Sous le titre: « Les USA sont le pays qui a probablement le plus de bases militaires à l’étranger que tout autre peuple, nation ou empire de toute l’Histoire, » The Nation, précise: « Avec l’armée américaine ayant retiré beaucoup de ses forces d’Irak et d’Afghanistan, la plupart des Américains seraient pardonnés d’ignorer que des centaines de bases américaines et des centaines de milliers de troupes américaines encerclent toujours le globe. Bien que peu de gens le sachent, les États-Unis garnissent la planète comme aucun autre pays dans l’histoire, et les preuves sont visibles du Honduras à Oman, du Japon à l’Allemagne, de Singapour à Djibouti. »

Au moment où les USA ne se contentent plus de menacer la Russie mais s’attaquent aussi à la Chine, pour ne parler que des plus grandes puissances, il est intéressant de faire le tour de l’implantation américaine militaire dans le monde et des dangers que cette gigantesque et terrifiante toile d’araignée guerrière fait courir sur le monde avec le risque toujours plus grand d’une troisième guerre mondiale.

A noter que les bases indiquées sur cette carte ne sont que des bases de l’OTAN et non pas les bases américaines dans leur ensemble, d’où la différence entre la carte d’encerclement de la Chine dans le Pacifique en haut, et les bases [de l’OTAN] répertoriées dans le Pacifique face à la Russie, ci-dessus. Mais nul n’ignore que l’OTAN n’est qu’un faux-nez de la puissance militaire américaine, en partie alimenté par ses vassaux.

Une carte plus générale du monde donnera une idée de l’ampleur de la domination militaire américaine sur l’ensemble du globe. Les États-unis sont un empire guerrier qui vit principalement, d’une part sur la guerre et ses sous-produits, et d’autre part sur le dollar, mais cette autre volet de l’impérialisme américain pourrait faire l’objet d’un autre article.

« Chercheur et ancien consultant de la CIA, Chalmers Johnson l’a bien décrit quand il écrivait en 2004: «Contrairement aux autres peuples, la plupart des Américains ne reconnaissent pas – ou ne veulent pas reconnaître – que les États-Unis dominent le monde par leur puissance militaire. En raison du secret du gouvernement, nos citoyens ignorent souvent que nos garnisons entourent la planète. » Poursuivait David Vine , l’auteur de l’article cité plus haut. Un article daté de septembre 2015 qui n’a pas pris une ride. Au contraire, les USA n’ont cessé d’amplifier leur présence militaire partout dans le monde depuis cette date.

Mais chacun sait, cela est inculqué à tout Européen dés sa naissance, que si les USA se répandent partout avec leurs armes les plus dangereuses, les plus massivement létales, et les plus sophistiquées, c’est uniquement pour faire la paix! La « pax americana » se fait par intimidation ou sinon à la bombe! même atomique! Voilà la signature de la paix à l’américaine!

Des chiffres ahurissants

« Bien qu’il n’y ait pas de bases étrangères autonomes situées de façon permanente aux États-Unis, il y a maintenant environ 800 bases américaines à l’étranger. Soixante-dix ans après la Seconde Guerre mondiale et 62 ans après la guerre de Corée, il existe toujours 174 «sites de base» américains en Allemagne, 113 au Japon et 83 en Corée du Sud, selon le Pentagone. Des centaines d’autres pointent la planète dans environ 80 pays, y compris l’Arabie et l’Australie, Bahreïn et la Bulgarie, la Colombie, le Kenya et le Qatar, parmi beaucoup d’autres endroits. Bien que peu d’Américains s’en rendent compte, les États-Unis ont probablement plus de bases à l’étranger que n’importe quel autre peuple, nation ou empire de l’histoire. »

[…] « Nos 800 bases en dehors des 50 états et Washington, D.C., sont de toutes tailles et formes. Certaines sont des villes «Little Americas» comme la base aérienne de Ramstein en Allemagne, la base aérienne de Kadena à Okinawa et la base navale et aérienne peu connue de Diego Garcia dans l’océan Indien. Celles-ci ont une infrastructure remarquable, y compris des écoles, des hôpitaux, des centrales électriques, des complexes de logement, et un éventail de commodités souvent appelées «Burger Kings et bowling». Parmi les plus petites installations américaines dans le monde il y a les bases nénuphars, les «Lieux de sécurité coopératifs», qui abritent des drones, des avions de surveillance ou des armes et des fournitures prépositionnées. Celles-ci sont de plus en plus présentes dans certaines parties d’Afrique et d’Europe de l’Est, elles comblent la présence militaire américaine. »

« Les autres installations dispersées à travers la planète comprennent les ports et aérodromes, les complexes de réparation, les zones d’entraînement, les installations nucléaires, les sites d’essais de missiles, les arsenaux, les entrepôts, les casernes, les écoles militaires, les postes de communication. Les hôpitaux militaires et les prisons, les centres de réadaptation, les bases paramilitaires de la CIA et les services de renseignement (y compris les anciennes prisons de la CIA) doivent également être considérés comme faisant partie de notre nation de base en raison de leurs fonctions militaires. Même les stations militaires américaines et les zones de loisirs dans des endroits comme les Alpes bavaroises et à Séoul, en Corée du Sud, sont des bases d’une sorte. Dans le monde entier, l’armée gère plus de 170 terrains de golf. »

Dans cet article il n’est pas fait mention des bases d’espionnage, l’espionnage de Google qui a des accords dans ce sens avec le Pentagone, les grandes oreilles qui espionnent les gens de toute la planète dans leur vie tant publique que privée… Un espionnage d’une ampleur comme il n’en n’a jamais existé dans toute l’Histoire et qui permettent à ceux qui détiennent le pouvoir, toutes les persécutions et tous les abus, mais les USA ne sont pas seuls dans cette traque implacable contre la liberté d’opinion et la vie privée et cela dépasse la voie militaire même si cela en fait aussi partie. Une traque de chaque instant qui permet de mettre en accusation n’importe quel gêneur du pouvoir, au moment propice, en cas de besoin.

« La présence du Pentagone à l’étranger est encore plus importante. Il y a des troupes américaines dans environ 160 pays et territoires étrangers, y compris un petit nombre de marines gardant des ambassades et des déploiements plus importants de formateurs et de conseillers comme les quelque 3 500 qui travaillent actuellement avec l’armée irakienne. Et n’oubliez pas les 11 porte-avions de la marine. Chacun devrait être considéré comme une sorte de base flottante, ou selon la Marine: « quatre acres et demi de territoire souverain des États-Unis. » Enfin, au-dessus des mers, on trouve une présence militaire croissante dans l’espace. »

« Les États-Unis ne sont toutefois pas le seul pays à contrôler des bases militaires en dehors de leur territoire. La Grande-Bretagne a toujours environ sept bases et la France cinq dans ses anciennes colonies. La Russie en compte environ huit dans les anciennes républiques soviétiques. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, les « Forces d’autodéfense » du Japon ont une base étrangère à Djibouti dans la Corne de l’Afrique, à côté des bases américaines et françaises.

La Corée du Sud, l’Inde, le Chili, la Turquie et Israël auraient chacun au moins une base étrangère », poursuit David Vine. « Il y a également des rapports que la Chine pourrait chercher sa première base à l’étranger. Au total, ces pays comptent probablement une trentaine d’installations à l’étranger, ce qui signifie que les États-Unis comptent environ 95% des bases étrangères du monde. »

Le Moyen-Orient confluent de tous les conflits

Et en effet, la Chine a maintenant, elle aussi, sa base à Djibouti! A Djibouti, face à la péninsule arabique, il y a maintenant, en plus des bases japonaise, américaine et française, une base chinoise. Gros scandale pour le Pentagone! Car les bases de ses vassaux que sont le Japon et la France, ne peuvent que conforter l’impérialisme américain dans cet extrême Moyen-Orient, objet de toutes les convoitises, mais la Chine ? Quelle audace d’avoir osé s’y installer!

C’est « grâce » à la Seconde guerre mondiale que les USA ont pu s’implanter un peu partout. La guerre de Corée et la chute de l’Empire soviétique lui ont donné les coudées franches pour poursuivre au pas de charge son extension militaire, comme une toile d’araignée géante qui enserre le globe tout entier!

[…]« En 1945, l’armée américaine construisait des installations de base au rythme de 112 par mois. À la fin de la guerre, le total mondial a dépassé les 2 000 sites. En cinq ans seulement, les États-Unis avaient développé le premier réseau de bases véritablement mondial de l’histoire, occultant largement celui de l’Empire britannique sur lequel «le soleil ne se couche jamais». Après la guerre, l’armée a ramené à environ la moitié ses installations mais a maintenu ce que l’historien George Stambuk appelait une «institution permanente» de bases à l’étranger. Leur nombre a augmenté pendant les guerres en Corée et du Vietnam, se déclinant après chacune d’entre elles. Au moment de l’implosion de l’Union Soviétique en 1991, il y avait environ 1600 bases américaines à l’étranger, avec environ 300 000 soldats américains postés en Europe. »

Bien que le nombre de bases à proprement parler, ait diminué depuis, le nombre le pays impactés par au moins une base militaire américaine a doublé:

[…] Depuis la chute de l’empire soviétique « le nombre de pays ayant des bases américaines a pratiquement doublé, passant de 40 à 80. Ces dernières années, le «pivot du Pacifique» du président Obama a entraîné des milliards de dollars en Asie où l’armée avait déjà des centaines de bases et des dizaines de milliers d’hommes de troupes. D’autres milliards ont été investis dans la construction d’une infrastructure de base permanente inégalée dans chaque pays du Golfe persique, à l’exception de l’Iran [d’où l’une des raisons de la haine des Américains pour l’Iran ndMPI]. En Europe, le Pentagone a dépensé des milliards de plus en érigeant de nouvelles bases coûteuses en même temps qu’il en fermait d’autres. »

[…] « À l’origine, la stratégie consistait à soutenir que les États-Unis devraient maintenir de grandes concentrations de forces et de bases militaires aussi près que possible de l’Union soviétique pour « contenir » son envie supposée de se développer.

Mais la disparition de cette superpuissance n’a fait aucune différence dans la stratégie.  […] Deux décennies après la disparition de l’Union soviétique,  l’ensemble de la sphère politique ne se pose aucune questions à propos des bases implantées à l’étranger et des forces déployées à l’étranger, considérant qu’elles sont essentielles à la protection du pays.

La guerre vecteur de paix?.. ou plutôt de profits!

De Georges W. Busch à Obama et même avant, le même culot: tous ces présidents et leurs prétendues « oppositions » ont osé affirmer que cette couverture militaire mondiale était déployée au profit de la paix, alors que les guerres ne cessent jamais d’un endroit à l’autre, avec toujours les USA au centre des conflits. Cette doxa est répercutée en permanence à travers les médias du monde entier en un vaste lavage de cerveaux. Une présence à l’étranger qui coûtait « au moins 85 milliards de dollars en 2014, soit plus que le budget discrétionnaire de tous les organismes gouvernementaux, à l’exception du ministère de la Défense lui-même. Si la présence américaine en Afghanistan et en Irak est incluse, ce projet de loi atteint 156 milliards de dollars ou plus. » explique David Vine. Mais des milliards de dollars qui rapportent des sommes exorbitantes aux industries de l’armement, aux banques et à leurs sous-traitants et dérivés.

[…] « Bien que les bases puissent être coûteuses pour les contribuables, elles sont extrêmement rentables pour les corsaires du pays de la guerre du XXIe siècle comme DynCorp International et l’ancienne filiale de Halliburton, KBR. Comme l’a noté Chalmers Johnson, «nos installations à l’étranger apportent des profits aux industries civiles», qui gagnent des milliards de contrats chaque année pour «construire et maintenir nos avant-postes éloignés». »

Car, en effet, ce sont les grandes firmes privées, de l’armement, de la haute finance, de l’énergie etc., qui dirigent la politique états-unienne et ses objectifs militaires. L’exercice du pouvoir par Trump en est l’illustration définitive si cela était encore nécessaire. Trump qui a bien compris qu’il était inutile de se dresser contre les grands consortiums de l’énergie et de l’armement et qui poursuit, malgré ses discours de campagne, la même politique impérialiste que ses prédécesseurs.

[…] « Aux États-Unis, l’investissement des contribuables dans la construction et l’entretien de bases outre-mer signifie des investissements dans des secteurs comme l’éducation, le transport, le logement et la santé, bien que ces industries soient plus avantageuses pour la productivité économique globale et créent plus d’emplois par rapport aux dépenses militaires équivalentes. Pensez à ce que coûteraient 85 milliards de dollars par année pour reconstruire l’infrastructure civile en ruine du pays. »

[Et puisqu’on nous rebat les oreilles aujourd’hui sur la journée de la femme:] « on estime », explique l’auteur,  « que 30% des femmes militaires sont victimes pendant leur séjour dans l’armée et un nombre disproportionné de ces crimes se produisent dans des bases à l’étranger. À l’extérieur des portes de la base, dans des endroits comme la Corée du Sud, on trouve souvent des industries de prostitution abusives axées sur le personnel militaire américain.

Dans le monde entier, les bases ont causé des dommages environnementaux généralisés en raison de fuites toxiques, d’accidents et, dans certains cas, de déversement délibéré de matières dangereuses. Les crimes des GI a longtemps irrité les habitants. À Okinawa et ailleurs, les troupes américaines ont commis à plusieurs reprises des actes horribles de viol contre les femmes locales. Du Groenland à l’île tropicale de Diego Garcia, l’armée a déplacé les populations locales de leurs terres pour construire ses bases.

Contrairement à la rhétorique fréquemment invoquée sur la diffusion de la démocratie, les militaires ont montré une préférence pour l’établissement de bases dans des États non démocratiques et souvent despotiques comme le Qatar et Bahreïn. »

Les bases US sources principales de guerres

[…] « Il n’est également pas du tout prouvé que les bases renforcent la sécurité nationale et la paix mondiale de quelque manière que ce soit. En l’absence d’un superpuissance ennemie, l’argument que des bases installées à des milliers de kilomètres des côtes américaines soient nécessaires pour défendre les États-Unis – ou même ses alliés – est un argument difficile à faire valoir. Au contraire, la collection mondiale de bases a généralement permis le lancement d’interventions militaires, de frappes de drones et le choix de guerres qui ont entraîné des catastrophes répétées, coûtant des millions de vies humaines et des destructions incalculables du Vietnam à l’Irak. »

Des millions de vies humaines et des destructions incalculables qui continuent depuis 2015, -date de cet article- jusqu’à aujourd’hui en 2018, à travers le soutien US au terrorisme islamique, dans tout le Moyen-Orient, en Libye, en Syrie, au Liban etc., à travers les faits de guerre mais aussi par l’immigration et ses conséquences, avec des répercussions en Europe, en Afrique, en Asie et même aux USA, dans le monde entier, mais la France est l’un des pays les plus visés en Europe. Et ce terrorisme islamique et cettte immigration sauvage musulmane découle directement de la politique internationale et militaire américaine.

« En rendant plus facile le fait de mener des guerres étrangères, les bases à l’étranger ont fait en sorte que l’action militaire soit une option de plus en plus attrayante – souvent la seule option imaginable – pour les décideurs américains. […] Il est également douteux que ces bases augmentent réellement la sécurité des pays hôtes. La présence de bases américaines peut transformer un pays en une cible explicite pour les puissances étrangères ou les militants – tout comme les installations américaines ont mis en danger les Américains à l’étranger.

« De même, plutôt que de stabiliser des régions dangereuses, les bases étrangères attisent souvent les tensions militaires et découragent les solutions diplomatiques aux conflits. Placer des bases américaines près des frontières de pays comme la Chine, la Russie et l’Iran, par exemple, augmente les menaces à leur sécurité et les encourage à réagir en stimulant leurs propres dépenses et activités militaires. Imaginez comment les dirigeants américains réagiraient si la Chine devait construire une seule petite base au Mexique, au Canada ou dans les Caraïbes. Notamment, au moment le plus dangereux de la guerre froide – la crise des missiles de Cuba en 1962 – cette menace a tourné autour de la construction de missiles nucléaires soviétiques à Cuba, à environ 90 milles de la frontière américaine.

« La création et le maintien de tant de bases américaines à l’étranger encouragent également les autres nations à construire leurs propres bases étrangères dans ce qui pourrait rapidement devenir une «base de base». Les bases [US] près des frontières de la Chine et de la Russie sont particulièrement menaçantes. Les responsables américains peuvent insister sur le fait que la construction d’un plus grand nombre de bases en Asie de l’Est est un acte défensif destiné à assurer la paix dans le Pacifique, mais dire cela aux Chinois est très mal perçu. Les dirigeants de ce pays ne sont sans doute pas «rassurés» par la création de bases supplémentaires entourant leurs frontières. Contrairement à l’affirmation selon laquelle de telles installations augmentent la sécurité mondiale, elles tendent à augmenter les tensions régionales, augmentant le risque de confrontation militaire future.

En ce qui concerne la Chine, elle peut se faire du soucis à cause de l’encerclement américain qu’elle subit au large de ses côtes; en effet, en cas de conflit, l’armée chinoise qui ne cesse de se moderniser, aurait beaucoup de mal à rejoindre l’Océan, bloquée qu’elle serait pas la menace des bases américaines tout le long de ses côtes. Or la tension monte entre les deux États ces jours-ci, (mars 2018) avec les taxations imposées par le président Trump sur l’acier et l’aluminium , les deux matières premières dont la Chine est le principal fournisseur.

« De la sorte, tout comme la guerre contre le terrorisme est devenue un conflit mondial qui sème la terreur, la création de nouvelles bases américaines pour se prémunir contre de futures menaces chinoises ou russes risque de devenir une prophétie auto-réalisatrice. Ces bases peuvent finalement contribuer à créer la menace même contre laquelle elles sont supposées être conçues. En d’autres termes, loin de rendre le monde plus sûr, les bases américaines peuvent réellement rendre la guerre plus probable et le pays moins sûr. « […]

Retour à la course aux armements

Cela se vérifie à travers la course à l’armement telle qu’il est sans cesse dénoncé par les Russes qui sont bien obligés de se prémunir contre les missiles stationnés en UE et dirigés contre leur pays. Les USA ont rompu délibérément et unilatéralement, par le fait, les traités de non prolifération des armes atomiques qui avaient été conclus entre la Russie et les USA. De ce fait la Russie perfectionne sans cesse ses armes. Mais la Russie n’est pas seule à suivre les USA dans leur course folle à l’armement, la Chine et l’Inde, pour le moins, sont dans la course.

Pour conclure son article, David Vine rappelle le discours d’adieu du président Dwight D. Eisenhower en 1961:

Il « a mis en garde la nation contre les effets insidieux économiques, politiques et même spirituels de ce qu’il appelait le «complexe militaro-industriel». Ce vaste état de sécurité nationale imbriqué né de la Seconde Guerre mondiale. Comme nous l’a rappelé le travail de Chalmers Johnson en ce nouveau siècle, notre collection de bases vieille de 70 ans montre comment, malgré l’avertissement d’Ike, les États-Unis sont entrés dans un état de guerre permanent avec une économie, un gouvernement et un système mondial de pouvoir enchevêtré dans les préparatifs de futurs conflits. Source des citations  – Traduction: E. Defresne

David Vine est professeur adjoint d’anthropologie à l’American University, à Washington, DC. Il est l’auteur de « Island of Shame » ( L’île de la honte) : L’histoire secrète de la base militaire américaine de Diego Garcia (Princeton University Press, 2009). Il a écrit pour le New York Times, le Washington Post, le Guardian et Mother Jones, entre autres. David Vine est l’auteur du livre de référence, « Base Nation », paru en 2016, sur les bases militaires américaines à travers le monde, ce qui en fait l’un des plus grands spécialistes de la question. Un travail fondé sur des années de recherche. Il explique comment ces bases ne servent pas la sécurité ou les meilleurs intérêts de l’Amérique, mais plutôt la colère et font que beaucoup dans ces pays occupés se lèvent et exigent que l’Amérique rentre chez elle. Il souligne également que les coûts d’entretien de ces bases avec des centaines de milliers de soldats américains et leurs familles font que les besoins du peuple américain « à la maison » sont négligés. Mais il semble que les intérêts privés pour lesquels se battent les soldats américains priment sur les intérêts publics de la nation américaine. Son livre n’a, apparemment, pas été traduit en français.

Emilie Defresne

 

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