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A la réunion des évêques français, suisses et allemands on a parlé ‘de caresses, de baisers, de coït » !!!

Seigneur, ils sont devenus complètement fous !!!

MPI avait évoqué cette réunion à huis clos qui s’est déroulée ce lundi 25 mai, à Rome, dans les locaux de l’université jésuite de la Grégorienne. Des évêques français (Mgr Pontier, Mgr Brunin et Mgr Feillet), suisses et allemands, tous connus pour être des « progressistes », se sont réunis en secret pour se concerter en vue du Synode consacré à la Famille et établir leur stratégie pour obtenir la subversion de la doctrine catholique à propos des divorcés remariés et des homosexuels.

Sandro Magister nous donne un compte rendu surréaliste (nous avons repris la mise en page du salon beige) :

« Au terme de la réunion, les Allemands ont diffusé un communiqué dans lequel ils indiquent qu’ils ont « réfléchi en particulier à la sexualité comme langage de l’amour et comme don précieux de Dieu, dans le cadre d’un dialogue intense entre la théologie morale traditionnelle et les meilleures contributions de l’anthropologie contemporaine et des sciences humaines« . »

Comment comprendre cet extrait du communiqué ? Sandro Magister poursuit :

Toutefois il y a quelque chose de plus intéressant que le communiqué : c’est ce que les participants à la réunion se sont véritablement dit, d’après le compte-rendu autorisé qui en a été donné, le 26 mai, par « La Repubblica » […] :

« Un prêtre qui est également enseignant parle dès le début de ‘caresses, de baisers, de coït au sens de venir ensemble, coire’, ainsi que de ‘ce qui accompagne les lumières et les ombres non conscientes des pulsions et du désir’. Un de ses collègues affirme pour sa part : ‘L’importance de la stimulation sexuelle constitue la base d’une relation durable’. On cite Freud. On évoque Fromm. ‘La privation de sexualité – ajoute-t-on – peut être comparée à la faim, à la soif. La question qui la caractérise est : Est-ce que tu as envie de faire l’amour ? Mais cela ne signifie pas désirer l’autre, si l’autre ne veut pas. La question devrait être : Est-ce que tu me désires ? Voilà alors comment le désir sexuel de l’autre peut s’associer à l’amour' ».

L’épiscopat allemand représente la pointe la plus avancée et la plus combative de ce front réformiste. La dernière en date de ses déclarations officielles – elle a été diffusée, en plusieurs langues, au commencement de ce mois de mai – a été sa réponse au questionnaire qui avait été distribué par Rome dans la perspective de la prochaine session du synode. En lisant cette déclaration, on constate que l’Allemagne met déjà largement en pratique ce que le magistère de l’Église interdit et que le synode devrait encore discuter. C’est-à-dire l’accès des divorcés remariés à la communion, l’acceptation des remariages de divorcés, l’approbation des unions homosexuelles […]

Quelques jours plus tard, le 9 mai, le Zentralkomitee der Deutschen Katholiken, l’association historique des laïcs catholiques allemands, a publié une déclaration encore plus avancée, dans laquelle il réclame la bénédiction liturgique pour les remariages de divorcés et pour les unions entre personnes du même sexe, en plus de l’abandon en bloc de l’enseignement de l’Église à propos de la contraception […]

Mais attention. Tout cela ne signifie pas que la totalité de l’Église d’Allemagne soit d’accord avec ces opinions. La réalité est tout autre. Que ce soit parmi les évêques ou parmi les laïcs qui font le plus autorité, il ne manque pas de voix pour affirmer leur opposition. Et, ces jours derniers, ces personnes se sont exprimées vigoureusement. L’évêque de Passau, Stefan Oster, salésien, qui a été nommé à ce poste par le pape François au mois d’avril 2014, a contesté la déclaration du Zentralkomitee der Deutschen Katholiken, point par point, dans une intervention tranchante qu’il a mise en ligne sur sa page Facebook […] Et il a rapidement reçu l’adhésion publique de cinq autres évêques : Rudolf Voderholzer de Ratisbonne, Konrad Zdarsa d’Augsbourg, Gregor M. Hanke d’Eichstätt, Wolfgang Ipolt de Görlitz, Friedhelm Hofmann de Wurtzbourg […] On notera avec intérêt que, parmi ces cinq évêques, figure celui de Wurtzbourg, la ville où le Zentralkomitee der Deutschen Katholiken s’est réuni et a émis sa déclaration dans le silence/avec l’accord du guide spirituel du comité, l’évêque Gebhard Fürst de Rottenburg-Stuttgart, diocèse qui a eu Kasper comme titulaire dans les années 90. Et on notera avec encore plus d’intérêt que les évêques cités appartiennent tous, à l’exception de celui de Görlitz, à la région ecclésiastique de Bavière, ce qui a pour résultat de mettre en minorité (5 sur 8) le cardinal Marx, archevêque de Munich, précisément dans cette région qui est la sienne et précisément à propos des questions dans lesquelles il est le plus impliqué.

Mais il y a plus. Parmi les laïcs d’Allemagne aussi, il y a de fortes personnalités qui font entendre une mélodie discordante. La sévérité avec laquelle Robert Spaemann – il est considéré comme l’un des plus grands philosophes catholiques vivants et c’est un ami de longue date de Joseph Ratzinger – a critiqué, au début du mois de mai, non seulement l’épiscopat allemand mais également la manière de gouverner du pape François qui, d’après lui, serait à la fois « autocratique » et « chaotique », a frappé les esprits. Spaemann a formulé ses critiques dans le cadre d’un dialogue avec Hans Joas pour la revue « Herder Korrespondenz », qui appartient à la maison d’édition qui assure la publication des œuvres complètes de Benoît XVI […] 

Par ailleurs un livre écrit par un juriste et magistrat allemand a été publié simultanément, ces jours-ci, en Allemagne et en Italie. Il constitue une réfutation radicale, à la fois théorique et pratique, des prises de position du cardinal Kasper à propos de l’accès des divorcés remariés à la communion […] L’auteur de cet ouvrage, Rainer Beckmann, est âgé de 54 ans et il est juge à Wurtzbourg. Entre 2000 et 2005, il a été expert officiel auprès des commissions chargées du droit et de l’éthique de la médecine au sein du parlement fédéral allemand. Il a publié des essais scientifiques consacrés à l’avortement, aux techniques de la reproduction, à la mort cérébrale et à l’euthanasie. Il est vice-président d’une association de juristes pour le droit à la vie et il dirige la revue « Zeitschrift für Lebensrecht ». Il donne des cours à l’université de Heidelberg. Mais, comme l’indique le cardinal allemand Cordes dans la préface qu’il a donnée à ce livre,Beckmann, qui est père de quatre enfants, est également « un croyant ayant vécu personnellement la souffrance d’une relation qui a échoué et, en tout cas, il n’a pas commencé une nouvelle relation après avoir divorcé : il veut continuer à croire à sa promesse de fidélité… jusqu’à ce que la mort les sépare, lui et son épouse ». Et c’est précisément pour cette raison que « son témoignage est désormais incontournable au point de vue pastoral, réaliste au point de vue factuel et soumis à la Sainte Écriture ». À la fin de son ouvrage, Beckmann souligne que le pape François, « dans les déclarations dont nous avons connaissance », ne s’est pas une seule fois dissocié de la doctrine traditionnelle de l’Église. Tandis que, au contraire, « la solution proposée par le cardinal Kasper mine à leur base non seulement le sacrement de mariage, mais également ceux de la pénitence et de l’eucharistie ».

Et de conclure :

« Si nous souhaitons transmettre la foi, il est nécessaire que nos actes correspondent à nos paroles. Celui qui ne vit pas ce qu’il enseigne n’est pas crédible. De même que celui qui ne tient pas ses promesses n’est pas crédible. Lorsque quelqu’un promet d’aimer jusqu’à la mort, il doit demeurer fidèle jusqu’à la mort. C’est le chemin sur lequel Jésus nous a précédés ».

Ce sont là des opinions d’une radicalité qui n’est pas différente de celle qui a été exprimée au même moment par un représentant, qui jouit d’une grande autorité, de la jeune Église d’Afrique : le cardinal guinéen Robert Sarah, qui a été nommé préfet de la congrégation pour le culte divin par le pape François en 2014. Lorsque Sarah a présenté, le 22 mai, une collection de livres qui constituaient une préparation au synode, réalisés sous la direction de l’Institut pontifical Jean Paul II pour les études sur le mariage et la famille et publiés en Italie aux éditions Cantagalli, il a insisté, lui aussi, sur la crédibilité du témoignage :

« C’est seulement dans la clarté que nous pouvons véritablement être des témoins, dans un monde qui ne supporte plus l’Évangile. La foi est vraiment le noyau des difficultés de l’Église ».

Et aussi : « Si l’eucharistie est seulement un repas, on peut aussi donner la communion aux divorcés, qui sont en contradiction avec l’alliance. Mais si un évêque, un cardinal, ne voit pas ce qu’est l’eucharistie, c’est-à-dire le corps du Christ, et s’il envisage cette eucharistie comme un repas dont personne ne doit être exclu, alors nous perdons vraiment le cœur du mystère« . »

On comprend alors tout le poids des mots de l’exorcisme édicté par Léon XIII en 1903 : 

« L’Eglise, épouse de l’Agneau Immaculé, la voici saturée d’amertume et abreuvée de poison, par des ennemis très rusés ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’elle désire de plus sacré. Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé. O saint Michel, chef invincible, rendez-vous donc présent au peuple de Dieu qui est aux prises avec l’esprit d’iniquité, donnez-lui la victoire et faites le triompher. »

Xavier Celtillos

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