benedetto-e-francescoIl fut un des théologiens les plus écoutés et suivis du funeste concile Vatican II qui a imposé au monde catholique une rupture doctrinale avec la Tradition de l’Église et a dicté des innovations progressistes et révolutionnaires en tous les domaines, liturgiques, doctrinaux, moraux…

Il, le pape émérite Benoît XVI, anciennement le cardinal Ratzinger, se confesse dans un livre-testament intitulé « Dernières conversations » en répondant aux diverses questions du journaliste allemand Peter Seewald. Sorti mondialement le 9 septembre 2016, l’ouvrage paraîtra en France aux éditions Fayard ce 14 septembre. Le journal italien Le Corriere della Sera en a publié quelques extraits qui dépeignent la sensibilité de l’auteur, ses erreurs, sa renonciation, sa vision évolutive de l’Église, ses moments difficiles, son estime pour son successeur : « François est l’homme de la réforme pratique. »

Lui, Joseph Ratzinger, fut le penseur de la réforme théologique et doctrinale ! L’un est le digne héritier de l’autre, les deux sont des paladins de la révolution conciliaire, l’actuel pape est la continuité du précédent. Ni rupture ni brisure ! Mais évolution ecclésiale par l’abandon progressif des structures traditionnelles… pour parachever une Église conciliaire totalement méconnaissable de l’Église catholique ?

Voici la traduction de l’intégralité des extraits:

Le texte de l’abdication

« J’ai écris la renonciation. Je ne peux pas dire avec précision quand, mais au maximum deux semaines avant. Je l’ai écrit en latin parce que une chose aussi importante se fait en latin. En outre le latin est une langue que je connais bien pour pouvoir écrire de manière convenable. J’aurais pu l’écrire aussi en italien, naturellement, mais il y avait le danger que je fasse quelques erreurs.Abdication: ni un chantage, ni une fuite

« Cela n’a pas été un chantage sous la pression des événements, ou une fuite pour l’incapacité d’y faire face. Personne n’a cherché à me faire du chantage. Je ne l’aurais même pas permis. S’ils avaient essayé de le faire je ne serais pas parti parce qu’il ne faut pas abandonner quand on est sous pression. Et cela n’est pas non plus vrai que j’étais déçu ou quelque-chose de ce genre. Au contraire, grâce à Dieu, j’étais dans un état d’esprit pacifique de celui qui a surmonté une difficulté ».

Sa joie pour l’élection de Jorge Mario Bergoglio

« Mon successeur n’a pas voulu la pèlerine rouge. Cela ne m’a pas touché le moindre du monde. Ce qui m’a touché, au contraire, est qu’avant même de sortir sur la loggia, il ait voulu me téléphoner, mais il n’a pas pu me joindre parce que nous étions devant la télévision. La façon dont il a prié pour moi, le moment de recueillement, puis la politesse avec laquelle il a salué les personnes ont fait que l’étincelle a, pour ainsi dire, jailli tout de suite. Personne ne s’attendait à lui. Je le connaissais, naturellement, mais je n’ai pas pensé à lui. Dans ce sens cela a été une grande surprise. Je n’ai pas pensé qu’il était dans le groupe restreint des candidats. Quand j’ai entendu son nom, j’ai tout d’abord été incertain. Mais quand j’ai vu comment il parlait d’une part avec Dieu, et de l’autre avec les hommes, j’ai été vraiment content. Et heureux ».

L’Église en mouvement

« L’élection d’un cardinal latino-américain signifie que l’Église est en mouvement, est dynamique, ouverte, avec devant soi des perspectives de nouveaux développement. Qu’elle n’est pas congelée dans des schémas: il arrive toujours quelque-chose de surprenant, qui possède une dynamique intrinsèque capable de la renouveler constamment. Ce qui est beau et encourageant, c’est que justement à notre époque il arrive des choses auxquelles personne ne s’attendait et qui montrent que l’Eglise est vivante et déborde de nouvelles possibilités ».

La réforme de la curie romaine: « ce n’était pas mon point fort »

« Chacun a son propre charisme. François est l’homme de la réforme pratique. Il a été longtemps archevêque, il connaît le métier, il a été supérieur des jésuites et a aussi l’esprit pour mettre la main à des actions de caractère organisationnel. Je savais que ce n’était pas mon point fort ».

Le « lobby gay » au Vatican

« Effectivement on m’avait indiqué un groupe, qu’entre-temps nous avons dissous. Il était signalé dans le rapport de la commission de trois cardinaux que l’on pouvait identifier un petit groupe de quatre, peut-être cinq personnes. Nous l’avons dissout. S’il s’en formera d’autres ? Je ne le sais pas. Mais le Vatican ne pullule pas de cas de ce genre ».

L’Église est en train de changer d’aspect

« C’est évident que l’Église est en train d’abandonner toujours plus les vieilles structures traditionnelles de la vie européenne et donc qu’elle est en train de changer d’aspect. En elle vivent de nouvelles formes. Il est clair surtout que la déchristianisation de l’Europe progresse, que l’élément chrétien disparaît toujours plus du tissu social. Par conséquence, l’Église doit trouver une nouvelle forme de présence, doit changer son mode de se présenter. Des bouleversements historiques sont en cours, mais on ne sait pas encore à quel moment on pourra dire avec certitude que commence l’un ou l’autre. »

Je n’ai pas échoué

« L’un de mes points faibles est peut-être ma faible résolution dans ma façon de gouverner et de prendre des décisions. Ici en réalité je suis plus un professeur, qui réfléchit et médite sur les questions spirituelles. Le gouvernement pratique n’est pas mon point fort et c’est certainement une faiblesse. Mais je ne réussis pas à me voir comme une personne qui a échoué. Pendant huit ans, j’ai rempli mon service. Il y a eu des moments difficiles, il suffit de penser, par exemple, au scandale de la pédophilie et au cas Williamson, et aussi au scandale Vatileaks; mais, en général, ce fut aussi une période pendant laquelle de nombreuses personnes ont trouvé un nouveau chemin vers la foi et cela a été aussi au grand mouvement positif ».

Je me prépare à la mort

« Il faut se préparer à la mort. Pas dans le sens d’accomplir certains actes, mais de vivre en se préparant à passer le dernier examen devant Dieu. A abandonner ce monde et à se retrouver devant Lui et les saints, les amis et les ennemis. A, disons-le, accepter la fin de cette vie et à se mettre en chemin pour se retrouver en présence de Dieu. J’essaye de le faire en pensant toujours que la fin se rapproche. En cherchant à me préparer à ce moment et surtout en le tenant toujours présent. L’important ce n’est pas de l’imaginer, mais de vivre dans la connaissance que toute la vie tend à cette rencontre. »

Francesca de Villasmundo

 

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