Heinz-Christian Strache et Norbert Hofer (Source : FPÖ)
Heinz-Christian Strache et Norbert Hofer (Source : FPÖ)

Place au dynamisme, à une politique nationale, transparente et enracinée ! Lors du premier tour de l’élection présidentielle du 24 avril 2016, Norbert Hofer, le jeune candidat du parti souverainiste FPÖ (Freiheitliche Partei Österreichs/Parti de la liberté d’Autriche), est arrivé en tête avec 36,4 % des voix[1], distançant de beaucoup les cinq autres candidats.

C’est le meilleur score jamais obtenu par le FPÖ au niveau fédéral. Vu que Hofer n’a pas franchi le seuil des 50 %, il devra affronter lors du second tour du 22 mai l’ancien président des Verts, l’écologiste Alexander Van der Bellen (72 ans), qui a recueilli 20,4 % des voix. La candidate indépendante Irmgard Griss (69 ans) en a, quant à elle, rassemblé 18,5 %.

Tremblement de terre pour les partis mondialistes de gouvernement

C’est une vraie débâcle pour la coalition gouvernementale rouge-noire (entre les socialistes et les chrétiens-démocrates) qui, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, règne sans partage sur le système politique autrichien dit de « représentation démocratique ». Aujourd’hui, pour la première fois depuis 1945, leurs candidats se voient éliminés de facto de la présidence autrichienne. Selon les résultats définitifs[2], Rudolf Hundstorfer (64 ans, SPÖ, Parti socialiste, ministre du Travail, des Affaires sociales et de la Protection des consommateurs, dans les gouvernements Faymann I et II) et Andreas Khol (74 ans, ÖVP, Parti populaire autrichien, chrétien-démocrate, président du Conseil national[3] de 2002 à 2006) enregistrent chacun 11,18 % des voix. L’entrepreneur de travaux publics Richard Lugner a, lui, recueilli 2,4 % des voix.

6,4 millions d’Autrichiens étaient appelés à se rendre aux urnes dès l’âge de 16 ans. Le taux de participation de 68,1 % a nettement dépassé celui de 2010, qui s’établissait à 53,6 %. Le chef de l’État est élu pour six ans et peut se représenter pour un second mandat. En Autriche, à la différence du système allemand, l’élection présidentielle est déterminante
car le président fédéral n’a pas qu’un rôle de représentation, mais c’est lui qui choisit le chancelier fédéral et les ministres fédéraux sur la proposition de ce dernier, et nomme le nouveau commandant en chef des armées.

Vers des élections législatives anticipées ?

Les observateurs s’attendent à un résultat très serré au second tour, car il est à parier que les adversaires du parti patriotique vont tenter de se coaliser contre Hofer, pratique également bien éprouvée en France et en Allemagne, comme chacun le sait. Selon Heinz-Christian Strache, président du FPÖ, ce résultat reflète le mécontentement du peuple autrichien dans un pays qui doit faire face depuis des années à d’importants problèmes d’immigration, de chômage et d’endettement. Rejet des vieux partis, notamment parmi la jeunesse, qui s’est intensifié ces derniers mois avec le déferlement migratoire islamique[4] et la montée en flèche de l’insécurité et de la criminalité.

En cas de victoire du FPÖ[5] le 22 mai prochain, le Système risque de connaître de grands bouleversements. HC Strache avait d’ores et déjà annoncé, le 28 janvier 2016 au congrès de Milan − au cours duquel les partis nationaux[6] formant le groupe parlementaire européen « Europe des nations et des libertés / ENL » ont présenté leur projet alternatif à l’Europe centralisée des eurocrates de Bruxelles et des gouvernements coupés des citoyens dans de nombreux États-membres −, qu’en cas de victoire du FPÖ à la présidentielle, celui-ci dissoudrait le Conseil national et procéderait immédiatement à de nouvelles élections législatives, conformément à l’article 29 de la Constitution autrichienne.

Raison : la coalition gouvernementale SPÖ-ÖVP n’a plus qu’une faible légitimité selon les derniers sondages d’opinions. Elle a montré son incapacité à résoudre les problèmes de la nation et, plus grave encore, elle les a créés et envenimés. Voici quelques mesures immédiates auxquelles s’engage le FPÖ en cas de victoire le 22 mai, que l’on peut rassembler sous la bannière « L’Autriche d’abord » : première d’entre elles, le rétablissement des frontières afin de protéger la population autrichienne, sa culture, ses valeurs, ses traditions et sa sécurité contre l’invasion migratoire ; l’Autriche doit retrouver sa souveraineté pleine et entière et ne plus être un receveur d’ordres émanant de l’Union européenne ; l’Autriche rejette l’union de la dette ordonnée par l’UE aux dépens des générations futures ; mettre un terme à la destruction du système social provoquée par l’introduction du flux de réfugiés économiques, politique mise en œuvre par les socialistes, les chrétiens-démocrates et les Verts ; créer des postes de travail sur le marché domestique, au lieu de les délocaliser à l’étranger, et mettre fin au dumping des salaires ; retour à la neutralité[7] traditionnelle de l’Autriche et renforcement de son armée, en opposition aux mesures de démantèlement en cours ; l’Autriche doit reprendre sa place sur la scène internationale en qualité de médiateur ; rejet des absurdités telles que le TTIP, instrument d’asservissement des peuples européens ; renforcement du processus de la démocratie directe par l’organisation de référendums populaires.

Les dix points officiels du programme libéral du FPÖ[8]

  1. La liberté est le bien le plus précieux.
  2. Protection de la patrie, de notre identité nationale et de notre autonomie, ainsi que de nos ressources naturelles.
  3. La liberté des citoyens est garantie et protégée par l’État de droit libéral et par une communauté authentiquement solidaire.
  4. La famille, comprise comme une communauté entre un homme et une femme ayant des enfants en commun, est la cellule fondamentale et le cadre pour le bon fonctionnement d’une société et qui, arrimée à la solidarité intergénérationnelle, garantit notre avenir.
  5. Prône une économie de marché ayant une responsabilité sociale, la protection de la propriété privée, une répartition équitable des contributions et des prestations au sein de la collectivité.
  6. La santé publique est mise au service des citoyens afin qu’ils aient accès à la meilleure médecine préventive, de traitement et de soins.
  7. L’Autriche doit protéger son territoire par tous les moyens dont elle dispose, assurer sa neutralité et garantir à ses citoyens protection et aide dans tout scénario les menaçant.
  8. Un système global de formation, une science libre ainsi que l’indépendance de l’art et de la culture sont les conditions préalables à l’épanouissement d’une société.
  9. Le rôle de l’Autriche dans le monde doit être porté par le souci de sauvegarder ses intérêts nationaux.
  10. Une association de coopération entre des peuples libres et des nations souveraines est le fondement de notre politique européenne et de nos contacts à l’international.

Biographie en bref de Norbert Hofer[9]

Norbert Hofer, âgé de 45 ans, est ingénieur en aéronautique. Il est né en mars 1971 à Vorau (Styrie) et a grandi à Pinkafeld (Burgenland). Il est marié et a quatre enfants.

Il entre en politique en 1994 comme directeur de campagne et responsable de l’organisation au FPÖ du Burgenland. Il y a occupé différents postes d’honneur et y a rempli des fonctions rémunérées, jusqu’à ce qu’il soit élu député au Conseil national en 2006. Il est actuellement vice-président du FPÖ et, depuis 2013, assume les plus hautes fonctions au sein du FPÖ et est vice-président du Conseil national.

Suite à un grave accident de parapente en 2003, il s’est engagé dans une politique d’aide aux handicapés. Il attache également beaucoup d’importance à la politique environnementale. Il est vice-président du Conseil Environnement, membre du conseil de direction d’Eurosolar Autriche et membre du conseil consultatif de la Fédération des énergies renouvelables.

Il s’insurge contre la politique de destruction de « ce que nos parents et grands-parents ont bâti », qui plonge nombre d’Autrichiens dans la désespérance.

Il favorise un travail d’équipe créateur de synergies. « Être patriote, cela signifie qu’on aime sa patrie et sa culture, et est la condition pour pouvoir apprécier d’autres cultures. Il faut agir d’abord pour l’Autriche, puis pour le FPÖ, et ensuite pour vous-même. » Sa devise : « Ta patrie a besoin de toi. » Norbert Hofer est non seulement un homme de caractère, mais il a également le don d’enthousiasmer les foules[10].

Liens
http://www.fpoe.at/artikel/blauer-triumph-fuer-norbert-hofer-klar-auf-platz-eins/

http://unser-mitteleuropa.com/2016/04/24/osterreich-historisches-resultat-bei-der-prasidentschaftswahl/ / 24. 04. 2016

http://unser-mitteleuropa.com/2016/04/24/sudtirol-rotweisrot-zu-ehren-norbert-hofers/

alfahir.hu/tortenelmi_eredmeny_szulethet_az_osztrak_elnokvalasztason

http://www.t-online.de/nachrichten/ausland/id_77644358/fpoe-erfolg-in-oesterreich-rechtspopulisten-gewinnen-erste-runde-der-bundespraesidentenwahl.html#xtor=EPR-5001-[t-online-eilmeldungen-newsletter]-20160424-[FP%C3%96-Erfolg-in-%C3%96sterreich%3A-Rechtspopulisten-gewinnen-erste-Runde-der-Bundespr%C3%A4sidentenwahl]- /24.04.2016

[1] Alors qu’il avait été crédité de 24 % des voix dans le dernier sondage d’opinions des 15 et 16 avril. Réalisé par OGM pour le Kurier. http://www.bundespraesidentschaftswahl.at/ergebnisse.html

[2] http://www.bundespraesidentschaftswahl.at/

[3] Chambre basse du Parlement autrichien (https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_national_%28Autriche%29).

[4] Les réfugiés syriens ne représentent que 20 % des migrants (source : BAMF, ministère allemand des Migrations et des Réfugiés ; https://www.youtube.com/watch?v=RLA3L41D_lI). Les autres migrants sont des migrants économiques venant du Proche et du Moyen-Orient, d’Afghanistan, du Pakistan, d’Afrique du Nord et subsaharienne, ainsi que des pays balkaniques.

[5] Qui se revendique « un parti patriotique et social » (http://www.fpoe.at).

[6] Marine Le Pen (Front national, France), Heinz-Christian Strache (FPÖ, Autriche), Geert Wilders et Marcel van der Graaf (PVV, Pays-Bas), Matteo Salvini (Ligue du Nord, Italie), Tom Van Grieken (Vlaams Belang, Flandre), Tomio Okamura (SPD, Tchéquie), Laurentiu Rebega (Roumanie), Janice Atkinson (Royaume-Uni) et Michael Marusik (Congrès de la Nouvelle Droite, Pologne).
https://www.youtube.com/watch?v=qzImw_v_Ik0 / https://www.unzensuriert.at/neu

https://www.youtube.com/watch?v=mrPxAJHkKpA (Congrès du 28 janvier 2016 : intégralité des interventions dans les langues des orateurs).
https://www.youtube.com/watch?v=lAXEFtbLVD8 (intégralité de la conférence de presse du 29 janvier 2016, dans les langues des intervenants).

[7] Traité de neutralité imposé par l’URSS, en 1955, condition au retrait de l’Armée rouge du sol autrichien, mais qui est remis en cause par l’Otan.

[8] http://www.fpoe.at/fileadmin/user_upload/www.fpoe.at/dokumente/2015/2011_graz_parteiprogramm_web.pdf

[9] http://www.norberthofer.at/index.php?main=leben

[10] https://www.youtube.com/watch?v=8zzjFqLfX0s

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