Les dirigeants de plusieurs pays africains et européens, Idriss Déby et Mahamadou Issoufou, chefs d’état tchadien et nigérien aux côtés du président français Emmanuel Macron et de la chancelière allemande Angela Merkel, et des chefs de gouvernement italien et espagnol, Paolo Gentiloni et Mariano Rajoy, ont adopté, au sommet migratoire de Paris qui s’est tenu hier lundi 28 août, un nouveau plan global concernant les flux migratoires.
La Grèce, exonérée depuis 2011 à cause de sa grave crise économique, du système mis en place par le traité de Dublin, y est réintégrée selon la volonté exprimée par l’Allemagne. Elle devra donc reprendre les migrants qui ont débarqué en premier chez elle puisque selon les accords de Dublin les demandeurs d’asile doivent faire leur demande dans le premier pays européen où ils ont posé le pied. Ce qui est en soi absurde et fortement injuste puisque se sont uniquement les pays riverains de la Méditerranée qui se retrouvent en première ligne pour accueillir toute cette misère et y subvenir !
L’Allemagne a également signé un accord avec L’Égypte pour freiner les départs des migrants vers l’Europe et a accordé des financements à la Libye dans le même but.
Il suffit d’analyser ces faits pour comprendre que la volte-face de l’Europe envers les migrants est avant tout un revirement de la chancelière allemande qui veut se débarrasser de migrants devenus encombrants. On vote en Allemagne en septembre…
L’Italie a par ailleurs décidé de ne plus accepter de faire de camp de réfugiés pour le compte du reste de l’Europe, ce qui a imposé une nouvelle ligne politique de gestion de l’immigration clandestine.
Quant à l’idée émise par le président français Emmanuel Macron en juillet 2017 de créer des « hotspots » (centre d’accueil) aux frontières des pays africains et notamment en Libye, pour examiner les demandes des candidats à l’asile, il l’a définitivement enterrée, les dirigeants africains y étant très hostiles. Il a été en revanche décider d’instaurer des contrôles « en amont » aux frontières tchadiennes et nigériennes, pour déterminer quels sont les candidats susceptibles d’émigrer sur le Vieux Continent.
Ce nouveau plan prévoit une « approche globale de la migration et de l’asile », par un renforcement de la coopération entre l’Afrique et l’Europe et la mise en place de « missions de protection » des migrants qui se dérouleront sous contrôle du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies.
En somme, c’est un énième plan migratoire à la noix, un simple sparadrap sur une blessure purulente ! Avec toujours les mêmes résolutions qui ne sont jamais vraiment tenues ni appliquées sérieusement : coopération entre Afrique et Europe, meilleur contrôle aux frontières extérieures, gestion des flux, etc., la rengaine est sensiblement la même de plan en plan. Celui-ci coûtera à nouveau de l’argent aux contribuables européens destinés à être la vache à lait des pays africains concernés par les départs sans pour autant arrêter drastiquement par des mesures de refoulement inflexible toute possibilité aux clandestins de venir en Europe. Selon l’exemple probant de l’Australie.
La route de l’Italie se ferme mais celle de l’Espagne s’ouvre. L’invasion migratoire suit son cours…
Francesca de Villasmundo
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