dien bien phu2Aujourd’hui, soixante ans nous paraissent… un passé lointain et pourtant c’est à peine plus de la moitié d’un siècle. À une époque où tout va si vite, les événements sont d’autant plus vite oubliés si personne n’est là pour le rappeler. Nos manuels d’histoire n’évoquent plus ou à peine Dien Bien Phu. Qui aurait envie de parler d’une défaite aussi cinglante malgré l’héroïsme de nos soldats ? Le tout dans un contexte de culpabilisation par rapport à notre passé colonial. Pourtant c’est bien la République qui a envoyé ses hommes là-bas et elle devrait ne pas l’oublier.

C’est le 7 mai 1954 que le camp retranché de Dien Bien Phu tombe aux mains des Viets et un long calvaire commence pour les soldats français qui ont réussi à survivre au premier. Ils vont être internés dans des camps dont le taux de mortalité atteindra 69,04% . Quant aux prisonniers vietnamiens qui ont eu le malheur de se mettre du côté de la France, le taux de mortalité sera de 90% et seuls 157 ont retrouvé la liberté sur les 9404 prisonniers. Personne n’a en tête l’image du retour des survivants : amaigris, les yeux vides de sens. Aux privations et aux sévices physiques, ces prisonniers ont été victimes d’un véritable lavage de cerveau pour leur faire renier leur idéal et trahir la France. Les communistes français se sont tus, ont parfois collaboré et sont allés jusqu’à lancer des boulons au retour des survivants. Rien n’aura été épargné à ces volontaires partis se battre pour la France.

Dien Bien Phu, ce seul mot symbolise l’héroïsme de l’armée française, ses valeurs de courage et de solidarité. C’est la dernière bataille rangée de grande ampleur qu’elle a eû à livrer jusqu’à ce jour. Les soldats se sont battus loin de leur pays, un pays qui ne les soutenait plus parce qu’il ne voyait plus l’intérêt de cette guerre après l’avoir engagé. Alors sur le terrain, ils ont serré les coudes pour s’en sortir ensemble. La fraternité des frères d’armes n’a jamais eu autant de sens. Des parachutistes ont sauté sur le camp retranché alors que tout était définitivement perdu. Certains y verraient un héroïsme inutile mais pourtant il n’est rien de tel. Ce n’est rien qu’une preuve des liens forts qui unissaient ces hommes, combattant ensemble. Pour certains, c’est assez dur à comprendre mais c’est bien la réalité. Ces soldats étaient des Français ou des légionnaires qui ont versé leur sang ou fait des sacrifices pour la France. Ils ont voulu servir leur Patrie et son allés jusqu’au bout de leur engagement, ce pourquoi ils avaient signé. Ils ont découvert un autre pays, une autre culture dont certains sont tombés amoureux. C’est à Dien Bien Phu que cette belle aventure indochinoise s’est terminée.

Nous avons oublié Dien Bien Phu et tout simplement la guerre d’Indochine et c’est pour cela que nous devons en parler parce qu’encore aujourd’hui, il y a des anciens combattants de cette période et que nous devons être reconnaissants du courage de leur engagement volontaire et de leurs sacrifices. C’est à chaque génération de perpétuer ce souvenir. Il en est de l’honneur de la Nation de savoir honorer les anciens qui se sont battus pour elle.

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

2 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents Les mieux notés
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires

Abonnez-vous à CARITAS !

Le numéro 2 de la revue Caritas est enfin disponible en prévente sur MCP !

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette revue : la revue CARITAS !