Sœur Leticia Rawles, une religieuse "catholique", "ordonnée prêtre". Un prélude à la volonté du pape François ?
Sœur Leticia Rawles, une religieuse « catholique », « ordonnée prêtre ». Un prélude à la volonté du pape François ?

Régulièrement ces dernières décennies, depuis la libération « de la femme », la crise existentielle de mai 68, la révolution conciliaire, l’éruption d’un égalitarisme absolu et de quotas de non-discrimination sexuelle, la thématique du rôle de la femme au sein de l’Église et plus particulièrement de son accès au sacerdoce revient sur le devant de la scène. De façon plus féroce, plus récurrente, en ce début du XXIe siècle où les attaques, par les tenants de l’idéologie du gender et autres déviances sexuelles, contre la loi naturelle, la différentiation des sexes et la mission de chacun dans la société se multiplient. Il faut que le reste d’Église s’aligne sur les modes et les pensées modernes !

Idéologies permissives et destructrices d’humanité vraie qui s’insinuent et gagnent du terrain au sein du monde ecclésiastique conciliaire rallié de plus en plus à ces théories fumeuses pour des tas de raisons : peur de déplaire au politiquement correct, de ne pas être dans le vent, d’être traités de rétrogrades, d’ennemis de la modernité, plus grave de néo-fascistes obscurantistes… Si ce ne sont déjà des esprits pervertis aux idéaux maçonniques, désireux de changer totalement la religion catholique en une religion humaniste et moderne qui n’aura plus rien de commun avec le catholicisme traditionnel. De devenir les super-héros d’une super ONG philanthropique et ouverte !

Jeudi 12 mai 2016, l’idéologie féministe, qui a ses adeptes en semblant d’habit religieux, est reparti à l’assaut de la doctrine catholique. Le château était bien mal gardé. Pas gardé du tout. Il a été pris sans coup férir, le prince en a ouvert grandes les portes à ces matamores en jupons ! Il faut reconnaître que François préconise les portes ouvertes à qui veut rentrer en Europe. Alors, juste une continuité de pensée et d’agir…

Recevant au Vatican 600 responsables de l’UISG, l’Union internationale des supérieures générales actuellement réunies à Rome en assemblée plénière, il les a assurées de son souhait de donner plus de place aux femmes : « L’Église a besoin que les femmes entre dans le processus décisionnel. Qu’elles puissent même gérer un bureau au Vatican. L’Église doit impliquer consacrées et laïques dans la consultation, mais aussi dans les décisions parce qu’elle a besoin de leur point de vue. Et ce rôle croissant des femmes dans l’Église n’est pas féminisme mais la coresponsabilité est un droit de tous les baptisés : hommes et femmes. »  Dans cette optique novatrice et égalitariste, ne leur a-t-il pas déjà donné une place, en rupture avec la Tradition, au lavement des pieds du Jeudi Saint !

François a été plus loin : il leur a confirmé vouloir répondre à leurs attentes concernant le diaconat féminin en créant « une commission d’étude de cette question. »  En effet, ces religieuses bien de Notre temps, plus féministes et égalitaristes que bien des femmes du monde, lui ont demandé pourquoi l’Église exclut les femmes du diaconat. « Pourquoi ne pas construire une commission officielle qui pourrait étudier la demande ? » a demandé l’une d’elle. Le pape lui a répondu qu’il avait parlé de la question avec « un bon, sage professeur » qui avait étudié l’usage des diaconesses dans les premiers siècles de l’Église et qui lui avait dit que tout n’était pas encore clair sur le rôle qu’elles avaient. Et surtout si « elles avaient l’ordination ou pas ? Ce n’est pas encore tout-à-fait clair quel était le rôle et le statut des diaconesses à ce moment-là. »  « Créer une commission officiel pour étudier la question ? » s’est demandé le pape à haute voix. « Je crois que oui. Ce serait faire le bien de l’Église que de clarifier ce point. Je suis d’accord. Je parlerai pour faire quelque chose de semblable. J’accepte la proposition. Cela me semble utile d’avoir une commission pour bien clarifier les choses. »

Clarifier les choses, clarifier le rôle de la femme dans l’Église, son statut primitif de diaconesse ? Aux oubliettes, le grand Saint Paul qui demandaient aux femmes « de se taire dans les assemblées » (1 Co 14, 34);.les siècles de théologie catholique sur la question, les écrits des pères et docteurs de l’Église, reconnus pour leur sainteté, leur haute spiritualité et leur connaissance des Saintes Écritures; l’exemple de la Sainte Vierge Marie, mère du Christ, qui fut toujours discrète et effacée malgré son rôle éminent et unique dans l’histoire de la Rédemption du genre humain; les modèles lumineux des grandes saintes qui ont traversé les siècles sans jamais revendiquer de place masculine; la doctrine de saint Thomas, le docteur angélique, sur le diaconat que rappelle pourtant le site officiel du Vatican : « il inclut sa sacramentalité en tant qu’il appartient à l’Ordre, l’un des sept sacrements de la loi nouvelle. Chacun des divers ordres constitue d’une certaine façon une réalité sacramentelle, mais trois seulement (prêtre, diacre et sous-diacre) peuvent être considérés ordines sacri au sens strict, en raison de leur rapport particulier à l’Eucharistie. » 

Nous ne pouvons être qu’étonnés par l’ignorance du pape argentin sur une question si fondamentale et continuellement attaquée en cette époque empreinte d’un égalitarisme et d’un féminisme exacerbés, même au sein du monde religieux, et par le prétexte invoqué pour rouvrir le débat. Un « bon, sage professeur », tout-à-fait inconnu au demeurant, a parlé. La cause est entendue : la question des femmes diacres n’a pas été assez clarifiée au cours de 2000 ans de christianisme pour François l’avant-gardiste ! Qui applique l’adage : faisons table rase du passé.

Oublions et innovons sournoisement, de commissions en synodes, de synodes en commissions, mais avec un but précis, déterminé : changer les règles. C’est la politique pratique du pape François le révolutionnaire! Sur la famille, le sacrement de mariage, l’homosexualité, maintenant les femmes-diacres…

Vraiment la révolution du pape François avance à grands pas…

Francesca de Villasmundo

http://www.lastampa.it/2016/05/12/vaticaninsider/ita/vaticano/il-papa-le-diaconesse-della-chiesa-primitiva-una-possibilit-per-loggi-K1hFpynjfmsGKhWFyltUWM/pagina.html

http://www.news.va/fr/news/le-pape-francois-pret-a-creer-une-commission-detud

http://www.ilsecoloxix.it/p/italia/2016/05/12/ASlIBfhC-diaconato_possibile_commissione.shtml

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