electionsC’est officiel, le ministère de l’intérieur l’a annoncé dans la nuit, 64 communes n’auront pas de candidat aux élections municipales du 23 mars prochain.

Plusieurs milliers de petites communes ont eu du mal à trouver des volontaires pour se porter candidat pour l’écharpe tricolore et les responsabilités qui vont de paire.

Perte du sens des responsabilités, immaturité chronique, désintérêt pour le bien commun, égoïsme ambiant, inconscience, les causes pouvant expliquer cette situation sont nombreuses.

Cependant certaines catégories de citoyens sont plus responsables que d’autres si l’on considère leur vocation propre. Il s’agit notamment des catholiques dont la mission évangélique n’est plus à démontrer. Mission évangélique dont l’engagement en politique fait intrinsèquement partie comme l’a constamment rappelé l’enseignement de l’Eglise depuis Saint Pierre jusqu’au pape François inclus.

En effet, qui plus qu’un citoyen catholique devrait se sentir concerné par la Politique puisqu’il s’agit par excellence de la matière qui doit viser à satisfaire le bien commun.

De plus, ces élections municipales donnent une occasion rêvée de vivre et mettre en pratique ce principe de subsidiarité si cher à la doctrine sociale de l’Eglise.

Se plaindre et gémir égoïstement sur le malheur des temps n’est pas constructif. Il s’agit maintenant d’apporter à la société la richesse du message évangélique auquel nous adhérons et dont nous sommes sensés vivre dans notre quotidien en tant que chrétien.

Une citation de Sainte Thérèse de Lisieux, « la plus grande sainte des temps modernes », est particulièrement adaptée à notre contexte.   Cette sainte disait: « qu’il faut toujours prier comme si l’action était inutile et agir comme si la prière était insuffisante« . 

Alors au lieu de dramatiser, de pontifier, de s’occuper à des futilités ou de refaire le monde… Catholiques français, « N’ayez pas peur »!

Engageons-nous généreusement dans le concret!

Mais pourquoi s’engager dans ce combat?

Nous n’allons pas entrer ici dans les détails des opportunités et des devoirs des élus municipaux. Il peut simplement être intéressant de signaler quelques éléments.

Tout d’abord, un élu municipal a du pouvoir et un certain nombre de responsabilités vis à vis de la société et de sa commune et il vaut mieux que ces responsabilités soient exercées dans une véritable optique altruiste, juste et visant le bien commun et dans un esprit de véritable Charité désintéressée que dans un esprit de recherche de profit particulier et de corruptions en tout genre.

D’autre part, les domaines couverts par l’action municipale sont vastes. Cela va de l’éducation avec les écoles communales à la fiscalité et la sécurité sur le territoire de la commune en passant par la culture avec les animations proposées et la gestion du quotidien de la commune au jour le jour ainsi que la gestion des liens avec l’intercommunalité. Cet éclectisme des missions qui peuvent échoir à l’élu municipal est non seulement à son niveau bien évidement stratégique mais aussi passionnant.

Pas de candidat dans une commune, concrètement qu’est ce que cela signifie?

Dans les communes qui n’ont pas de candidat déclaré ou de liste déposée en préfecture (y compris pour les petites communes) il n’y aura pas de scrutin le 23 mars.

Le préfet de département nommera par la suite une Commission Municipale de 3 à 7 personnes qui seront chargés d’administrer la commune pendant 3 mois. Le temps qu’un scrutin municipal partiel puisse être organisé. En cas d’absence de candidat à ce nouveau scrutin le préfet pourra prendre la décision de dissolution de la commune et de rattachement à une plus grande.

Je suis dans une commune qui n’a pas de candidat, que puis-je faire?

Le fait de se rendre compte de l’absence de candidat dans sa commune est déjà un point positif.

Ce constat posé, pas de panique. Le premier service est passé mais il vous reste une chance pour mettre vos talents au service du bien commun.

Comme le rappelle le ministère de l’intérieur dans un communiqué: « le deuxième tour peut permettre d’enregistrer des candidatures nouvelles. »

Concrètement cela veut dire que si le 23 mars il n’y aura pas de scrutin dans les communes où aucun candidat ne s’est déclaré officiellement jusqu’à hier soir.

En revanche dans ces communes, les candidats qui le souhaiteraient, pourraient se déclarer en préfecture à partir du premier tour et jusqu’à 48h après. C’est à dire, cette année entre le 23 et le 25 mars dernier carat, pour être sûr de pouvoir participer au second tour.

Enfin, si  personne ne se présente à cette échéance. A l’issue du second tour le 30 mars, le préfet nommera une Commission Municipale dans la commune concernée et l’on entrera dans le processus décrit plus haut qui va du scrutin partiel jusqu’à la dissolution de la commune. Mais nous n’en sommes pas encore là!

Citoyens catholiques des petites communes concernées… Réveillez-vous!

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