Lors de sa visite œcuménique, hier après-midi à l’église anglicane de Rome, le pape François a répondu à brûle-pourpoint aux questions des fidèles anglicans. Bien en phase avec sa ligne de conduite habituelle qui est de parler à tord et à travers, sans aucun souci d’être exact religieusement et historiquement, il a donné des réponses… extravagantes.
L’on sait depuis longtemps que ce pape ne s’intéresse pas spécialement aux questions doctrinales ni théologiques, ayant fermement ancré dans sa tête moderniste que l’action sociale et sociétale accomplie main dans la main avec les hérétiques en faveur des migrants, des pauvres, des marginaux, des exclus, des divorcés, des homos et autres bipèdes hors-la-loi de Dieu, résoudra tous les divisions religieuses et dogmatiques.
Une étudiante anglicane, Jane, a interpellé Jorge Maria Bergoglio à propos d’un risque, évoqué par le précédent pape Benoît XVI, qui consisterait à donner la priorité à l’action sociale sur le chemin théologique au sein du dialogue œcuménique.
Le pape argentin a d’abord confessé son embarras :
« Je ne connais pas le conteste dans lequel le pape Benoît a dit cela et donc pour moi c’est un peu difficile, vous me mettez dans l’embarras, mais les deux sont choses importantes. »
Et ensuite, il a eu cet exemple curieux :
« Il y a la fameuse blague du patriarche Athénagoras quand il a dit au pape Paul VI : « Nous, faisons l’unité, et tous les théologiens mettons-les sur une île pour qu’ils pensent. » C’était une blague mais c’est vrai qu’il l’a dite. Le nœud de tout ceci : il faut chercher le dialogue théologique pour chercher les racines. Mais on ne peut faire cela dans un laboratoire. Il faut le faire en cheminant. Nous, nous sommes en chemin, et en chemin nous faisons aussi ces discussions. »
Sous ses dehors de simple badinage, ces paroles ressemblent bien à une pique subtile envers Benoît XVI et une mise au placard astucieuse des théologiens ! D’ailleurs le patriarche Athénagoras disait bien qu’il fallait mettre les théologiens sur une île mais aussi qu’il fallait ne rien leur donner à manger tant qu’ils ne se seront pas mis d’accord…. Une idée qui ne devrait pas déplaire à François…
Francesca de Villasmundo
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