Le Centre Européen pour le Droit et la Justice (ECLJ) est une ONG qui sur le plan international, lutte pour défendre la foi chrétienne. Formée essentiellement de juristes, elle est dirigée par un Français du nom de Grégor Puppinck. On le voit batailler aussi bien au Conseil de l’Europe, à la Cour européenne de Justice qu’à l’ONU. Il défend la vie, l’objection de conscience en matière médicale et de manière générale la doctrine de l’Église. Il a remporté un certain nombre de victoires comme par exemple le droit de ne pas participer à un avortement dans les pays européens. Il a aussi réussi à faire rejeter le principe du « droit à l’IVG » toujours dans le cadre de l’U.E. On se souvient du cas d’une sage-femme suédoise licenciée car elle refusait de participer à un avortement et à laquelle la Justice a donné tort.
L’ECLJ vient de faire reconnaître à Genève, le droit à l’objection de conscience face à l’avortement et l’euthanasie par le professeur allemand Heiner Bielefeldt, Rapporteur des Nations Unies sur la liberté de religion et de conviction. Celui-ci s’est appuyé sur la « liberté de conscience » découlant du 1er article de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Le Professeur a ajouté que le droit fondé sur la liberté de conscience, devait bénéficier au personnel médical participant directement à des actes liés à leur exercice ; ceci, dès lors que leur objection est fondée sur une conviction forte et profonde. Il a rappelé que ce même 1er article reconnaît que tout être humain est « doué de raison et de conscience ». Celles-ci existant bien, elles doivent pouvoir rester libre.
Grégor Puppinck avait présenté l’idée que la liberté de conscience devait être respectée dans la mesure où un certain nombre de pratiques comme l’avortement et l’euthanasie vont à l’encontre du bien commun, même si elles sont légalisées. Une avocate du nom de Claire de La Hougue avait d’ailleurs expliqué que, tant l’avortement que l’euthanasie, n’étaient pas des actes de soins thérapeutiques ; en effet, ils suppriment des vies humaines ; ce qui est directement opposé à la vocation même des professions médicales. Certes, l’objection de conscience à ces pratiques est dans l’ensemble reconnue dans la plupart des pays. Toutefois la profession de pharmacien ne bénéficie pas de ce même droit, ce qui paraît anormal.
Nous pourrions ajouter qu’en France, des sages-femmes, des aides-soignantes et surtout les chefs de service publics de gynécologie ont été et sont contraint de d’effectuer ou de participer à des avortements. La toute récente loi Léonetti sur la fin de vie oblige les médecins à mettre leurs patients en état de sédation profonde et à les laisser mourir de faim et de soif si ceux-ci le réclament.
Rappelons qu’en France l’article 10 de la Déclaration de l’homme et du citoyen stipule que« nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses.» De plus l’article 1er de la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905 affirme que « La République assure la liberté de conscience »…Mais dans notre pays, souvent « il y a loin de la coupe aux lèvres ».
Jean-Pierre Dickès
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