Le 17 juin, Alain Jochimek, directeur général de Lycamobile et représentant du CRIF auprès de la haute fonction publique israélienne, a été mis en examen dans une affaire de blanchiment d’argent lié à la criminalité. Pas un mot dans la presse écrite et audiovisuelle de l’Hexagone.
Incroyable mais vrai : dans la France de 2016, un influent dirigeant économique et communautaire peut être interpellé par la police et mis en examen sans susciter le moindre commentaire public dans la classe politique et médiatique.
Vendredi 17 juin, Alain Jochimek, « directeur général France » de l’opérateur de téléphonie Lycamobile, a été formellement mis en examen pour « blanchiment d’argent » lié à la criminalité et « escroquerie à la TVA » portant sur plusieurs millions d’euros.
La source de cette information édifiante ?
Le dense et brillant article publié dimanche 19 juin par le siège londonien d’un site américain dénommé BuzzFeed. Les journalistes britanniques Heidi Blake, Jane Bradley, Tom Warren et Richard Holmes ont ainsi enquêté durant plusieurs mois sur une vaste et complexe affaire de transactions financières frauduleuses en Europe qui auraient été supervisées par des cadres, des intermédiaires et des coursiers agissant pour le compte de Lycamobile, plus grand fournisseur du monde des appels internationaux low-cost.
Une version française du papier a également été mise en ligne via la rédaction parisienne de BuzzFeed.
19 personnes interpellées et 9 désormais mises en examen parmi lesquelles figure Alain Jochimek.
Jochimek ?
Les fidèles lecteurs de Panamza ont déjà vu son patronyme figurer sur le site : il avait été exposé ici – le 25 août 2015 – comme l’homme qui avait recruté et fait venir en France le Marocain Ayoub El Khazzani, « terroriste djihadiste » présumé de l’attaque du train Thalys. Par une curieuse concomitance, cette sombre affaire du Thalys refait parler d’elle, aujourd’hui même, avec six nouvelles interpellations en Belgique.
Jochimek n’est pas seulement un entrepreneur protéiforme (ex-collaborateur du couturier Claude Montana, gérant dans le domaine des produits d’entretien, dirigeant éphémère jusqu’en Floride/Grande-Bretagne/Suisse).
L’homme âgé de 64 ans est notamment l’un des « représentants » officiels du Conseil représentatif des institutions juives de France.
En septembre 2014, il fut ainsi convié à une rencontre singulière. Extrait d’un billet publié alors par le site du CRIF :
« Le CRIF a reçu une trentaine de futurs hauts fonctionnaires israéliens.
Cette délégation constitue la première promotion de Tzoarim, programme de haut niveau pour la formation des hauts fonctionnaires en France.
Le CRIF était représenté par Richard Prasquier, ancien Président du CRIF et président du Keren Hayessod, Yonathan Arfi, vice-président du CRIF, Marc Djebali, membre du Bureau Exécutif du Fonds Social Juif Unifié, et Alain Jochimek, vice-président délégué du B’naï B’rith de France ».
Le B’naï B’rith de France ?
Panamza avait déjà longuement évoqué cette discrète organisation dont l’influence est passée sous silence par la presse traditionnelle.
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