« Nous avons parlé avec le Pape du fait qu’il est heureux que je sois un bon catholique et que je continue à communier. »
Réunis du lundi 15 au jeudi 18 novembre à Baltimore (Maryland) à l’occasion de leur assemblée d’automne, après des mois de discussion et deux jours de débats houleux, les évêques américains, qui étaient divisés sur cette question, ont finalement approuvé un texte général sur le Mystère de l’Eucharistie dans la vie de l’Église, sans faire mention d’une éventuelle privation.
Le texte a été proposé après les élections de 2020 par certains prélats américains qui ont vu la nécessité de prendre une position claire à l’égard d’un « président catholique qui s’oppose aux enseignements de l’Église ». Cela faisait référence à la promotion de l’avortement par Joe Biden, le deuxième chef baptisé catholique de la Maison Blanche de l’histoire.
« Mais le texte, relate Italy24news, qui a été voté avec 222 oui, huit non et trois abstentions ne contient aucune référence explicite à aucun homme politique, ni n’examine l’opportunité de refuser la communion aux personnalités publiques qui défendent des positions qui ne sont pas conformes à l’enseignement moral de l’Église. Cependant, le document soutient que les catholiques qui occupent des postes d’autorité ‘’ont une responsabilité particulière‘’ dans le respect de la loi de l’Église.
« Et il souligne que ceux qui communient alors qu’ils ont répudié les enseignements de l’Église dans leur vie publique ‘’font scandale et affaiblissent la détermination des autres catholiques à être fidèles aux exigences de l’Évangile‘’ ».
Le Vatican a nettement fait pression pour que cette ligne sans condamnation soit votée :
« la Conférence épiscopale américaine, continue le quotidien italien, a accepté les invitations du Vatican à éviter des condamnations qui pourraient ‘’devenir une source de discorde‘’, comme le cardinal Luis Ladaria, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, l’a écrit dans une lettre adressée aux évêques américains avant leur réunion. La crainte prévalait également, exprimée par certains évêques comme Robert McElroy de San Diego, que l’Eucharistie puisse être utilisée comme ‘’une arme dans des batailles politiques‘’ ».
Confinés depuis plus de 50 ans dans une doctrine néo-modernisme et néo-protestantisme doutant de la Présence réelle du Christ dans l’Eucharistie, ne célébrant presque exclusivement que la nouvelle messe de Paul VI, simple cène sans sacrifice propitiatoire qui désacralise la communion et mène à l’apostasie, il est somme toute naturel que la majorité de ces prélats n’ait qu’une vision naturaliste et mondaine de la communion. Ils font leur cette définition de l’ami de Jean-Paul II, le cardinal Poupard, qui disait que la communion « signifie ouverture, respect et compréhension (…) envers toutes les cultures et envers tous les hommes, même non croyants ».
La ligne bergoglienne, qui continue la logique de la révolution de Vatican II et la porte à son aboutissement progressiste, l’abandon total des restes de doctrine catholique au sein de l’Eglise conciliaire, a gagné. Sans surprise.
Francesca de Villasmundo
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