Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, a annoncé la création d’un secrétariat d’État, rattaché au ministère des Ressources Humaines, pour « venir en aide aux chrétiens persécutés du monde entier. » Ce nouveau secrétariat d’État sera doté d’un budget de 3 millions d’euros par an. Mais le quotidien conservateur Magyar IDOK , qui annonce la nouvelle ne donne pas les détails de la mission de ce Secrétariat.
La nouvelle structure est créée « pour lutter efficacement contre toutes sortes de persécutions contre les chrétiens», son ministre de tutelle, chargé des Ressources humaines, est Zoltán Balog. Au cours des dernières années, Viktor Orbán a fortement critiqué les vagues de réfugiés et de migrants en provenance des pays islamiques qui cherchent à s’introduire dans l’Union européenne.
La visite déterminante des chefs religieux du Moyen-Orient à Rome
La Hongrie compte 74,4 % de chrétiens dont 54,5 % de catholiques et 19,5 % de protestants, parmi lesquels se trouvent la famille Orban, qui est calviniste. Le reste de la population se déclare athée. A l’occasion de sa visite au Vatican la semaine dernière à Rome, Viktor Orban a rencontré plusieurs dirigeants chrétiens d’Orient: le patriarche des syriaques catholiques, Ignace Joseph III Younan, le Patriarche catholique maronite Béchara Boutros Rai, l’évêque grec-catholique d’Alep, Jean-Clément Jeanbart, et le patriarche de l’Eglise orthodoxe syriaque Ignace Ephrem II, enfin l’évêque copte Anba et Gabriel.
C’est à la suite de ces fructueuses discussions que le Premier ministre hongrois a annoncé la création d’un Secrétariat d’État pour la défense des chrétiens dans le monde.
La Hongrie compte actuellement 10 millions d’habitants, la Slovaquie ayant été détachée du pays au cours de l’Histoire. La Hongrie a été le rempart traditionnel du christianisme en Europe contre l’expansion islamique, notamment de l’Empire ottoman, à partir du XVIè siècle, lequel a disputé un certain temps le pays maggyar à l’empire d’Autriche. Mais c’est finalement l’Autriche qui a remporté le bras-de-fer. Viktor Orban entend donc ne rien renier du rôle traditionnel de son pays.
La Hongrie protectrice du christianisme dans le monde entier
C’est à la suite des entretiens qu’il a eu avec les chefs de communautés chrétiennes d’Orient, opprimées et persécutées, qu’il a mis en œuvre ce nouveau secrétariat d’Etat, faisant de la Hongrie le champion parmi les pays de l’Union européenne, de la défense des chrétiens et de la civilisation chrétienne au-delà de ses frontières, tout comme il l’a fait à l’intérieur des frontières de son pays:
De retour sur le siège de Premier Ministre en 2010, Viktor Orban devait tenir sa promesse de modification de la constitution. Il avait déjà occupé le poste de Premier ministre de 1988 à l’âge de 35 ans, jusqu’en 2002. Bien que son parti ait remporté la majorité relative, il est obligée de s’effacer devant un jeu d’alliances de l’opposition. Ayant retrouvé son siège en 2010, dés le début de l’année , il fait adopter par l’Assemblée nationale une nouvelle Constitution qui affirme les racines chrétiennes de la Hongrie, et s’appuie sur «l’histoire millénaire» du pays. Il fait graver dans le marbre constitutionnel le seul modèle de mariage entre un homme et une femme et proclame la protection de la vie dès son commencement. La constitution envisage, par ailleurs, l’octroi de la nationalité hongroise aux citoyens d’origine hongroise d’autres pays.
Depuis, Viktor Orban n’a pas manqué une occasion de s’affirmer comme le champion de l’identité chrétienne de l’Europe dont les pays membres de l’Union européenne font partie, ceci en dépit d’une forte hostilité de Bruxelles.
emiliedefresne@medias-presse.info
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