A 15h aujourd’hui, se tient à Londres la nouvelle audience de la Haute Cour sur le cas de Charlie, petit bébé affecté d’une maladie rare et condamné par les médecins du Great Ormond Street Hospital de Londres, par des juges britanniques et par la Cour Européenne des Droits de l’homme de Strasbourg à être débranché. Sa vie, pour certains bien-pensants humanitaristes, ne vaut pas la peine d’être vécue.

Pourtant c’est pour cette petite vie et pour le droit de recevoir des soins que se battent ses parents depuis des mois.

« La bataille n’est pas terminée » ont-ils rappelé hier avec un tweet.

Vendredi 30 juin, devait avoir lieu l’exécution de Charlie, qui a été miraculeusement reportée au dernier moment.

Depuis lors, les parents ont pu obtenir la réouverture du processus judiciaire grâce à la présentation d’un protocole de soins expérimentaux de la part d’un groupe international de 7 experts, coordonné par l’hôpital pédiatrique du Banbin Gesu, dépendant du Vatican, qui a convaincu les médecins du Great Ormond Street Hospital, de demander à la Haute Cour  de reconsidérer le cas à la lumière de ces « nouvelles évidences » expliquées dans le document.

Grâce à ce protocole, la Haute Cour a la possibilité de revenir sur ses pas et de permettre à Charlie d’être soumis à cette nouvelle thérapie, comme le demandent ses parents.

Mais une telle décision n’est pas gagnée d’avance parce que la logique « du meilleur intérêt » est liée à une mentalité euthanasique qu’il n’est pas facile de dépasser pour des instances judiciaires soumises à la pensée unique en tout domaine.

Le risque encouru est donc que la Haute Cour renforce les premières sentences. Parce que, qu’on le veuille ou non, le cas de Charlie est destiné à faire de précédent : si le juge décide de sa mort immédiate, le principe selon lequel chaque personne en souffrance pourra être supprimée, en l’arrachant d’autorité à l’affection de ses proches, sera entériné ; de même que le principe selon lequel il y a des vies indignes d’être vécues, et ce sera l’Etat, le pouvoir, à établir les frontières de la dignité de la vie. Or c’est cela que voulaient les médecins et les juges dès le début, être les arbitres de la vie. Y renonceront-ils facilement ?

Car si, en revanche, le juge concède la possibilité de nouveaux soins pour Charlie, peut-être en consentant son transfert aux Etats-Unis ou en Italie, alors sera réhabilitée la priorité du rapport vital entre les parents et les enfants, et tout au moins sera donnée une chance à la vie. Il sera plus difficile également de faire passer pour une renonciation à l’acharnement thérapeutique ce qui est clairement de l’euthanasie et un infanticide.

Le fait que les médecins, certainement sous l’énorme pression due à la mobilisation internationale des mouvements pro-vie et de simples citoyens,  à l’intervention de Donald Trump et du pape François, même si celle-ci fut bien tardive, en faveur du maintien en vie de Charlie, aient demandé de prendre en considération le protocole expérimental suscite cependant de justes espérances.

Pour une fois serait-il possible que la culture de vie triomphe du nihilisme ambiant ?

Francesca de Villasmundo

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