C’est une angoisse qui le torture quotidiennement ces derniers temps, le pape François. Le prosélytisme. Qui va contre l’œcuménisme. Quelle horreur ! Il ne peut s’empêcher en voyage, en audience, d’en parler et de le fustiger. C’est, semble-t-il à voir les mots qu’il prononce pour le fusiller, un soucis pressent, singulier, presque exclusif, qui le taraude depuis un certain temps. Une bête noire, immonde, qui rôde, sournoisement, autour des âmes, à tuer au plus vite ! Et il s’y emploie résolument.
La déchristianisation des nations autrefois catholiques, la montée de l’immoralité satanique dans le monde entier, la soumission des esprits et des corps à des idéologies sexuelles diaboliques, la main-mise d’oligarques messianiques apatrides et guerriers sur les destinées des hommes et des peuples, l’avortement de masse, le plus grand génocide de l’histoire, imposé sur la terre entière, ne sont que des bricoles en comparaison, bricoles dont il parle il est vrai, un peu, parfois, mais pas trop, vraiment pas trop, parce que a-t-il théorisé :
« Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’utilisation de méthodes contraceptives. Ce n’est pas possible. Je n’ai pas beaucoup parlé de ces choses, et on me l’a reproché. Mais lorsqu’on en parle, il faut le faire dans un contexte précis. La pensée de l’Église, nous la connaissons (…), mais il n’est pas nécessaire d’en parler en permanence. (…) »
Tandis que l’œcuménisme, l’union des confessions chrétiennes en tout premier, non-chrétiennes à la suite, c’est un grand œuvre auquel il veut apporter son soutien, y maçonner sa pierre doctrinale, y inscrire en lettres gravées sur le fronton du temple de l’union universelle sa devise œcuménique :
« Ce qui nous unit est beaucoup plus que ce qui nous divise ».
Devise qu’il matraque à chaque occasion où il se trouve face à un auditoire composite, disparate, multi-confessionnel. Lors de cette fameuse audience de jeudi dernier 13 octobre 2016, pour les pèlerins œcuméniques luthériens et catholiques marchant main dans la main vers un avenir radieux, où il a condamné les chrétiens identitaires et non-immigrationnistes, il est revenu à nouveau, sous le regard rouge sang et inquisiteur de la statue de Luther à sa droite, mise à l’honneur dans les Palais apostoliques (sic), sur l’œcuménisme et le prosélytisme. Phrase choc pour pensée choc :
« Le prosélytisme est le poison de l’œcuménisme ! »
Pas moins : un poison ! Pauvres saints catholiques morts martyrs pour avoir voulu convertir les âmes emprisonnées dans les erreurs hérétiques ou schismatiques : ils ont fait œuvre d’empoisonnement, c’est le pape François qui le dit. Depuis le concile Vatican II, la lumière de l’œcuménisme fut ! Avant c’étaient les ténèbres du prosélytisme.
C’est pourquoi, en toute logique, François l’argentin, pape, se fait une joie d’aller en Suède, dans deux semaines, « faire mémoire », explique-t-il, de la réforme de Luther, ensemble avec la Fédération luthérienne mondiale. Événement considérable, événement déjà ultra-médiatisé, événement porteur d’un nouvel évangile, l’évangile conciliaire, l’évangile du prosélytisme œcuménique. Car si le prosélytisme est un « gros péché », « un poison contre l’œcuménisme, » il est une vertu quand il s’agit de convertir les âmes à l’idée que Luther avec sa doctrine sur la justification, considérée hérétique par les papes d’antan, les vieux dinosaures d’avant Vatican II, « a fait un médicament pour l’Église« , dixit François, encore !
Il en arriverait à nous faire passer Luther pour un saint. Qui sait ? Un jour, ce faux réformateur mais vrai moine défroqué, apostat, ivrogne et débauché, sera-t-il peut-être mis au panthéon des « saints » de la nouvelle Église conciliaire, au train où vont les choses… A la question selon lui quels sont les plus grands réformateurs, François, après avoir exprimé son désir de « faire mémoire » de la réforme luthérienne et expliqué que « l’Église va toujours réformée », a usé de formules tout aussi ambiguës :
« Je dirai que les plus grands réformateurs de l’Église sont les saints, c’est-à-dire les hommes et les femmes qui suivent la parole du Seigneur et la pratiquent, qui vont, vont par ce chemin, cette réforme de l’Église, et ceux-là sont les grands réformateurs… Tant dans l’Église luthérienne que dans celle catholique il y a , il y a eu et il y a des hommes et des femmes de ce genre, avec le cœur saint qui suivent l’Évangile : ceux-ci réforment les Églises. »
Comment peut-il dire que les Luthériens suivent l’Évangile alors qu’ils abhorrent le culte des saints, d’ailleurs, qu’ils haïssent le Saint Sacrifice de la messe, qu’ils nient toutes prérogatives à la Sainte Vierge, qu’ils en nient sa virginité perpétuelle, sa maternité divine, sa médiation universelle, sa conception immaculée… Quand on vénère et aime véritablement la Mère de Dieu, la Sainte Vierge Marie, comment peut-on accepter qu’elle soit bafouée et injuriée, comment peut-on s’entendre avec ses ennemis, et parler de sainteté pour ceux qui la méprisent ?
Les paroles du pape, qui ne sont pas une nouveauté il est vrai dans cette époque post-conciliaire, sont des contre-vérités rassasiées à profusion, déversées dans des esprits déboussolés par des années de manipulation et de mensonges religieux.
Le véritable poison de Notre Temps post-moderne, apostat, relativiste, égoïste, matérialiste et despiritualisé, c’est cet horrible esprit œcuménique ! Rome est vraiment et plus que jamais néo-protestante !
Notre-Dame, qui avez en horreur toutes les hérésies, priez pour nous !
Francesca de Villasmundo
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