Voici copie du courrier adressé par Maître Damien Viguier, avocat d’Alain Soral, au président Vladimir Poutine
Genève, 25 janvier 2016
Monsieur le Président,
Je m’adresse à vous en tant qu’avocat en charge de la défense des intérêts d’Alain Soral.
Mardi dernier, 19 janvier 2016, vous avez reçu à Moscou une délégation du Congrès juif européen.
Or, deux jours après, le 21 janvier dernier, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) prétendait publiquement qu’à cette occasion, par la voie de sa directrice des relations internationales, il vous aurait présenté mon client comme étant un « criminel » dont il vous aurait été demandé qu’il « n’utilise pas les médias russes pour diffuser des thèses antisémites ».Sachant que cette association, le CRIF, présidée par M. Roger Cukierman, est une fédération d’associations qui comprend parmi ses membres l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), je tenais à soumettre à votre examen les faits suivants.
Non seulement l’UEJF, à l’instar de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) ou la Ligue des droits de l’homme (LDH), dirige depuis quelques années contre mon client une véritable campagne de harcèlement judiciaire, mais ces associations ont, avec le CRIF, obtenu l’appui du chef de l’État français et de son Premier ministre, qui a dangereusement et de manière irresponsable désigné publiquement mon client à la vindicte.
C’est ainsi qu’Alain Soral, intellectuel français, est ostracisé dans toutes les télévisions, les radios et les journaux ; que, victime de plusieurs agressions physiques, il ne peut plus se déplacer librement en France ; et que, surtout, il essuie de lourdes condamnations financières. Il est même maintenant sous la menace de l’emprisonnement.
Cependant, son audience dans la population française ne cesse de croître, et ce grâce au média qu’est Internet, grâce à un travail d’édition et grâce à l’activité de l’association Égalité & Réconciliation, qui s’est créée pour le soutien de tous les résistants.
Soucieux du respect du principe de procédure civile dit du contradictoire, auquel, en tant que juriste, je sais que vous êtes sensible, je tiens à porter à votre connaissance les raisons pour lesquelles je conteste formellement l’ensemble des accusations relayées devant vous par le CRIF.
Parler de mon client comme d’un criminel relève du mensonge et de l’injure. Cela témoigne d’une conception bien curieuse de la notion juridique de crime. En effet, tout ce que ces organisations politiques et ce que nos actuels gouvernants peuvent reprocher à Alain Soral, ce sont des analyses et des prises de positions réalistes et courageuses :
en défense de l’autorité paternelle, principe familial qui subit dans notre pays une offensive délibérée grotesque ;
en défense aussi d’un ordre politique du monde équilibré, respectueux de la Souveraineté des États, ce qui s’est traduit, lors des crises yougoslave, tchétchène, libyenne, syrienne et ukrainienne, par le soutien sans faille d’une ligne qui s’est trouvée en chaque cas rejoindre la vôtre ;
en défense encore et enfin d’un monde politique respectueux des croyances, des pratiques et de la spiritualité de chacun, selon une tradition française pluriséculaire de tolérance religieuse et de raison, aux antipodes d’une prétendue laïcité au nom de laquelle de véritables sectes terroristes de marginaux extrémistes ultra-sionistes soufflent sur les braises d’une haine envers les musulmans, attisent la xénophobie et entretiennent même délibérément la montée de l’hostilité envers les communautés juives, premières victimes de ces mafias de fanatiques.En particulier, mon client n’a de cesse, depuis 2011, d’expliquer aux populations déboussolées qu’au grand déshonneur de la France, ce sont nos propres gouvernants, poussés sans doute par des puissances étrangères, qui ont créé les conditions politiques et sociales propices à l’offensive criminelle dont l’Irak et la Syrie sont le théâtre.
Et lorsque des attentats « djihadistes » ont lieu sur le sol français, comme en janvier et en novembre 2015, nos gouvernants et leurs alliés ont le cynisme de pousser l’exploitation politique du drame à un point tel qu’au nom de l’antiterrorisme et de la lutte contre l’antisémitisme, ils persécutent en réalité les seuls vrais critiques de cette politique d’irresponsables.
Quant à la notion d’antisémitisme, elle n’est pas en droit français une infraction pénale, ce qui fait qu’elle n’est d’ailleurs définie nulle part. Ce n’est guère plus en France qu’une invective, réservée à l’usage jaloux d’obscures organisations qui usurpent le nom de liberté et qui ne représentent qu’elles-mêmes. Elles peuvent ainsi à leur guise tenter de terroriser les journalistes, les politiciens, les universitaires, les savants et les chercheurs, les intellectuels, écrivains, artistes ou hommes d’affaires, jusqu’aux sportifs, et, lorsque cela ne fonctionne pas, instrumentaliser les magistrats pour déclencher des poursuites pénales sans aucun autre fondement juridique que le soupçon d’arrière-pensée.
Jadis, des hommes d’État, François Mitterrand, Raymond Barre ou Charles de Gaulle, ont fait les frais de ce vulgaire système de domination idéologique.
Nous savons tous que la France court actuellement de graves dangers. Nous n’ignorons pas non plus la difficulté de la situation que le noble et grand peuple russe traverse sans discontinuer depuis maintenant plusieurs décennies. Peut-être est-ce grâce à l’audience de rares personnes comme Alain Soral si les sentiments positifs à votre égard ne cessent de progresser dans la population française, qui n’oublie pas, elle, que nos deux peuples sont amis de très longue date. C’est d’ailleurs l’une des principales raisons qu’a cette nébuleuse d’organisations pour tenter de faire taire mon client. Car le comble c’est qu’elle participe au premier chef à la propagande agressive et injuste que l’Occident dirige contre votre personne et contre votre pays.
Je tenais donc, pour remplir devant vous ma mission de défense d’Alain Soral, à vous présenter notre version de la situation française, et je me tiens à votre disposition pour de plus amples explications.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’hommage de mon profond respect.
Damien Viguier
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