portent les femmes salafistes, l’enlève ou quitte la salle. Ce n’est pas tant la liberté que l’affirmation publique de l’islamisme radical qui était en jeu.

Les médias se sont alors saisis de la question, notamment via l’organisation de débats télévisés. En général, ils ont stigmatisé l’attitude du courageux, mais anticonformiste élu. Mais il est aisé de constater que les dés sont pipés et que l’on peut à juste titre parler dans beaucoup de cas de «médiamenteurs. » En effet, alors que nombre de sondages montrent qu’une majorité de Français sont défavorables à l’affirmation ostensible de l’Islam dans l’espace public, les débats étaient organisés essentiellement entre des personnes qui acceptaient a priori celle-ci (à des degrés divers, entre l’approbation et le regret impuissant). La logique démocratique aurait dû permettre de débattre, en proportion majoritaire ou au moins substantielle, aux adversaires de cette présence dérangeante. Il n’en est rien : tout au plus a-t-on donné un peu la parole à quelques partisans de la laïcité (des membres du Rassemblement National ont fréquemment joué ce rôle imposé en position d’accusés).

Cependant il convient de rappeler que la laïcité est une « valeur de gauche » imposée par la force et parfois la violence à un pays de tradition catholique au début du vingtième siècle. Comme une invitée la notait, elle apparaît à beaucoup–peut-être à tort mais c’est un fait- comme une sorte d’athéisme officiel d’État. L’on ne peut donc que regretter de ne pas avoir entendu sur les ondes quelqu’un qui aurait affirmé hautement que le pays de Clovis, de Jeanne d’Arc et de Saint-Louis était un pays catholique (sauf erreur, les représentants de Civitas ne nous paraissent pas avoir été invités aux débats).

Nous souhaitons une constitution qui se réfère à notre tradition nationale. Or notre tradition nationale, c’est le catholicisme (le vrai, bien sûr, et non l’ersatz conciliaire). Pratiquants ou non, les Français se réfèrent instinctivement en matière religieuse à un modèle catholique, et l’émoi du pays lors de l’incendie de Notre-Dame prouve que l’attachement à la religion ancestrale n’est pas mort. De la même manière que le Français est notre langue nationale, et que les formes d’expression, régionales, si elles peuvent trouver leur place légitime dans la convivialité locale et les fêtes, n’ont pas vocation à la supplanter, de même la religion de référence est le catholicisme, et les autres ne peuvent prétendre qu’à une tolérance (qui est un don et non un dû, et se mesure au cas par cas). Dès lors la question de savoir si le port d’un voile affirmant une identité étrangère à la tradition nationale (et pour le moins controversée) dans un espace public de l’État est bien approprié doit être réglée par rapport au respect que tous, même non chrétiens doivent au catholicisme, composante essentielle de l’identité française ( et, subsidiairement, à nos usages vestimentaires : après tout, si quelqu’un était venu en tenue de plage, ce qui n’aurait pas été correct, mais nullement provocateur au plan des valeurs, son expulsion n’aurait pas fait problème).

L’égalité entre la religion traditionnelle et des cultes importés est une anomalie et une injustice à l’égard des « de souche. » Elle est de la même veine que ces équipes de sport mercenaires qui, ignorant l’hymne national du pays qui les paye, vont soi-disant nous représenter dans le monde. Est-ce là l’image de la France ? C’est à coup sûr celle que veulent donner les démocrates et les progressistes qui accaparent le pouvoir. Ce n’est pas celle de notre nation.

Au final, il y a eu beaucoup de bruit pour rien : un débat truqué entre laxisme libéralo-libertaire et laïcisme de tradition maçonnique… Néanmoins les Français commencent à comprendre : lors des rassemblements des premiers gilets jaunes, les mensonges organisés de certains médias ont souvent été dénoncés. Il convient de continuer d’ arracher leur masque aux moyens de transmission de l’anti-France et de combattre leur propagande (notamment en soutenant la petite presse indépendante). Obtenir une information honnête est l’un des préalables à toute renaissance nationale. N’hésitons pas à boycotter (notamment les fameux présentateurs vedettes) ! N’hésitons pas à dénoncer les mensonges et leurs auteurs, malhonnêtes ou imbéciles (l’un n’excluant pas l’autre), et les lobbys auquel ils obéissent (dans la mesure où la loi le permet encore) ! Refusons aussi de répondre à ceux des médias dont la malhonnêteté ou l’acquisition à des causes ennemies est avérée, et enlevons-leur toute apparence de légitimité !

Terminons par une plaisanterie : dans les pays de l’Est, au temps du communisme, l’on disait que les médias diffusaient trois sortes d’informations : les vraies (des résultats sportifs), les possibles (la météo), et les fausses (toutes les autres). Nous en sommes là et il faut souvent dire désormais « c’est probablement faux, je l’ai entendu à la télé ! »

François MARCERON

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