L’évêque de Rome, le pape François, aurait-il une nouvelle chaire dans sa ville épiscopale, d’où il peut prêcher la bonne nouvelle ? En effet, pour la première fois dans l’histoire de l’Église, un pape s’est rendu dans une église paroissiale romaine de l’Église anglicane. Pour y fêter le retour des hérétiques dans le giron de la Mère Église Catholique ? Que nenni. Pour y prêcher au contraire son message chéri d’union des confessions chrétiennes en vue du bien-être social et mondial, pour promouvoir le sacro-saint œcuménisme conciliaire. Pour fêter la présence depuis 200 ans dans la ville éternelle, cœur de l’Église catholique, des hérétiques anglicans.
Hier, dimanche 26 février, François était donc l’hôte de l’église anglicane All Saints. Il a béni au tout début de cet événement œcuménique, à la demande de la communauté anglicane romaine, une icône représentant le Christ, puis l’assemblée des Anglicans et le pape ont récité leurs promesses baptismales. Ensuite François a répondu aux questions des fidèles anglicans et a prononcé une homélie.
Le message global de cette rencontre œcuménique peut se résumer en ces quelques phrases bergogliennes :
Depuis 200 ans a-t-il expliqué « beaucoup de choses ont changé depuis, à Rome et dans le monde. » «Au cours de ces deux siècles, beaucoup de choses ont changé aussi entre Anglicans et Catholiques, qui dans le passé se regardaient avec suspicion et hostilité. Aujourd’hui, grâce à Dieu, nous nous reconnaissons comme nous sommes vraiment : frères et sœurs dans le Christ, à travers notre baptême commun.»
« Catholiques et Anglicans, nous sommes humblement reconnaissants parce, après des siècles de défiance réciproque, nous sommes maintenant en mesure de reconnaître que la grâce féconde du Christ est à l’œuvre aussi dans les autres. »
« Encourageons-nous les uns les autres à devenir des disciples toujours plus fidèles de Jésus, toujours plus libres des préjugés respectifs du passé, et toujours plus désireux de prier pour et avec les autres. » Et de conclure cet élan œcuménique sans précédent : « Les saints de toutes confessions chrétiennes, pleinement unis dans la Jérusalem d’en haut, nous ont ouvert la voie pour parcourir ici-bas toute les voies possibles d’un chemin chrétien commun et fraternel. Là où l’on se réunit au nom de Jésus, il est là, et en envoyant son regard de miséricorde il appelle à se dépenser pour l’unité et pour l’amour. »
Message mis en pratique le jour même : le pape a chanté les Vêpres selon le rite anglican dans l’église anglicane de Rome ! En compagnie de ses amis hérétiques, en rupture avec la doctrine catholique.
Grandes retrouvailles donc des frères, et sœurs, séparés par dessus la doctrine qui semble être le cadet des soucis d‘El papa argentin et des hérétiques anglicans qui quelques siècles après leur expulsion de l’Église catholique par la grande porte de l’ex-communication y rentrent par la fenêtre conciliaire de l’union œcuménique, chemin lumineux et infaillible paraît-il pour atteindre à la paix mondiale.
Pour preuve, François a profité de cette rencontre pour révéler qu’il envisage d’aller au Sud Soudan, pays ravagé par une terrible guerre, en compagnie de « l’évêque » anglican Justin Welby à la demande conjointe et expresse des évêques anglican, presbytérien et catholique du pays africain.
« Je suis en train d’étudier la possibilité d’un voyage au Sud Soudan. Pourquoi ? Parce que les évêques, l’anglican, le presbytérien et le catholique, sont venus me dire : « S’il vous plaît, venez au Sud Soudan, seulement une journée, mais ne venez pas seul, venez avec Justin Welby » c’est-à-dire l’archevêque de Cantorbéry. De chez eux, cette jeune Église, est venue cette créativité. Et nous sommes en train de réfléchir à ce qu’on peut faire, si la situation est trop terrible là-bas… Mais nous devons le faire parce que eux, les trois, ils veulent la paix, et ils travaillent ensemble pour la paix. »
Pour bien percevoir l’imposture de ce message bergoglien oecuménico-pacifique et soi-disant catholique, voici un petit rappel sur Justin Welby. Il fait partie de ces personnalités mondiales qui « bénissent » le mariage homosexuel et qui pactisent ouvertement avec les Francs-Maçons. Le 18 février dernier cet ami de Jorge Maria Bergoglio a en effet autorisé la tenue d’un service Maçonnique complet en sa cathédrale anglicane de Cantorbéry. C’est donc avec cet ennemi de la loi de Dieu que François veut bâtir la paix…! Paix bien humaine, trop humaine, centrée sur les droits de l’homme et oublieuse des droits de Dieu. Illusion fatale et diabolique. La paix étant un don de Dieu, elle ne resplendira sur le monde que par une conversion des âmes, des cœurs et des mœurs à Jésus-Christ, par une acceptation de Sa Vérité, de Sa grâce, de Son Amour. S’évertuer à l’édifier par l’œcuménisme, source d’indifférentisme et de relativisme, c’est tromper l’humanité et la conduire vers des lendemains d’infortune.
Sauver la planète en perdition et une merveilleuse humanité en devenir sont donc les fourbes prétextes mis en avant par ces consciences religieuses apostates et hérétiques pour ces rencontres œcuméniques qui dictent abandons et reniements doctrinaux. L’évêque anglican Robert Innes a d’ailleurs remercié François pour son «leadership global», pour son attention aux pauvres, aux migrants, aux personnes victimes de l’esclavage et du trafic humain, ou encore pour avoir invité les dirigeants de l’Union européenne à «redécouvrir leur héritage chrétien et leurs valeurs» !
Oui ! Le pape François a raison de dire que Rome a bien changé depuis la premier service liturgique anglican dans la capitale de la chrétienté il y a 200 ans ! Dans cette Rome catholique, ce cœur de la chrétienté, où les papes pendant presque deux millénaires ont travaillé à la christianisation de la société, les pontifes conciliaires travaillent depuis 50 ans et le funeste concile Vatican II, sans relâche, « à la déchristianisation de la société, de la personne humaine et de l’Église » selon le mot célèbre de Mgr Lefebvre. Le cri d’alarme lancé le 4 octobre 1987 par cet évêque français qui a sauvé la Tradition catholique intégrale est d’autant plus d’actualité sous le pontificat ultra-révolutionnaire et super-œcuménique de François :
« Nous, nous travaillons à la christianisation, avait-il dit alors. On ne peut pas s’entendre ! Rome a perdu la foi, mes chers amis. Rome est dans l’apostasie. Ce ne sont pas des paroles, ce ne sont pas des mots en l’air que je vous dis. C’est la vérité. Rome est dans l’apostasie. On ne peut plus avoir confiance dans ce monde-là, Il a quitté l’Église, Ils ont quitté l’Église, Ils quittent l’Église. C’est sûr, sûr, sûr.»
Ce « sûr » est de plus en plus irrécusable !
Francesca de Villasmundo
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