Ce ‘nouveau départ’ inventé par les autorités ecclésiastiques d’Innsbruck, et fondé sur l’encyclique Amoris Laetitia, se veut « un chemin » pour accompagner les divorcés remariés ou concubins jusqu’au sacrement de l’Eucharistie. Le projet, qui débutera au printemps, a été présenté par l’évêque en personne, Mgr Hermann Glettler, et trois de ses collaborateurs, le 25 janvier dernier. La démarche comprend 4 rencontres au sein d’un séminaire avec un « pasteur d’âme » assisté d’un couple irrégulier.
Mgr Gletter a soutenu cette initiative en arguant qu’il faut « écouter et apprendre de ceux qui ont fait naufrage et ont vécu un nouveau départ ». De quel ‘nouveau départ’ parle donc le prélat ? D’un départ dans la prise de conscience qu’il faut rester fidèle au mariage, nonobstant les difficultés, et donc vivre dans la continence ? Oh que non ! Ça c’était les règles d’avant… avant l’ouverture à l’homme moderne et aux modes contemporaines, avant la gradualité du péché, avant le subjectivisme érigé en règle de vie et de morale,… toutes nouveautés préconisées, célébrées, prescrites par le concile Vatican II.
Le ‘nouveau départ’ sur lequel s’épanche Mgr Gletter est la nouvelle union concubine des divorcés : le parcours du séminaire se terminera par la proposition d’« une célébration du pardon » suivie d’une bénédiction. Il s’agit ni plus ni moins que de bénir la nouvelle union, qui ne peut évidemment pas être considérée un mariage sacramentel, mais qui veut en avoir l’aspect. Personne ne parle d’ailleurs d’un chemin de discernement pour vivre la nouvelle situation dans la continence.
Et puisque les autorités ecclésiastiques officielles bénissent, en contradiction avec la véritable doctrine catholique, ces unions irrégulières, il est indubitable que les couples présents à ces séminaires demanderont, dans une continuité logique, d’avoir accès à la communion. Et en effet, Mgr Gletter a évoqué la question :
« Nous voulons nous éloigner de cette fixation sur la question concernant l’admission à la communion. Après un temps de discernement et de pardon mûri, –les 4 rencontres du parcours « Neu beginnen » sont organisées dans ce but-, les personnes impliquées et les couples doivent décider par eux-mêmes s’ils veulent recevoir la communion ou non. Pour chaque option il y a de bons motifs. Nous voulons prendre au sérieux la décision de conscience des hommes. »
Cette question de la communion aux divorcés remariés est une nouvelle preuve qui souligne la rupture consommée entre la Tradition de l’Eglise et l’Église conciliaire et sa nouvelle religion néo-protestante et néo-moderniste issue du dernier Concile.
Pendant 2000 ans, l’Église catholique a témoigné de l’indissolubilité du mariage sacramentel, et tel est le seul enseignement catholique. Toutes les permissivités conciliaires d’aujourd’hui par rapport aux unions irrégulières et à la communion aux divorcés remariés civilement, quoi qu’elles puissent être concédées noires sur blanc par le pape lui-même dans une encyclique, ne sont pas orthodoxes ni légitimes.
Mgr Lefebvre, l’évêque de la Tradition, rappelait à ses séminaristes en 1971 que pour discerner la vérité il faut s’en remettre à la Tradition :
« la tradition est la règle parce que c’est Notre Seigneur qui nous a donné la Révélation et donc il faut se référer à Notre Seigneur, il faut se référer à la Révélation, il faut se référer aux Pères de l’Église, il faut se référer à la Tradition de l’Église, il faut se référer au magistère de l’Église. C’est comme ça qu’on connaît la vérité des choses… »
Francesca de Villasmundo
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