Résumé de la conférence de Mgr de Galarreta à Bailly (78) le 17 janvier 2016
I – L’ambiance à Rome.
Nous assistons à une recrudescence du modernisme à Rome avec le pape François. Ceci peut avoir un effet positif du fait que de plus en plus de cardinaux et d’évêques réagissent fermement et publiquement contre cette dérive.
II – L’état de nos rapports avec Rome.
Concernant nos rapports avec Rome il existe deux voies distinctes depuis que la Congrégation pour la doctrine de la foi a envoyé à Mgr Fellay en juillet 2015 deux nouveaux documents, l’un doctrinal, l’autre canonique.
Le document doctrinal est moins exigeant que celui de 2012, mais les conditions exigées sont toujours aussi inadmissibles. Elles le seront sans doute toujours, vu que leur but est de nous faire accepter Vatican II. Quand bien même il serait acceptable, il faudrait franchir la deuxième étape, canonique celle-là.
Le document canonique est toujours aussi inacceptable, car il nous met dans la dépendance concrète d’autorités qui veulent le mal de l’Eglise. Ils ne pourront jamais accepter nos conditions nécessaires à notre sécurité. Quand bien même, par impossible, ils les accepteraient, il resterait la troisième étape : celle, impossible à contourner, du chapitre général de la FSSPX.
III – Conclusion : rien n’arrivera par cette voie
Il paraît indéniable que le pape veut un accord (NDLR : à l’instar de Mgr Bernard Fellay depuis 2009). Il peut très bien passer par dessus la Congrégation pour la doctrine de la foi comme il l’a fait à propos de la juridiction sur les confessions. Est-ce souhaitable ?
Côté avantages : cela pourrait nous permettre, d’après Mgr Fellay, un apostolat plus élargi.
Côté inconvénients : nous serons souvent dans des situations concrètes inextricables avec un risque réel de perte d’unité de la FSSPX car certains membres de la FSSPX feront inévitablement des erreurs, qui diviseront encore plus.
En conclusion, et en l’état actuel de l’Eglise et pour Mgr de Galarreta, il n’est pas à souhaiter qu’un accord intervienne.
Que répondre à la question de savoir si cela arrivait quand même ( par exemple par une reconnaissance « unilatérale ») ? Cela créerait un trouble réel dans la Fraternité. De nombreux prêtres refuseraient et seraient tentés de partir. Dans la mesure où nous ne l’aurons pas cherchée (cette reconnaissance), nous n’y pourrons rien. La Providence veillera encore une fois sur l’œuvre de Mgr Lefebvre.
Contrairement à ce que certains fidèles, présents à la conférence, ont cru comprendre, Mgr de Galarreta n’a pas dit, au sujet de départ prévisible de nombreux prêtres, que « si cela doit arriver, cela arrivera » mais que tout est entre les mains de la Providence. La nuance est d’importance.
Christian LASSALE
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