Nos lecteurs se souviennent de la vive querelle entre le Dr Laurent Alexandre et le Pr Jean-François Toussaint. Le premier prétendant que la science mènera à l’immortalité notamment dans son livre La Mort de la Mort. Le second, professeur de physiologie à l’Université Descartes, et président de l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie (IRMES) expliquant que l’espérance de vie était limitée à 120 ans. La bagarre a été très sérieuse dans les colonnes du Quotidien du Médecin. Les épithètes ont volé haut et bas.
Or la célèbre revue scientifique américaine Nature a publié récemment un article qui donne raison largement au Professeur Toussaint. « Nos résultats suggèrent fortement que la durée maximale de vie des êtres humains est fixe et soumise à des contraintes naturelles » écrivent des chercheurs américains, dirigés par le Pr Jan Vijg, qui se sont penchés sur l’âge maximal atteint dans une quarantaine de pays. Jan Vijg est une grosse pointure car il dirige le département de génétique au College of Médecine Albert Einstein à New York.
Les contraintes naturelles comme son nom l’indique sont liées à la nature humaine et à celle qui l’entoure. Personne n’a dépassé l’âge de Jeanne Calment soit 122 ans. On peut toujours imaginer une exception surtout dans les pays où l’État civil n’est pas bien établi. Jan Vijg a constaté que la longévité moyenne avait plafonné en 1995 et que depuis, elle subit une lente et régulière érosion de 0,38 an chaque année entre 1995 et 2006. De plus le nombre des centenaires diminue régulièrement depuis 1980. La probabilité de vivre jusqu’à 125 ans « est de moins d’1 sur 10.000 ». Il situe l’espérance de vie maximum autour des 115 ans. « De nouveaux progrès dans la lutte contre les maladies infectieuses et chroniques pourraient encore augmenter l’espérance de vie moyenne de la population mais pas la durée maximale de la vie ».
L’affirmation rituelle de Laurent Alexandre commençant toutes ses conférences et vidéos : par ces mots « L’enfant qui vivra 1000 ans est né hier » fait un vaste flop. Somme toutes, ce médecin est un faiseur d’illusions. Qui en effet ne souhaiterait pas vivre 1.000 ans ? En bon urologue il prend sa vessie pour une lanterne. « En tant que scientifique, notre devoir est de dire la vérité, même si ce n’est pas tout à fait agréable » a expliqué à l’AFP Brandon Milholland co-auteur de l’article dans Nature.
Notons au passage qu’au chapitre 6 verset 3 de la Genèse dans la Bible, il est écrit : « Yavhe dit : « Que mon esprit ne soit pas indéfiniment humilié dans l’homme puis qu’il est chair. Sa vie ne sera que de 120 ans ». Ce texte se trouve immédiatement situé avant le Déluge…On peut craindre…
Jean-Pierre Dickès
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C’est ce qui faisait dire à Jeanne Calment, morte dans sa 123ème année : « Je suis oubliée de Dieu. »
Très beau Job. Je ne connaissais pas cette réflexion.
La longévité est effectivement génétique; et le génome humain perd de l information au fil des ans. Il y a belle lurette que les mutations ne sont plus créatives (et si elles l’ont été, cela n’a pu être que par une précision inimaginable des conditions premières à l’instant de création de la matière), et elles font ce que font toutes les erreurs de copie, à savoir perdre de l’information fonctionnelle et donc multiplier les maladies génétiques, d’autant plus que la grande majorité des mutations délétères non léthales échappent au filtre strictement phénotypique de la « sélection naturelle », et s’accumulent donc inéluctablement. De même que la matière de base est promue à la mort énergétique par la seconde loi de la thermodynamique, la matière vivante est promue à l’extinction par la généralisation de cette loi à l’information. Il est ironique que le mythe de l’immortalité médicale resurgisse au moment où on commence à prendre conscience de cette recrudescence des maladies génétiques et de la baisse tendancielle de la longévité.
La longévité est effectivement génétique; et le génome humain perd de l’information au fil des ans. Il y a belle lurette que les mutations ne sont plus créatives (et si elles l’ont été, cela n’a pu être que par une précision inimaginable des conditions premières à l’instant de création de la matière), et elles font ce que font toutes les erreurs de copie, à savoir perdre de l’information et donc multiplier les maladies génétiques, d’autant plus que la grande majorité des mutations délétères non létales échappent au filtre strictement phénotypique de la « sélection naturelle », et s’accumulent donc inéluctablement. De même que la matière de base est promue à la mort énergétique par la seconde loi de la thermodynamique, la matière vivante est promue à l’extinction par la généralisation de cette loi à l’information. Il est ironique que le mythe de l’immortalité médicale resurgisse au moment où on commence à prendre conscience de cette recrudescence des maladies génétiques et de la baisse tendancielle de la longévité.
Moi qui voulais être bicentenaire, me voilà mal… Bon je vais revoir ma copie…
Si vous êtes né après 1994, vous avez de grande chance d’être centenaire.
Je pense personnellement que notre longévité varie proportionnellement à notre protection magnétique, laquelle augmente quand le pôle magnétique se rapproche du pôle géographique, c’est le cas pendant ce dernier siècle. Quant à la mort, elle sera vaincue mais seulement pour ceux qui seront sur sa montagne sainte.
Lire Esaïe 25 :6-12.
Il me semble que cette parole de la Genèse que vous citez ne fait pas référence à ce que vous pensez. Moi aussi j’avais cru qu’il aurait pu s’agir de l’espérance de vie de l’homme en général, sauf qu’il s’agit plutôt du délai précédant le déluge, lequel extermine l’humanité à cause de ses péchés. Cela donne du sens à la phrase, au vu du motif du décret divin, et surtout, cela ne fonctionne pas si l’on considère l’espérance de vie de nombreux patriarches, et ce même après le déluge.
Il me semble que cette parole de la Genèse que vous citez ne fait pas référence à ce que vous pensez. Moi aussi j’avais cru qu’il aurait pu s’agir de l’espérance de vie de l’homme en général, sauf qu’il s’agit plutôt du délai précédant le déluge, lequel extermine l’humanité à cause de ses péchés. Cela donne du sens à la phrase, au vu du motif du décret divin, et surtout, cela ne fonctionne pas si l’on considère l’espérance de vie de nombreux patriarches, et ce même après le déluge.
« Nos résultats suggèrent fortement que la durée maximale de vie des êtres humains est fixe et soumise à des contraintes naturelles »
« La probabilité de vivre jusqu’à 125 ans « est de moins d’1 sur 10.000, de nouveaux progrès dans la lutte contre les maladies infectieuses et chroniques pourraient encore augmenter l’espérance de vie moyenne de la population mais pas la durée maximale de la vie. »
« En tant que scientifique, notre devoir est de dire la vérité, même si ce n’est pas tout à fait agréable »
-« dire la vérité » même le pape n’oserai formuler une telle ânerie, il n’y a de vérité établie que dans un modèle établit, aux paramètres définis, dont la qualité de l’échantillon est appréciée selon ses biais et sa granularité, le bruit (risque systémique) encadrés, et l’intervalle de confiance approximé. Alors parler de vérité en pointant un résultat empirique statistique…laissez moi rire.
Le travail d’un scientifique n’est pas de dire la vérité mais d’expliquer voir prédire à courte échéance (jours).
-Le pronostique scientifique sur le décryptage du génome humain est passer de statistiquement « impossible » à « on le fait en 15min pour 100 dolars »
-La vitesse d’évolution d’un IA est passé de statistiquement « plusieurs siècles » à « non en fait c’est fait 😀 »
-L’anticipation statistique des évolutions boursières élaborée par des ingénieurs quants motiver par l’avidité passe régulièrement de « All-in ça va monter » à « surprise c’est la crise ! »
-Je passe sur la modélisation statistique pointue météorologique à + de 15 jours ^^
-Cette article est partial en enchainant les « arguments » d’autorités à défaut d’avancer des arguments de fonds sur une extrapolation hors de porté de la science. Méfier vous des figures d’autorités, il n’est pas rare que les hommes même Nobels soient rattrapés par des études sérieuses soumis à comité de lecture (cf Penrose et son cerveau quantique ^^)
« Notons au passage qu’au chapitre 6 verset 3 de la Genèse dans la Bible, il est écrit : »
-A ok je comprends mieux ce recours acharné aux figures autoritaires (paternelles etc.), vite filons d’ici xD media-press ? ok je note.
-Pour ceux qui ne se contentent pas d’une extrapolation non scientifique de données statistiques, orientez vous vers Laura Deming, Aubrey de Grey etc. pour des arguments de fonds sur ce sujet.
-La bonne réponse étant bien évidement qu’on en sait rien mais bon l’homme n’aime pas rester humble et sème son ignorance d’arrogance et d’orgueil qu’il fait fructifier en agitant des épouvantails bien connus, peurs, désespoir, irrationalité, mort travestie en paradis etc.