En ce moment Marion Maréchal (ex-Le Pen) est partout dans tous les journaux télévisés, et toutes les chaînes d’info en continu lui consacrent des débats. C’est qu’elle vient d’inaugurer sa Grande école à Lyon, l’ISSEP (Institut des sciences sociales, économiques et politiques). A cette occasion elle a participé à une conférence-débat à Paris avec TV Liberté intitulée « Débranchons mai 68 » qui fait beaucoup parler. Voir la vidéo intégrale ci-après.

Comme le Front -qui a pris le nom officiel de Rassemblement national- continue d’être en première place dans l’opposition au gouvernement,  du moins si on en croit l’ensemble des sondages depuis la présidentielle, on comprend que pour le Système, Marion Maréchal tombe à point pour faire diversion et faire de l’ombre à sa tante Marine, selon l’adage diviser pour régner. Cependant le charisme de la jeune femme et son dynamisme justifient aussi la place qu’elle occupe sur le devant de la scène, avec l’inauguration de son école de Science politique à Lyon; une école de haut niveau, l’ISSEP, qui prend le contre-pied des gauchisants IEP (Instituts d’Études Politiques), appelés plus couramment Science po. Dans ses interventions, l’ex-députée Frontiste, affiche la même ligne de pensée que celle qu’elle a défendue tout au long de ses campagnes politiques, une ligne contre-révolutionnaire ainsi que sa conférence anti-mai 68 le montre. Et cela bien qu’elle site le philosophie marxiste italien, Antonio Gramsci, en appelant à « appliquer ses leçons » sur sa théorie pour vaincre qui consiste à mener la bataille de l’hégémonie culturelle pour parvenir à la victoire politique. Une théorie défendue en son temps par Bruno Mégret au Front national. Une émission télévisée annonçait que la jeune femme fréquenterait un politique italien qui appartient à La Ligue de Salvini:

Divorcée depuis 2016, installée à Garches (Hauts-de-Seine), non loin de Montretout, elle a noué une relation avec un « brillant intellectuel italien, ex-vice-président de la région Lombardie et membre de la Ligue de Matteo Salvini », selon un article du Parisien le 18 mai 2018

Marion qui a quitté la scène de la politique électoraliste il y a un an, revient donc aujourd’hui dans « le » politique ou la métapolitque. C’est-à-dire la politique hors du champ électoral. La métapolitique est une notion développée en son temps par Joseph de Maistre, le célèbre contre-révolutionnaire.

Alors que les rapports entre Marine et son père Jean-Marie Le Pen semblent gelés, Marion,  pour sa part, rend visite à son grand-père qui en parlait sur Cnews récemment en des termes affectueux, sans s’offusquer qu’elle ait choisi de détacher « Le Pen » de son patronyme.

Aujourd’hui encore l’émission « C dans l’air » était consacrée à Marion Maréchal, de même un débat sur LCI, etc. Tandis que les journalistes se passionnent sur le retour ou non de Marion dans l’arène politique, celle-ci, qui boude volontairement les grandes chaines de TV, a répondu à une  entrevue avec Boulevard Voltaire.  Elle y mentionne notamment les noms de certains professeurs et universitaires prestigieux qui vont assurer les cours de son ISSEP, .

Mais c’est surtout sa participation à la conférence-débat à Paris, hier: « Débranchons mai 68 », qui occupe les médias Mainstream, une conférence qui a rassemblé un public de plus 1000 personnes, tandis que, selon les organisateurs, de nombreuses personnes ont du être refoulées de la salle faute de places.  La fondation d’une grande école qui se réclame résolument de la pensée et de la culture traditionnelle pour ne pas dire contre-révolutionnaire, est un événement important. L’intervention de Marion Maréchal peut être suivie en continu en sautant les passages des autres intervenants, pour les personnes pressées:

Extrait – Parlant de son école la directrice de l’ISSEP explique :

« Aujourd’hui on a des élites qui sont des gestionnaires, qui sont des technos [technocrates ndlr], ce que j’appelle des émigrés spirituels, ce sont des gens qui ont dépassé le cadre national, qui sont dans l’esprit de se dire, parce qu’ils en ont les capacités financières et logistiques, le jour où ça se passe mal en France, de toute façon on embarque la femme et les enfants et on part à l’étranger, -s’ils ne l’ont pas déjà fait au moins sur le plan fiscal-, les enfants à peine sortis des grandes écoles sont déjà partis à New York, à Shanghai et autres grandes métropoles parce que finalement c’est beaucoup plus rentable et ça fonctionne beaucoup mieux; donc ce sont des gens qui ne sont pas fondamentalement concernés par ce qui pourrait arriver aux Français non délocalisables.

Pour la solidarité contre l’individualisme propre à mai 68 

Donc, j’aimerais bien former une élite qui soit dans l’esprit de Français non délocalisables, d’une certaine manière, c’est-à-dire, de gens qui sont concernés par ce qui pourrait arriver à leur peuple, y compris ceux qui sont un peu hors radars, dans les campagnes, dans la France périphérique, quand bien même, ils auraient la capacité financière de pouvoir s’expatrier demain. C’est cela aussi l’originalité de cette école, c’est remettre en force l’enseignement classique, faire de la philo [elle a cité plus haut la philosophie de Saint-Thomas ndlr], de la littérature, de l’Histoire, de la rhétorique, revenir à une pédagogie à 360°, parce qu’on est beaucoup plus armé pour être un chef efficace quand on a cette science de l’homme, cette science du monde, (…) et avec tous les équilibres dont j’ai parlé tout-à-l’heure sur le plan intellectuel et sur cette volonté de remettre du sens dans le monde économique qui aujourd’hui en est dépourvu, parce qu’on a perdu ce sens du travail … » « L’idée c’est d’avoir des entrepreneurs qui remettent du sens dans le travail, des carrière « au service de ». Voilà, on peut réussir professionnellement tout en tenant compte des données  sociales, territoriales, environnementales, et donc de redonner de la performance et là je pense plutôt au monde politique où on a plus de facilité à donner du sens à ses engagements et plus de difficulté à leur donner de la performance. »

Ne pas manquer la courte conclusion de Marion, dans laquelle, prenant en compte les cas des « catho-zombies » ou des « conservateurs zombies » elle entend promouvoir chez eux une « résistance » active pour cultiver et transmettre ce qu’ils ont reçu, c’est aussi le but de son école, dit-elle.

 

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