La Russie annonçait ce matin qu’en réplique aux mesures de rétorsion britanniques, elle avait convoqué l’ambassadeur du Royaume-uni et lui avait annoncé que «23 diplomates de l’ambassade britannique à Moscou sont déclarés personae non gratae et seront expulsés dans un délai d’une semaine», que, de plus, le British Council, la représentation culturelle britannique en Russie sera fermé, et enfin que le Royaume-uni se voyait retirer le droit d’ouvrir un consulat général à Saint-Pétersbourg. Des mesures parallèles à celles prises par Teresa May au Royaume-uni contre la Russie sous le prétexte d’une hypothétique tentative d’attentat au gaz chimique contre un ancien agent double russe installé au Royaume-uni depuis plus de 10 ans qui avait auparavant purgé sa peine de prison en Russie.

Une crise diplomatique dont toutes les apparences font penser à un montage de services spéciaux dont la Grande-Bretagne ainsi que les USA sont coutumiers ainsi que l’a démontré le faux qui avait servi à justifier l’agression armée contre l’Irak en 2003. Montages qui avaient servi de prétexte pour déclencher la guerre, une guerre qui s’est étendue peu à peu à la plupart des pays du Moyen-Orient et qui continue d’ensanglanter la région aujourd’hui, faisant des dizaines, voire des centaines de milliers de morts au Moyen-Orient et partout dans le monde du fait de son escalade tous azimuts horizontale.

«Nous avons conclu que le Royaume-Uni avait décidé de se joindre à l’invasion de l’Irak avant que toutes les alternatives pacifiques pour obtenir le désarmement (du pays) ne soient épuisées. L’action militaire n’était pas inévitable à l’époque», a déclaré John Chilcot, président de la commission Chilcot, en présentant les conclusions du rapport. Il a dénoncé le fait que Londres se soit appuyé sur des informations des services de renseignement qui n’avaient pas été suffisamment vérifiées. «Malgré les avertissements, les conséquences de l’invasion ont été sous-estimées. La planification et les préparatifs pour l’Irak d’après Saddam étaient complètement inadéquats»,  a ajouté John Chilcot.

Plus tard, l’ancien premier ministre responsable, Tony Blair, face à ce rapport accablant et aux preuves flagrantes qui ont été établies a réagi en défendant son choix: «Nous avons pris la bonne décision. Le monde est meilleur et plus sûr», avait-il déclaré lors d’une conférence de presse. Il faudrait demander aux centaines de milliers de victimes de cette guerre et de ses extensions, si le monde est plus sûr!

Cet attentat contre un ancien agent russe retourné, au profit du renseignement britannique, semble lui aussi, un montage -en attendant les conclusion d’une éventuelle enquête contradictoire entre les services anglais et les services russes-, en espérant que ce prétexte ne serve pas une fois encore au déclenchement d’une guerre, et peut-être même d’une guerre mondiale ? Cette affaire semble d’autant plus un montage que l’élimination de l’ex-agent double et de sa fille, de nationalité russe, a échoué. Sans crainte du ridicule, Boris Johnson, prétend même que ce serait « probablement », Poutine lui-même qui aurait fait empoisonner cet ancien officier soviétique installé en Grande-Bretagne depuis plus d’une décennie…  Comme si Vladimir Poutine qui se présente devant les électeurs russes à partir de ce dimanche pour renouveler son mandat de Président de la Fédération n’avait rien d’autre à faire qu’à jouer au petit alchimiste alors qu’il dirige le plus vaste  et l’un des plus puissants pays du monde, dont la réussite cristallise toutes les haines occidentales.

«Nous n’avons rien contre le peuple russe. Il ne doit pas y avoir de russophobie en conséquence de ce qu’il se passe. Notre problème est avec Poutine et le Kremlin, » ajoute Boris Johnson, précisant qu’ il est «très probable» que l’attentat au gaz est  «la décision de Vladimir Poutine».

Bref, un procès d’intentions caractérisé !

Mais pourquoi donc ce scenario de guerre ? Mais pour saboter un  accord USA/Russie sur la Syrie, voyons !

C’est du moins ce que dévoile l’ambassadeur russe auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU. Il semblerait, à première vue, que cette tentative britannique de mettre le feu aux poudres n’ait pas été initiée par les USA, du moins pas par les services américains dans leur totalité. Dans ce pays, plusieurs services,  recouvrant des objectifs et des intérêts contradictoires, se disputent la direction des affaires internationales, donnant depuis longtemps l’impression que l’avion n’a pas de pilote, ou bien qu’il en a plusieurs qui ne sont pas d’accord et qui prennent tour à tour les commandes de l’appareil.  Qu’il s’agisse de services spéciaux concurrents comme la CIA et la NSA, ou bien le Pentagone face à la Maison blanche, par exemple.

Si l’on en croit  Vladimir Safronkov, le nouvel ambassadeur de la Russie au Conseil de Sécurité de l’ONU, cette crise diplomatique a été montée uniquement pour tenter de saboter l’accord qui était sur le point de se conclure entre la Russie et les USA à propos de la crise syrienne.

En effet, le 12 avril, le Conseil de sécurité de l’ONU était réuni pour débattre de la résolution concernant le conflit syrien. L’envoyé britannique Matthew Rycroft a alors décidé de se livrer à un discours de remontrance envers la partie russe, accusant Moscou de soutenir Bachar el-Assad, «un criminel, un meurtrier et un barbare».

Le sang de son homologue russe, n’a fait qu’un tour. Avec une intonation à glacer le sang, le représentant russe a lancé à l’adresse de Matthew Rycroft: «Ce qui est important, et beaucoup de gens à l’ONU le savent déjà, c’est que vous avez pris peur, perdu le sommeil, parce que nous allons coopérer avec les Etats-Unis. C’est ce qui vous fait peur. Vous faites tout pour saper la coopération !» Très remonté, Vladimir Safronkov hausse ensuite davantage le ton et se met à tutoyer Matthew Rycroft : «Voilà pourquoi… Regarde-moi ! Ne détourne pas le regard ! Pourquoi tu détournes le regard ? Voilà pourquoi tu n’as rien dit sur le processus politique. Tu n’as pas écouté [Staffan] de Mistura sciemment. Vous imposez des exigences insultantes aux garants du processus d’Astana. Et vous, qu’avez-vous fait pour le cessez-le-feu ?»  Outré par le ton jugé condescendant employé par Matthew Rycroft à son adresse pour évoquer le soutien apporté par Moscou au gouvernement de Bachar el-Assad, le représentant russe a ensuite lancé un avertissement à son homologue britannique : «Certains membres du Conseil de sécurité se montrent totalement irresponsables, offensifs, utilisent un langage inacceptable et insultent les autres nations. Tu as insulté la Syrie, l’Iran, la Turquie et d’autres. Mais ne t’avise plus jamais d’insulter la Russie !» [voir vidéo ci-dessous] Source

Derrière l’opération Skripal, la Syrie.

Même si cette envolée ne concernait pas directement l’affaire Skripal, mais plutôt la guerre en Syrie, il est évident que les deux affaires, Syrienne et Skripal, sont liées. Il suffit pour preuve les discours guerriers d’Emmanuel Macron, qui tranchent avec d’autres prises de position françaises préalables sur la question. Ainsi la première réaction du gouvernement face à cette attentat Skripal, a été de prôner la modération et l’attente des conclusions de l’enquête [Voir vidéo ci-dessous où le porte-parole du gouvernement précise] :
« Nous attendons les conclusions définitives et que les faits soient parfaitement avérés avant de prendre position sur ce sujet comme c’est l’habiitude de notre diplomatie. » indique [vidéo ci-dessous] le porte-parole du gouvernement français.

 De la présomption d’innocence à la présomption de culpabilité
Une déclaration prudente faite dans l’immédiateté de la révélation de l’affaire, avant que Macron se range subitement de la présomption d’innocence à la présomption de culpabilité prônée par le Royaume-uni, sans avoir attendu la moindre conclusion de l’enquête contrairement à la déclaration de son porte-parole.

Que Poutine tremble donc: M. Macron a boycotté le stand russe du salon du Livre… Cette volte-face subite d’Emmanuel Macron dans l’affaire de l’ attaque prétendue au Novitchok contre deux personnes à Londres, concorde bien avec la menace élyséenne d’envoyer l’Armée française attaquer les forces syriennes en Syrie si les prétendues attaques au gaz chimique de la part de l’armée syrienne se révélaient fondées. Des menaces guerrières -sans même les habituelles précautions diplomatiques qui consistent à demander l’accord du Conseil de sécurité de l’ONU-, menaces qui sont bien dans la tradition française depuis Nicolas Sarkozy. Loin de demander une bénédiction onuesque qui trouverait le veto de la Russie sur sa route, le Jupiter élyséen ne demande que l’accord des USA pour lancer la France dans une guerre qui risque de déboucher dans le meilleur des cas sur la conversion de la Syrie au chaos libyen, et dans le pire des cas en un troisième conflit mondial contre la Russie et ses alliés. Des menaces d’agression de la part de Paris et de la Grande-Bretagne, soutenues par l’Allemagne et l’ambassadrice US à l’ONU, la controversée Nikki Haley, qui ne se justifient que par les accusations tout aussi infondées d’attaque au gaz chimique dans la Ghouta en Syrie dont l’armée syrienne serait coupable, ceci alors que des rapports internationaux démontrent au contraire que les attaques chimiques prés de Damas sont l’œuvre des terroristes qui luttent contre le pouvoir légitime. [Voir ici aussi] Des groupes rebelles qui agiraient, ainsi qu’il le firent à Alep dans les mêmes conditions avec le même procès intenté par l’Occident contre Bachar-el-Assad et la Russie, au profit des forces obscures occidentalo-arabes. D’ailleurs M. Macron prêt à lancer l’Armée dans la guerre contre la Syrie, précise: que si la France « a des preuves avérées que des armes chimiques proscrites sont utilisées contre les civils » en Syrie,  « nous frapperons », a-t-il réaffirmé, mardi 13 février, devant les 120 journalistes de l’Association de la presse présidentielle, sous-entendant que seul le pouvoir légitime syrien pourrait être à l’origine des attaques chimiques:

« Nous frapperons l’endroit d’où ces envois sont faits ou là où ils sont organisés. La ligne rouge sera respectée », a dit le président de la République. « Mais, aujourd’hui, nous n’avons pas, de manière établie par nos services, la preuve que des armes chimiques proscrites par les traités ont été utilisées contre les populations civiles », a-t-il ajouté. « Dès que la preuve sera établie, je ferai ce que j’ai dit », a-t-il prévenu.. Source

Les succès de l’armée syrienne expliquent la crise diplomatique Skripal
Comme l’indique les nouvelles de la vidéo ci-dessous, la partie Syrienne et ses alliés ne cessent de progresser pour la libération de la Syrie. Des terroristes présentés comme opposants au pouvoir légitime de Damas, armés et formés par les alliés arabo-occidentaux, de toute évidence pour défendre des intérêts régionaux ou ceux des grandes firmes internationales qui se disputent les gisements de pétrole de la région. De ce fait les troupes de l’Armées françaises engagées en Syrie seraient au service, non pas des intérêts nationaux français, mais au service d’intérêts de firmes privées, ce qui est un détournement de la finalité de l’Armée française. Un détournement que Nicolas Sarkozy avait déjà initié à propos de la Libye. Alors qu’on le constate bien aujourd’hui l’intervention en Libye n’a servi qu’à provoquer le chaos avec ses flots de migrants clandestins qui arrivent en France. Les contribuables français payent pour l’entretien de l’Armée et cette armée au lieu de servir leurs intérêts, en l’occurrence, servirait des intérêts privés, aux capitaux étrangers ou seulement partiellement français.

les « opposants » au pouvoir syrien sont en train de perdre la guerre

Les informations données dans la vidéo ci-dessus, font état d’avancées déterminantes des troupes de Damas: les terroristes ayant été coupés en trois parties par l’armée syrienne et ne pouvant plus se regrouper, désormais, ils sont en grande difficulté. On comprend dés lors les efforts déployés par les membres de la coalition arabo-occidentale pour tenter de freiner les victoires syro-irano-russes, de la même manière que durant la bataille d’Alep. Mais les manipulations diplomatiques et la propagande en direction des opinions publiques n’ont pas empêché la victoire de l’armée syrienne et de ses alliés.

« la France, le Royaume-Uni et les USA » sont «directement impliqués» dans la guerre en Syrie

Cette accusation de Sergeï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères de Russie, tend à faire craindre que la guerre en Syrie soit en pleine escalade vers un conflit mondial, selon lui : il ne s’agit plus d’une «guerre par procuration» mais d’une «implication directe dans la guerre».

Rappelant que la présence américaine en Syrie est «illégitime» selon le droit international et la Charte des Nations Unies, il a affirmé qu’ «Il y a des forces spéciales en Syrie en provenance des Etats-Unis – ils ne le nient plus – du Royaume-Uni, de la France et d’un certain nombre d’autres pays».  Sa déclaration [voir vidéo ci-dessous] a été faite lors d’une interview à la télévision du Kazakhstan, publiée le 17 mars sur le site du ministère russe des Affaires étrangères.

Teresa May soutenue par Emmanuel Macron et par Angela Merkel, voudrait provoquer une extension du conflit qu’elle ne s’y prendrait pas autrement.

Reste à savoir si les USA instrumentalisent le Premier ministre britannique, et comment ? Car ainsi  que l’indique l’ambassadeur russe à l’ONU, une entente sur la Syrie aurait été en train de se conclure qui ne devait pas faire le bonheur de l’industrie de l’armement, des firmes de l’énergie, ni des banquiers. Dans ce cas, les puissances européennes ont-elles agi de leur propre initiative [au service de leurs mentors] ? ou bien ont-elles été activées en douce par tel service américain en concurrence avec la partie US qui menait les tractations secrètes avec la Russie ? Ceux qui menaient les tractations secrètes auraient pu être les services présidentiels, face, par exemple, au Pentagone ? Un scenario identique s’est déjà vu du temps d’Obama à propos d’un accord USA/Russie sur la Syrie, en septembre 2016, avant d’être saboté:

Les États-Unis ont indiqué dimanche être proches d’un accord avec la Russie sur une coopération en Syrie, travaillant « sans relâche » pour y parvenir mais aucun compromis n’a encore été scellé, a précisé dimanche le président américain Barack Obama, en marge du G20 de Hangzhou [en Chine]. Un haut responsable du département d’État américain avait confié à plusieurs médias, dont l’AFP, qu’un accord russo-américain sur la Syrie pourrait être annoncé dans la journée par le secrétaire d’État américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Source

Puisqu’un tel accord était sur le point d’être conclu sous Obama, alors, à plus forte raison, cela est envisageable sous le mandat de Trump qui est haï par la classe dirigeante et fort dérangeant…  Ce qui est certain c’est que les USA, quels que soient ceux qui tirent les ficelles, ne sont pas inactifs, selon les accusations (17 mars 2018) de Sergeï Lavrov: voir la vidéo ci-dessous.

La Popularité de Vladimir Poutine est insupportable aux pouvoirs occidentaux

Éternelle histoire de la jalousie de Saül envers David ! Car en outre, cette crise diplomatique sur un prétexte de toute évidence bidon, tombe précisément au moment où Vladimir Poutine, selon toutes probabilités, devrait être réélu dés le premier tour des élections présidentielles de la Fédération de Russie, pour un troisième mandat après 18 ans de pouvoir qui, loin de l’affaiblir, n’ont fait que renforcer son prestige auprès de ses compatriotes. De quoi rendre verts de rages, les autorités propagandistes des États occidentaux, généralement détestées ou mal-aimées de leur population respective,  qui se donnent un mal de chien pour laver le cerveau de leurs concitoyens sur le fait que Vladimir Poutine serait un autre Hitler. Comment prouver que Vladimir Poutine est ce monstre innommable, s’interrogent-ils, si les sondages les plus irréfutables ne font que souligner sa popularité et si ses compatriotes l’ovationnent ? Le meilleur moyen, c’est de salir par avance ce résultat afin que le bouc émissaire Poutine puisse continuer de servir de prétexte à des guerres nécessaires aux affaires des banksters et autres milliardaires qui dirigent le monde.

Pour preuve que l’élection dans un fauteuil de Vladimir Vladimirovitch est bien dans l’esprit des va-t-en-guerre de l’UE, il suffit d’écouter Macron tentant de semer la division chez les électeurs russes au Salon du Livre à Paris:

« Il était hors de question que je me rende sur un site officiel [russe], nous allons nous concerter dans les prochains jours. Et nous verrons les réponses qu’il convient d’apporter à cette agression sur le sol de nos alliés britanniques », a expliqué le président français. « Par contre je tiens à redire ici combien il est important de poursuivre le dialogue avec les intellectuels, avec les auteurs, avec la société civile, avec les musiciens, avec toutes celles et ceux qui portent la force de ce peuple et qui d’ailleurs parfois s’opposent avec beaucoup de courage contre tous les excès du régime en place » Source

Une tentative bien pitoyable dans le genre de celles auxquelles nous a habitué le président Macron, mais sait-on jamais ? Si certains intellectuels, auteurs, membres de la société civile, ou musiciens russes, présents à Paris, pouvaient à toute berzingue répandre la perplexité dans l’esprit de leurs compatriotes, faisant subitement chavirer l’élection de M. Poutine ?… Mais oui, Jupiter ose tout!

En deux mots l’affaire Skripal 

Sergeï Skripal est un ancien colonel du renseignement militaire russe qui a été condamné en 2006 à 13 ans de prison en Russie pour espionnage au profit du Royaume-Uni. Pour environ 100 000 dollars, il avait vendu à la Grande-Bretagne une liste d’agents russes opérant en Europe. Mais le 9 juillet 2010, le traître a été gracié par le président Medvedev pour pouvoir être échangé contre dix agents russes expulsés par Washington. Il s’était alors réfugié en Angleterre.

Mais le 4 mars 2018 l’homme a été retrouvé inanimé sur un banc dans un centre commercial de la ville de Salisbury en compagnie de sa fille, Julia, également inanimée. Selon la police britannique, tous les deux ont été victimes d’un empoisonnement au gaz innervant, le «Novitchok», une substance conçue par des scientifiques soviétiques dans les années 1970. Dans la foulée, la police annonçait avoir repéré des traces de ces agents toxiques dans plusieurs lieux fréquentés par les victimes le jour même.

Le «Novitchok» qui signifie « petit nouveau» en russe, n’est pas répertorié sur la liste des armes chimiques prohibées par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et sa formule est publiée en toute transparence sur Internet depuis des dizaines d’années. Sa formule a été rendue publique par le chimiste russe Vil Mirzaïanov en 1992. L’effet de ce produit est réputé très dangereux, très douloureux et très difficile à déceler. Il aurait pu être transporté sous forme de poudre et inhalé, ou bien les victimes auraient pu être directement contaminées par la peau, selon les enquêteurs britanniques.

Vil Mirzaïanov, l’inventeur de cette arme chimique redoutable, qui habite désormais aux États-unis, affirme dans un message sur facebook avoir révélé publiquement la formule permettant de synthétiser le «Novitchok» dans son livre Secrets d’Etat : Chroniques de l’intérieur du programme d’armes chimiques russe, disponible notamment sur Amazon pour la modique somme de 30 dollars.

Dans un rapport rédigé en 1995 par le centre Henry L. Stimson basé à Washington, on pouvait ainsi lire : «Selon les critères américains, les sites de conservation des armes chimiques russes sont indubitablement vulnérables aux attaques extérieures et aux vols». Faut-il donc imputer à la Russie toutes les fusillades à la Kalachnikov ?

Les substances innervantes font l’objet de recherches intensives au Royaume-uni

Hormis les démentis de la Russie sur les recherches ou l’utilisation du Novitchok après la chute de l’URSS, Vassili Nebenzia, représentant de la Russie à l’ONU, affirme que la source la plus probable de l’origine de ce produit «se trouve dans les pays où, depuis la fin des années 90 jusqu’à aujourd’hui, des études intensives sur ces substances, y compris au Royaume-Uni, ont été menées».

Ce scandale diplomatique sent à plein nez l’instrumentalisation au moins pour toutes les raisons expliquées ci-dessus. En tout cas ce scandale diplomatique est à l’évidence instrumentalisé pour justifier des agissements en rapport avec d’énormes intérêts inavoués au Moyen-Orient, tandis que les forces terroristes – aussi appelées rebelles – qui travaillent par procuration pour l’alliance arabo-occidentale, sont en grande difficulté et sur le point de perdre pied, de la même manière que cela s’est déroulé à Alep. Une bonne guerre est peut-être envisagée par tous ces milliardaires qui dirigent la planète en profitant de la course aux armement, ou en tentant de monopoliser les sources d’énergie, et à leur banquiers, qui eux, tiennent les dettes des États occidentaux et notamment de la France. Et peu importe les pots cassés, du moment que les leurs se remplissent.

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