Les déclarations engagées sur de multiples sujets sociétaux d’El papa argentin laissent toujours aussi perplexes. Est-il bien le pape de l’Église catholique concernée par le salut éternel des âmes ou le gourou d’une secte mondialiste promotrice d’un « bien-être » futur de l’humanité par des méthodes naturalistes ?
Son dernier message aux participants de la très maçonnique Expo internationale 2017 organisée à Astana du 10 juin au 10 septembre, au Kazakhstan et ayant pour thème Les énergies du futur: Action pour la durabilité mondiale a une saveur New Age garanti !
Aux défis environnementaux mis à la mode par une pensée unique devenue écolo-compatible et à la crise écologique due selon la doxa ambiante au réchauffement climatique anthropique, ne vous attendez pas de sa part, que vous souscriviez ou non aux dogmes écolos, à un minimum de réponses catholiques ! Que nenni ! Ses solutions sont bien dans l’air du temps, pauvres propos lamentables voguant au grès du vent soufflé par les khmers verts.
Se préoccupant, lui qui s’intéresse si peu du salut éternel des âmes, de « la santé de la planète » il a disserté sur le futur «bien-être de nos sociétés» qui doit être « basé » sur « une énergie » « mise au service de ce qui nous rend meilleurs, de ce qui fait fleurir et fructifier notre humanité, qui, par sa nature, est portée vers la relation, vers les autres, vers la solidarité, vers l’amour ».
Ce qui ressort de ce message du pape François, c’est sa pensée écologique profonde aux marges de la philosophie de la nature développée par le mouvement syncrétiste New Age qui fait de l’écologie son terrain de prédilection et de l’Énergie son dogme-clé : « Tout est un, tout est énergie, tout est divin « . A partir de là la doctrine New Age théorise une nouvelle ère de paix et de justice mondiales par des moyens, entre autres, écologiques et syncrétistes.
Différents clichés New Age allant dans ce sens émergent discrètement des paroles de Jorge Maria Bergoglio : l’influence énergétique des êtres vivants sur la planète entière, la « Terre mère » vue comme une entité vivante avec laquelle l’homme doit être en harmonie, la communication que l’homme doit rétablir avec la nature, la réconciliation « naturelle » de l’humanité avec la Création, le « divin » qui se trouve en chacun, avec bien entendu l’appel à l’union syncrétiste de toutes les religions et traditions, apparaissent en filigrane dans le texte bergoglien :
« Les textes religieux classiques peuvent offrir une signification pour toutes les époques, et ont une force de motivation qui ouvre toujours de nouveaux horizons […]. Les principes éthiques que la raison est capable de percevoir peuvent réapparaître toujours de manière différente et être exprimés dans des langages divers, y compris religieux » (n. 199). C’est pourquoi il est important que chacun découvre, dans sa foi, les motivations et les principes qui rendent possibles ou favorisent l’engagement, le courage d’améliorer et de persévérer, le vivre ensemble et la fraternité. »
Et continue-t-il plus loin :
« La façon dont nous utilisons les ressources énergétiques est un indicateur de la façon dont nous réalisons le devoir qui – selon de nombreuses traditions religieuses – nous a été confié par Dieu, de prendre soin de la planète sur laquelle nous vivons et de nos frères en humanité, proches ou lointains dans l’espace et dans le temps.
Si nous utilisons l’énergie de façon solidaire et durable, alors nous accomplissons bien ce devoir. Autrement, non. Notre dignité même est en jeu ; la justice et la paix sont en jeu.”
Du Vatican, le pape François se fait le promoteur de « la nouvelle conscience planétaire écologique » inventée par le New Age et reprise par les organisateurs de l‘Expo d’Astana. Il demande aux hommes de se transformer eux-mêmes écologiquement en « utilisant l’énergie de façon solidaire et durable » pour transformer le monde…
Nous ne redirons jamais assez que le modèle économique actuel libéral-libertaire, illimité, sans frein, est une folie destructrice pour l’humanité, principe de migrations, de déracinement, de dilapidation, de paupérisation, de matérialisme et d’individualisme. Mais l’adéquation de ce pape progressiste aux doctrines new age et œcuménique, qui ne sont au final qu’un rejet du vrai Dieu, ne pourront résoudre la crise profonde, et surtout spirituelle, que connaît l’humanité.
Le pape Saint Pie X, dont la fête était hier 3 septembre, avait bien compris qu’il fallait « tout restaurer dans le Christ » pour promouvoir le « bien-être de la société ». Dans sa célèbre lettre à l’Épiscopat condamnant le mouvement du Sillon, Notre charge apostolique du 25 août 1910, il rappelle le fondement de toute rénovation de la société :
« Non, on ne bâtira pas de cité autrement que Dieu ne l’a bâtie; on n’édifiera pas la société, si l’Église n’en jette les bases et ne dirige les travaux; non, la civilisation n’est plus à inventer, ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées. Elle a été, elle est; c’est la civilisation chrétienne, c’est la cité catholique. Il ne s’agit que de l’instaurer et la restaurer sans cesse sur ses fondements naturels et divins contre les attaques toujours renaissantes de l’utopie malsaine, de la révolte et de l’impiété. « Omnia instaurare in Christo ».
Francesca de Villasmundo
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !