Communauté d’actions et d’idées, la Dissidence Française (DF) a été fondée en 2011 par le militant et écrivain Vincent Vauclin. Le 25 février, la DF appelle à manifester à Paris pour les « Nôtres avant les Autres ». Pourquoi ? Afin que les logements sociaux, les prestations sociales et familiales, les offres d’emplois ou de formations soient réservés en priorité aux Français, et non aux étrangers.
Vous avez fondé le mouvement Dissidence Française en 2011. Aujourd’hui, ce mouvement compte une vingtaine de sections aux quatre coins de la France. Quel est votre projet politique ?
La Dissidence Française, c’est une communauté d’actions et d’idées, c’est un pôle de radicalité et d’avant-garde dont la stratégie n’est pas celle de l’opposition stérile, mais bien au contraire celle de la reconquête méthodique. Ce point est essentiel, car trop souvent les nationalistes français se cantonnent à des postures éculées et ne font pas l’effort d’actualiser leurs méthodes alors que les circonstances n’ont jamais été plus favorables au triomphe de nos idées. C’est donc à cela, d’abord, que nous nous employons. Avec un certain succès.
Politiquement, la Dissidence Française porte un programme de rupture qui se veut novateur et qui s’articule autour de trois projets de loi : défi identitaire, libération fiscale, et souveraineté intégrale. En résumé, il s’agit de répondre de manière pragmatique aux enjeux économiques, démographiques et politiques de notre temps, par une politique d’inversion des flux migratoires, par une refonte radicale de notre système fiscal, et par la reconquête de la souveraineté Française.
Le 25 février, Dissidence Française appelle à une manifestation sur le thème « les nôtres avant les autres ». Quel message souhaitez-vous faire passer ?
Quelques chiffres : la France compte 7 millions de chômeurs, près de 4 millions de mal-logés, plus de 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté.
C’est ça la réalité de la France aujourd’hui. Dans une telle situation d’urgence sociale, il est tout simplement aberrant d’envisager l’accueil d’immigrés supplémentaires, ou d’accorder des droits nouveaux à ceux qui sont déjà présents sur notre territoire, alors que nous ne pouvons déjà pas offrir aux Français de souche des conditions de vie dignes de ce nom.
C’est pourtant bien ce que nous préparent la plupart des prétendants à l’Élysée pour qui le Grand Remplacement est un « fantasme d’extrême-droite » et qui entendent poursuivre cette politique migratoire et anti-nationale qui mène la France droit dans le mur.
En pleine campagne présidentielle, et tandis que les médias mainstream dissertent en continu sur des sujets totalement secondaires et sur les polémiques politico-judiciaires de cette république à bout de souffle, nous voulons frapper un grand coup et faire entendre notre mot d’ordre : les nôtres avant les autres ! Cette exigence, c’est celle de la préférence nationale. Nos propositions relèvent du bon sens le plus élémentaire : nous voulons que les logements sociaux, les prestations sociales et familiales, et les offres d’emplois ou de formations soient réservés en priorité aux Français, et non aux étrangers.
Est-ce qu’il s’agit de la réhabilitation d’une forme de discrimination ?
Oui. Et nous l’assumons. Nous le revendiquons. La discrimination fonde le principe de nationalité. N’en déplaise aux contempteurs de l’idée nationale et autres bobos mondialistes, la préférence nationale est d’ores et déjà appliquée un peu partout dans le monde, et on ne voit pas au nom de quoi les Français, et les Européens, devraient être les seuls à devoir tolérer une préférence étrangère inique, quand bien même celle-ci serait soigneusement maquillée en « discrimination positive ».
Cette manifestation, c’est donc un moment essentiel pour faire entendre nos idées et édifier un front du refus : le rendez-vous est donné le samedi 25 Février prochain, à 15h, Place de la Bourse à Paris.
Dissidence Française entend œuvrer pour le redressement du pays. Ne pensez-vous pas que la division entre les mouvements nationaux est un frein à ce redressement ?
La dispersion des forces n’est pas nécessairement un problème d’un point de vue stratégique, puisqu’elle complique la tâche de l’ennemi. Mais encore faut-il que ces forces agissent dans le même sens, de manière cohérente. Or, il est manifeste qu’un certain nombre de groupes ou de mouvements dits « nationalistes » ou « identitaires » dérogent à cette règle. Il faut se demander pourquoi, et ne jamais hésiter à s’interroger sur leurs allégeances ou sur les réseaux qui les sous-tendent.
Quoi qu’il en soit, au fond, ce n’est pas notre problème. La Dissidence Française travaille avec tous ceux qui sont de bonne volonté, et s’affirme comme un espace de refondation du nationalisme français dont l’objectif est de rompre avec les méthodes du passé pour conquérir le pouvoir. D’une certaine façon, on peut dire que la Dissidence Française développe un nationalisme de nouvelle génération et qu’en cela nous pouvons parfois déranger, brusquer des conformismes ou des habitudes. Mais c’est nécessaire, et rien ne pourra être obtenu autrement.
Au-delà de la Dissidence Française, vous êtes connu comme auteur. Avez-vous des projets éditoriaux en cours ?
La parution de mon dernier livre, Minuit, coïncida avec l’essor de la Dissidence Française qui ne me laisse que peu de temps pour l’écriture. Minuit représente la synthèse aboutie d’une vision du monde à laquelle je n’ai, pour le moment, rien à ajouter. J’ai cependant d’autres projets éditoriaux en cours (plus modestes) qui se concrétiseront, je l’espère, dès cette année : restez connectés !
Propos recueillis par Clovis Just
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