Déclaration du XXIVe Chapitre Général

Ordre des chevaliers de Notre-Dame, Observance des Saints Cœurs de Jésus et Marie

Le 23 juillet 2017

La défense de la Foi

Quelles qu’aient pu être les péripéties, il est incontestable que l’idée d’une reconnaissance romaine de la Fraternité Saint-Pie X a fait du chemin ces derniers temps : pourparlers, déclarations, confessions, mariages, d’où notamment la récente réaction des doyens et des supérieurs religieux.

1°- Etat de nécessité : Il reste en tout cas bien clair, que, Rome étant sous la coupe des néo modernistes, la défense de la Foi et de la Tradition n’est aujourd’hui possible qu’en s’appuyant sur « l’état de nécessité » créé par les graves fautes doctrinales et pastorales de la hiérarchie et des papes conciliaires et post-conciliaires. il serait en effet impossible de continuer à les défendre si l’on ne pouvait plus combattre les erreurs de l’Église conciliaire. En d’autres termes, si l’on cessait d’avoir recours à la « juridiction de suppléance », que confère au cas par cas le Droit canon dans « l’état de nécessité » pour s’en remettre à la juridiction concédée par Rome, on se trouverait dans un état de dépendance de la hiérarchie conciliaire tel que cela rendrait, en pratique, impossible de continuer de mener contre elle le combat de la Foi, ce qui serait contraire à la Règle des chevaliers de Notre-Dame, « gardiens de la Tradition » (I, 12 ; III, 8), qui leur impose de « défendre la Foi » (XVIII, 1 & 3, etc.)

2°- Refus du ralliement : Dans le cas des confessions puis des mariages, il y a eu, ceci avant même une reconnaissance canonique formelle de la Fraternité Saint-Pie X, un abandon partiel et progressif de la notion d’état de nécessité, sur lequel a pourtant reposé tout le combat de la Foi de Mgr Lefebvre. Le fait que la Fraternité Saint-Pie X accepterait une prélature personnelle ou une reconnaissance canonique, manifesterait publiquement qu’elle se soumet à la hiérarchie néo moderniste, consent à être dite « en pleine communion » avec elle, cautionne son nouveau magistère, son nouveau catéchisme, son nouveau droit canon, et s’en remet à la « juridiction ordinaire » concédée par le Saint-Siège. Dans son Itinéraire spirituel, Mgr Lefebvre dit bien : « C’est donc un devoir strict pour tout prêtre voulant demeurer catholique de se séparer de cette église conciliaire, tant qu’elle ne retrouvera pas la tradition du Magistère de l’Église et de la foi catholique ». Pourquoi refuser cette exhortation ? D’ailleurs, quand bien même la Fraternité Saint-Pie X serait assurée d’une relative autonomie et d’éventuelles garanties, très incertaines, elle entrerait ainsi dans le pluralisme conciliaire, la Tradition devenant une « option » parmi les autres. Elle franchirait alors un seuil de rupture que les chevaliers de Notre-Dame refuseront de franchir avec elle, devant défendre la Sainte Église catholique contre toutes les sectes, hérésies et erreurs dénoncées par les papes, en particulier contre la secte moderniste qui occupe Rome actuellement (cf. Règle I, 4 ; III, 8).

3°- Recours à des « évêques pleinement catholiques » : Puisqu’il est nécessaire pour tout chrétien de vivre sous la houlette d’un évêque pour « faire œuvre d’Église » en général — y compris pour les confirmations, ordinations et sacres —, nous gardons pleine confiance dans la Providence qui, parmi tous les évêques issus de Mgr Lefebvre, nous conservera toujours des pasteurs incapables de trahir leur vocation, de se « rallier » à la Rome conciliaire et de remettre la grâce de leur épiscopat en les mains d’un successeur de Pierre bien loin d’être « parfaitement catholique ». Ainsi, les chevaliers de Notre-Dame continueront-ils, selon leurs Constitutions (préambule § 5), à faire « appel au ministère du clergé resté fidèle », c’est-à-dire non rallié officiellement à la hiérarchie néo-moderniste, avec des « évêques pleinement catholiques, sans aucune compromission avec l’erreur ». Dans son Itinéraire spirituel, Mgr Lefebvre rappelle ce principe dans toute sa simplicité : « Une seule chose est nécessaire pour la continuation de l’Église catholique : des évêques pleinement catholiques, sans aucune compromission avec l’erreur, qui fondent des séminaires catholiques […] ». Il ne précise pas des « évêques de la Fraternité Saint-Pie X » : il dit en termes généraux des « évêques pleinement catholiques », comme il a dit « un successeur de Pierre parfaitement catholique » (29 août 1987).

Notre Dame, gardez-nous du parjure !

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