Jour après jour, l’armée israélienne continue d’anéantir Gaza et sa population. Hommes, femmes, vieillards et enfants, personne n’est épargné par cette opération militaire qui contrevient à toutes les lois de la guerre. C’est bien sûr aux innombrables victimes humaines – qui se comptent par dizaines de milliers – que l’on songe d’abord.
Mais le gouvernement israélien veut aussi manifestement faire disparaître tout vestige du passé de Gaza.
L’église Saint Porphyre bombardée
Prenons l’exemple de l’église Saint Porphyre, datant du Ve siècle, et considérée comme l’une des plus anciennes églises au monde encore debout. Il s’agit donc d’un patrimoine chrétien exceptionnel. Or, elle a été bombardée dès le 19 octobre 2023, alors que des centaines de personnes y avaient trouvé refuge. Au moins 17 personnes, dont des enfants et des nourrissons, ont été tuées dans les bombardements ce jour-là. Des célébrations religieuses continuent de s’y tenir en présence de nombreux chrétiens palestiniens et plusieurs y ont encore laissé leur vie.
Musées pillés puis bombardés
Deux des quatre musées de Gaza ont été détruits. L’université de Bir-Zeit, près de Ramallah, en Cisjordanie, affirme que l’armée israélienne pratique aussi le pillage des musées avant de les détruire et parle de plusieurs milliers d’objets rares volés avant que les musées ne soient bombardés « pour dissimuler son crime ».
Cimetières profanés
Selon une enquête de la télévision américaine CNN, peu suspecte d’être anti-israélienne, « l’armée israélienne a profané au moins seize cimetières lors de son offensive terrestre à Gaza ». Ce reportage diffusé le 20 janvier souligne que des corps ont été déterrés. Les deux seuls cimetières épargnés sont ceux qui abritent les tombes de soldats britanniques et australiens.
Léo Kersauzie
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