Devant la fronde qui gronde au sein du Vatican et de la curie romaine par rapport aux décisions révolutionnaires du pape François dans le domaine de la morale catholique et du sacrement de mariage, la communication vaticane rameute ses amis pour défendre les nouveautés bergogliennes.
Après les nombreuses interviews du pape François à différents organes de presse laïque et religieux où il se justifie et justifie, au nom de la miséricorde divine, ses choix pastoraux qui détruisent la doctrine, c’est au tour de l’Osservatore Romano (L’Observateur Romain), quotidien du soir en italien, daté du lendemain de sa publication, publié par le service officiel d’information du Vatican, de venir à la rescousse d’un pape chahuté.
Le quotidien a ouvert ses colonnes au cardinal émérite de Barcelone Martinez Sistach pour une louange dithyrambique d’Amoris Laetitia et de ses propectives pastorales :
« l’exhortation recommande au prêtre d’accompagner les divorcés et ceux qui sont mariés seulement civilement ou simplement unis par un processus de discernement intérieur, pour pouvoir ainsi réussir à connaître en conscience quelle est leur situation devant Dieu, en vue de leur plus grande intégration dans la communauté chrétienne ; enfin, en présence de circonstances atténuantes ou d’exonération, pour leur permettre de recevoir l’aide des sacrements. (…) L’axe, ou la finalité pour ainsi dire, du chapitre VIII d’Amoris Laetitia consiste à chercher une meilleure intégration de tous dans la communauté chrétienne, même de ceux qui vivent des situations irrégulières. »
Et il conclut son plaidoyer pour l’ouverture de la communion aux divorcés-remariés par une note culpabilisante envers les opposants, non pas à une plus grande intégration des brebis pécheresses comme il veut le faire croire, mais à ce changement de doctrine sacramentelle :
« Cette plus grande intégration peut ne pas être comprise ou ne pas être acceptée par certains membres de la communauté. Je rappelle que nous tous chrétiens sommes des pécheurs, comme l’étaient le fils mineur et le fils majeur de la parabole évangélique, et que tous nous devons nous convertir et être plus miséricordieux. »
Il est étonnant de voir combien ces tenants du progressisme moral et doctrinal, vu comme une miséricorde divine, ont facilement la parole sévère envers les catholiques accrochés à la doctrine traditionnelle du mariage et s’empressent constamment de leur rappeler leur condition de pécheurs qu’ils ont pourtant beaucoup de faciliter à oublier quand elle concerne les pécheurs vivant dans des situations d’adultère ou de concubinage objectivement scandaleuses et contraires à la loi divine afin que ces derniers puissent s’approcher des sacrements !
Par la voix du cardinal émérite de Barcelone, le Vatican confirme donc la possibilité pour les divorcés-remariés de recevoir les sacrements comme cela est indiqué dans l’exhortation au chapitre VIII :
« Par conséquent, il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite ‘‘irrégulière’’ vivent dans une situation de péché mortel, privés de la grâce sanctifiante. (…) À cause des conditionnements ou des facteurs atténuants, il est possible que, dans une situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement – l’on puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’on puisse aimer, et qu’on puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité, en recevant à cet effet l’aide de l’Église. »
C’est une réponse détournée du pape François aux dubia des cardinaux !
Francesca de Villasmundo
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !