En ce jour médiatisé, le Vatican a reçu 1500 pauvres à table dans la salle Paul VI. Le pape François a présidé ce déjeuner. 2000 autres pauvres ont été répartis dans d’autres infrastructures romaines, séminaires et collèges pontificaux. Des déjeuners semblables ont eu lieu dans d’autres paroisses italiennes.
Mais à Bologne, cela a provoqué une rébellion chez de nombreux prêtres. En effet, l’archevêque Zuppi a profité de cette journée mondiale des pauvres pour la coupler avec une autre initiative de son invention : « Reçoit à déjeuner un étranger ». Et a demandé à ses curés de recevoir les clandestins du centre d’accueil de Bologne. Parce que pour lui le futur de Bologne s’écrit avec l’accueil de migrants :
« Les murs ont été abattus parce que la ville voulait grandir : s’il n’y a pas d’accueil il n’y a pas de futur. »
Il semblerait que de ce futur melting-pot, ses prêtres n’en veulent pas. Sur les 90 du diocèse, seule une vingtaine a répondu positivement. Les autres s’y sont opposés :
« Cela peut-être une belle initiative mais il faut se demander quel sens cela a d’accueillir un musulman à l’église » ,
explique au Corriere della Sera don Antonio Rota de la paroisse du Sacré-Cœur.
« Ce n’est pas facile de mettre ensemble deux mondes religieux. »
Ce refus laisse éclater une réalité migratoire que les bien-pensants humanitaristes veulent occulter mais dont les curés bolognais sont bien conscients : les migrants sont majoritairement des musulmans ! Et brise l’utopie inter-religieuse conciliaire : faire « vivre ensemble », dans la pratique, simples fidèles catholiques et migrants musulmans « c’est difficile » comme dirait Hollande…
Francesca de Villasmundo
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