Le secrétariat du synode a réalisé un pré-rapport en vue de cet évènement prévu pour octobre 2018. Comme pour le synode sur la famille, il est farci d’hérésies diverses, dévoyant et escamotant sans vergogne le sens spirituel de ce qu’il faut dire à la jeunesse. Une gigantesque manipulation avec les mêmes acteurs que précédemment : le cardinal Lorenzo Baldisseri et l’archevêque Bruno Forte.

Le devoir de tout chrétien est d’ordonner sa vie afin de pouvoir partager la joie de vivre en Dieu après la mort. Ce sont des visées surnaturelles. De cela il n’y a pas un mot dans le texte préparatoire au synode des jeunes. On se retrouve avec le bla-bla conciliaire parallèle concernant les finalités du mariage. Il appartient aux jeunes eux-mêmes de discerner leur vocation personnelle. Ceci concerne « leurs professions », leur « style de vie », « leurs engagements », « les formes de leurs engagements sociaux et civils », « le volontariat », « le service à ceux qui sont dans le besoin ou leur implication dans le vie civile et politique ». Des poncifs absolument géniaux, n’est-il pas ? (Introduction et III.2). Tout est du même tonneau. Concernant la vocation religieuse elle doit être envisagée après celle du mariage : ignorance crasse de ce qu’est la vocation qui  est toujours un appel personnel fait par Dieu.

À ce sujet on penserait que le but de la vocation est de convertir les âmes pour les sauver. Que nenni ! Elle doit assurer « la plénitude de la joie », « la plénitude de vie », « ne pas perdre les opportunités de la réalisation personnelle » ; elle doit  « ouvrir la personne au plein exercice de la liberté (II et Intro). On a envie de dire « n’en jetez plus ! », on nous prend pour des ânes. Bref du baratin bisonours et naturaliste de vicaire de banlieue. Quelle chance ! : « L’Eglise ne peut ni ne veux abandonner les jeunes à l’isolation et l’exclusion auquel le monde les expose ». Il ne faut pas « qu’un désappointement les emprisonne ou les aliène ». Elle a bien raison … Les jeunes doivent penser « au service altruiste et au échanges fructueux ». et « aux possibilités croissantes d’un dialogue fructueux et un mutuel enrichissement » (III,3). Ben voyons…Tout est de la même farine.

Peut-être eut-il fallu mettre en garde contre le gender, l’avortement, le porno, les relations homosexuelles, le divorce, les difficultés du vivre chrétiennement, de la prière, des grâces sacramentelles ?  Rien de tout cela ! Une petite dernière pour faire la route : « En écoutant le peuple des jeunes, l’Eglise veut une fois de plus entendre la parole de Dieu dans le monde actuel ». Bref l’Eglise n’enseigne plus, ne donne plus la grâce sacramentelle, elle doit « être à l’écoute » des jeunes plutôt que de la parole divine de Jésus mort et ressuscité. On disait la même chose du « peuple de Dieu » au moment du concile Vatican II.  (à suivre, je n’ai pas encore tout lu ! ).

Jean-Pierre Dickès

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