L’Autriche vient d’adopter des mesures sur l’immigration qui laissent la Hongrie et la Pologne loin derrière. Le succès remporté par le FPÖ lors des Élections présidentielles qui ont placé les identitaires largement en tête en est probablement la conséquence. Ce qui démontre qu’il ne faut pas mépriser la puissance des partis politiques identitaires. Le FPÖ étant l’alter ego du Front National de France.
Désormais, les réfugiés auront un permis de séjour limité dans le temps. Au bout de trois ans, si la guerre dans leur pays est finie, ils devront rentrer chez eux. Les conditions du regroupement familial sont durcies.
Vienne va mettre en place également des dispositions pour bloquer les arrivées en provenance d’Italie et des Balkans. Les clandestins de nationalité syrienne, afghane ou irakienne, devront prouver qu’ils sont réellement persécutés dans le pays, pour avoir une chance d’être acceptés. L’Italie est montrée du doigt pour son incurie comme l’UE. Le gouvernement désavoué par le premier tour des élections présidentielles est poussé dans ses retranchements par les politiques anti-migratoires, des pays de Visegrad: Tchéquie, Slovaquie, Pologne et surtout Hongrie, est excédé.
La police va instaurer des contrôles au col du Brenner, sur le trafic les transports ferroviaires et routiers. Une barrière de 370 mètres y sera installée, pour contrôler les papiers des voyageurs.
Le Tyrol est mis sous pression pour mettre en place des contrôles au cœur de l’espace Schengen. Une rallonge de 1,3 milliard d’euros a été attribuée à l’armée et de 1,1 milliard à la police pour leur donner les moyens de la politique gouvernementale. Aussi étrange que cela puisse paraître vu de France, le FPÖ n’a pas voté le texte, estimant qu’il n’est pas assez radical. Il faut dire que nous sommes dans le contexte de l’entre-deux tours…
Le deuxième tour des présidentielles aura lieu le 22 mai, souhaitons que ces belles résolutions ne seront pas levées aussitôt le deuxième tour passé… Il faut cependant préciser que les deux partis au pouvoir ont de toute façon déjà été éliminés au premier tour, ils ne risquent donc plus rien, c’est peut-être ce qui leur a donné du courage. Naturellement les immigrationnistes s’inquiètent par crainte d’une contagion dans les autres pays. Les écologistes réjouiront les identitaires, en effet, ils estiment que « ces mesures mettent fin de facto au droit d’asile ». Les chantres des Droits de l’Homme menace Vienne de recours devant la cour européenne pour non conformité avec la charte des droits fondamentaux de l’UE. Mais les plus virulents sont les migrants eux-mêmes qui ont constitué des associations puissantes en Autriche. Mais le Vatican ne cède rien, le cardinal Christoph Schönborn a estimé que la situation dans son « riche » pays ne nécessitait nullement de telles « mesures d’urgence ». Comme si l’invasion était une question de richesse ou de pauvreté!
Emilie Defresne
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