Les habitants de la ville de Taranto en Italie ont eu droit à une scène vivante d’une dispute animée entre Don Camillo et Peppone !
Le curé de la paroisse de l’église du Sacré-Coeur de Taranto en Italie, don Luigi Larizza, n’a pas hésité, avec une verve satirique digne du célèbre curé joué par Fernandel, à disputer publiquement le maire communiste de la ville, Ippazio Stéfano, au sujet de l’accueil tout attentionné qu’il réserve aux migrants, allant jusqu’à leur apporter des petits gâteaux chauds dans le centre mis à disposition par la mairie, alors qu’il a totalement ignoré les sinistrés d’un immeuble de sa commune qui ont perdu leur habitation suite à l’effondrement d’un toit et qui vivent depuis plus de deux semaines dans le hall de l’immeuble.
Lors d’une rencontre à l’Hôtel de Ville, Don Luigi a dit son fait au premier magistrat de la ville qui est soutenu par les gauches diverses et variées dont les Verts, tous les uns et les autres fort sensibles au sort des immigrés clandestins et fort étrangers aux misères de leur concitoyens ! Le curé a, ni plus ni moins, clamé son indignation au maire qui, avec son comportement, est en train de faire des « discriminations raciales au préjudice des citadins italiens. » Le maire, qui n’a peut-être pas l’habitude qu’on lui parle du racisme anti-blanc, s’est montré outrer par les propos de ce nouveau Don Camillo : « Vous parlez un langage qui vraiment me bouleverse par rapport à votre mission. »
Ne se laissant pas intimidé pour un sous, Don Luigi lui rétorque : « Moi, je dis la vérité. » Scandalisé, le Peppone de service, en moins drôle, lui intime « d’enlever le col romain que vous portez. » Réponse du tac au tac du curé : « Et vous démissionnez de votre charge de maire. »
Cette dispute, digne des dialogues au vitriol de Guareschi, a continué ainsi pour une bonne minute. « Vous êtes un vote, et certainement je n’ai pas été élu avec le vôtre » ajoute le maire qui aurait mieux fait de se taire. Réponse cinglante du prêtre : « Moi je n’ai jamais voté pour vous. Je vote pour les personnes comme il faut. »
Proche de ses ouailles, Don Luigi venait de passer la nuit sur le perron de son église avec ses paroissiens et certains des sinistrés afin d’attirer l’attention des institutions et du maire sur le problème des sans-logis obligés de dormir dans le hall de l’immeuble sinistré. La municipalité de gauche, engeance qui a toujours pourtant le mot solidarité à la bouche, a, sans honte aucune, rétorqué que les sinistrés abusent car ils n’ont pas de contrat de location pour le hall ! Parce que les immigrés clandestins qui arrivent en Italie ont, eux, ce permis, peut-être !
Et comme c’est toujours Don Camillo qui gagne, le curé a prévenu que la mobilisation continuera jusqu’à ce que les habitants de la ville restés sans toit trouvent une accommodation plus digne. Voilà un curé comme il y en a de moins en moins, conscient que charité bien ordonnée commence par soi-même et ses proches.
Si la scène à la Don Camillo et Peppone vécue à l’Hôtel de ville de Taranto a un côté comique aux premiers abords, dans le fond elle inspire un sentiment de tristesse. On voit là jusqu’à quel point ces esprits caviardés, imbus de leur idéologie du « vivre-ensemble », de la société multi-culturelle et multi-ethnique, bercés dans ce relativisme moral qui désagrège nos sociétés occidentales, animés par ce sentimentalisme humanitariste qui corrompt nos mentalités chrétiennes, ont perdu tout sens du bien commun de leur prochain le plus proche, au point de préférer, par une fausse charité, l’étranger au familier. Mais le pape François ne donne-t-il pas le ton ?
Francesca de Villasmundo
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