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Le Général Pierre de Villiers, le tout récent démissionnaire du poste de chef d’état-major des armées, avait exprimé, la semaine dernière, son mécontentement devant la commission Défense de l’Assemblée nationale suite aux restrictions budgétaires annoncées par le premier ministre Édouard Philippe et qui se montent à 850 millions d’euros d’économie imposé à la Défense en 2017. Critiques émises en interne mais qui n’ont pas eu l’air de plaire au président de la République !
Vertement tancé par Emmanuel Macron qui a médiatisé le différent tout en démontrant ainsi non pas avoir de l’autorité mais faire preuve d’un autoritarisme méprisant envers le chef d’état-major des armées et l’institution militaire dans son ensemble, le général a fini par démissionner s’estimant, à cause de ces coupes budgétaires prévues, « ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd’hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays. »
Cette démission du général de Villiers est un premier échec pour le gouvernement de Macron qui a particulièrement mal géré la polémique.
Pour se rattraper, l’actuel hôte de l’Élysée s’est adonné aujourd’hui, jeudi 20 juillet, à une campagne de com’ en direction des militaires dont la grogne monte. De passage à la base aérienne de Istres, Emmanuel Macron a tenu à rassuré les troupes en affirmant qu’ « Aucun budget autre que celui des armées ne sera augmenté » en 2018. Il a déclaré porter le budget de la Défense à  34,2 milliards d’euros en 2018. C’est 1,5 milliard de plus que celui porté en 2016. Mais il ne prévoit pas pour autant de revenir sur les économies demandées en 2017. L’armée sera bien mies au régime sec !
Francesca de Villasmundo
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