Le premier centre pour « migrants » voulu par le maire de Paris, Anne Hidalgo, a ouvert ses portes aujourd’hui, jeudi 10 novembre 2016, porte de la Chapelle. C’est le plus gros centre de transit européen pour clandestins. Il pourra héberger 400 personnes et accueillera entre 50 et 80 « migrants » chaque jour, soit le nombre, officiel, d’immigrés arrivant dans la capitale quotidiennement.
Les clandestins pourront rester une huitaine de jours avant d’être orientés vers d’autres centres de l’hexagone.
Ce centre, porte de la Chapelle, est proche de la gare du Nord. Anne Hidalgo a choisi ce lieu car avait-elle expliqué auparavant « C’est autour de la Porte de la Chapelle que convergent les migrants et je pense qu’il faut être à proximité des endroits où ils viennent ».
Accueillis en premier dans une vaste structure gonflable, blanche, jaune et grise de 900 m2, ces arrivants illégaux y recevront des informations sur leur droit et les démarches pour obtenir l’asile, traduites en anglais, arabe, pachto, dari et tigrinya.
Dans une halle de 10 000 m2 ont été créés 8 villages de 50 places comportant des chambres pour quatre installées dans des cabanons en bois recouverts de bâches, des espaces de bureaux, un réfectoire et des sanitaires. « Il y une douche, un toilette et un lavabo pour 8 personnes, nous sommes au-delà des normes du HCR [Haut-commissariat aux réfugiés] », a souligné Bruno Morel, ajoutant que « des lavabos plus bas ont été installés pour [que les musulmans puissent] faire des ablutions ».
Des médecins de l’ONG Médecins du monde et le Samu social donneront les premiers soins et recevront en consultations physiques et psychologiques.
Au total 120 salariés travailleront dans ce centre secondés par 500 bénévoles. Des activités sportives et de jeux seront proposés.
Tout cela bien entendu aux frais des contribuables français !
Le projet a coûté 16,4 millions d’euros. Les responsables sont cependant conscients qu’il ne permettra pas d’absorber le nombre de migrants qui arrivent chaque jour à Paris. « Il va falloir essaimer, sans doute en régions. La solidarité doit s’exercer partout » conclut l’un d’eux.
Indépendamment du fait que de telles initiatives sont un appel d’air qui favorise la venue des populations extra-européennes, les pauvres SDF parisiens et d’ailleurs auraient certainement apprécié que ce centre, « une alternative digne à la rue » selon les mots d’Anne Hidalgo, leur soit destiné.
Mais il est des hommes qui valent plus que d’autres pour cette élite bien-pensante qui se solidarise pour l’étranger plus que pour ses concitoyens.
Francesca de Villasmundo
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