Le bras de fer ne fait que commencer entre des humanitaires arrogants et le gouvernement italien au sujet du nouveau code de conduite concernant les sauvetages en mer mis en place par le ministère de l’Intérieur italien mais qui déplaît fortement aux ONG dont les bateaux sont devenus de véritables taxis pour migrants entre l’Afrique et l’Italie.
Après le refus par certaines ONG humanitaristes dont MSF, de signer ce nouveau protocole, le bateau Iuventa affrété par l’ ONG allemande Jugend Rettet afin de « sauver des migrants en mer » a été bloqué cette nuit au large de Lampedusa par les autorités italiennes.
A peine un jour s’est écoulé depuis leur refus d’approuver le code et déjà les conséquences annoncées sont visibles :
« avoir refusé l’acceptation et la signature met ces ONG en dehors du système organisé pour le sauvetage en mer, avec toutes les conséquences du cas concret qui pourront être déterminées à partir de la sécurité des embarcations elles-mêmes»
avait prédit hier le ministre de l’Intérieur Minniti.
Pour Rome, et semble-t-il pour Bruxelles aussi, la question est claire : en tenant compte « de la loi internationale » qui «continue à s’appliquer dans toutes les circonstances » « les ONG qui ne signent pas ne bénéficieront pas des assurances offertes par les autorités italiennes. » Les ONG réclament cependant toujours la levée de l’interdiction des transbordements des migrants de bateau à bateau et de l’interdiction des ports italiens pour les ONG non signataires.
La Iuventa a donc été bloquée durant la nuit au large de Lampedusa. Par la suite les gardes-côtes l’ont escortée jusqu’au port et contrainte à l’arrêt :
« Nous contrôlerons les documents de tout l’équipage et dès ce matin ils pourront repartir de Lampedusa si des vérifications ressortira que tout est en règle »
a déclaré à la presse le commandant de la Capitainerie du port de Lampedusa, le lieutenant de vaisseau Paolo Monaco.
Sur le bateau se trouvaient deux migrants syriens transbordés d’une unité militaire italienne engagée dans le sauvetage en mer. Ils ont été accompagnés au centre de premier accueil.
Francesca de Villasmundo
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